Passer au contenu

Suède : un syndicat utilise un algorithme pour organiser son action

Voila une approche que certains syndicats dans notre pays feraient peut-être bien d’adopter ou du moins étudier… en prenant exemple sur nos voisins Suédois.

La dictature des chiffres

C’est une évidence, dans les manifestations sociales, les chiffres sont une composante majeure qui permet d’évaluer la réussite d’une mobilisation. A chaque fois, la situation est d’ailleurs identique. Les chiffres des manifestants d’un côté. Les chiffes des forces de l’ordre de l’autre. Entre les deux ? Un ratio qui peut parfois frôler le ridicule.

C’est souvent la seule manière que l’on a pour analyser le résultat. En Suède, un syndicat a décidé d’aborder les choses d’une façon différente. Il s’appuie sur les travaux d’un chercheur, Fredrik Söderqvist qui utilise un algorithme afin de réussir à améliorer les négociations qui sont menées par le syndicat.

Un pays ultra-syndiqué

Il faut d’abord comprendre que les syndicats sont dans un situation très différente de la France en Suède. En effet, 70% de la population est syndiquée. En France, c’est seulement 11%. Le syndicat “Unionen” qui tente cette approche innovante compte 650.000 membres. Soit 10% de la population.

L’algorithme se base sur les appels des membres qui ont fourni des données. La compilation de ces informations permet au syndicat d’avoir un panorama plutôt précis du marché du travail explique le chercheur.

Ce qui est intéressant avec notre technologie, c’est qu’elle fournit des informations très détaillées et avancées sur le comportement de l’économie, ce qui nous confère un avantage considérable lorsque nous négocions avec les employeurs.

S’ils peuvent savoir comment fonctionne le marché, anticiper les mouvements de reprise ou les crises, les dirigeants du syndicat pensent alors être capables de reprendre un certain ascendant sur le patronat et de faire avancer la situation de leurs administrés.

Si les syndicats doivent reprendre leur pouvoir, ils doivent accepter les changements en cours, exploiter et expérimenter de nouvelles méthodes pour atteindre leurs objectifs.

Une approche que certains syndicats dans d’autres pays feraient peut-être bien d’adopter…

Source

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

1 commentaire
1 commentaire
  1. Faudrait aussi se renseigner pour comprendre pourquoi il y a 70% de syndiqués en Suède …
    Par exemple l’indemnisation chômage est plus importante si on est syndiqué.
    Les syndicats suédois proposent également des assurances diverses, telles que des complémentaires maladie (les mutuelles n’existent pas en Suède) ou des emprunts immobiliers à des tarifs préférentiels grâce à des accords avec des banques partenaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *