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Sur Twitter, des cybercriminels publient des images pouvant provoquer des crises d’épilepsie

Des hackers ont publié sur Twitter des GIFs de lumières clignotantes et stroboscopiques dans le cadre d’une cyberattaque qui visait délibérément les personnes épileptiques.

On parle beaucoup de l’influence des réseaux sociaux sur la santé mentale de certaines personnes. Mais il semblerait que certaines publications puissent aussi déclencher des réactions directes du système nerveux.

Selon l’organisation Epilepsy Foundation américaine, des attaques ont récemment ciblé le fil Twitter de cette dernière. Des attaques d’un nouveau genre. Après avoir piraté le compte de la fondation, et à l’aide de de l’identifiant et des hashtags de celle-ci, les attaquants ont affiché des vidéos et des GIF qui utilisaient des flashs lumineux déclencheurs. Les petits malins n’ont pas trouvé mieux de le faire pendant le Mois national de sensibilisation à l’épilepsie en novembre, alors que le plus grand nombre de personnes épileptiques suivaient le compte de la fondation.

La Fondation a identifié au moins 30 comptes différents participant à l’action calculée, a déclaré à CNN Allison Nichol, directrice de la représentation juridique de la Fondation de l’épilepsie, qui n’a pas été en mesure de dire combien de personnes ont été touchées par ces attaques. Suite à ces attaques, des plaintes criminelles ont été déposées auprès des forces de l’ordre et la fondation précise qu’elle coopérera avec elles pour s’assurer que les agresseurs en “soient tenus pleinement responsables”.

Un impact direct et potentiellement grave

Il faut savoir que certaines personnes atteintes d’épilepsie photosensible sont sensibles aux lumières clignotantes ou à des schémas visuels particuliers qui peuvent déclencher des crises. “Bien que la population des personnes souffrant d’épilepsie photosensible soit faible, l’impact peut être assez grave. Beaucoup ne savent même pas qu’ils ont cette photosensibilité jusqu’à ce qu’ils aient une crise d’épilepsie”, a déclaré Jacqueline French, médecin en chef et responsable de l’innovation de l’Epilepsy Foundation dans un communiqué, précisant que ces  événements sont particulièrement dévastateurs du fait que les attaquants ont utilisé Twitter, ce qui, selon elle, équivaut à un immense lieu de rassemblement public. Pour elle, ces publications sur Twitter ont le même effet que si une personne exhibait une lumière stroboscopique dans une convention de personnes souffrant d’épilepsie et de crises, “avec l’intention de provoquer des crises et de causer ainsi un préjudice important aux participants. Le fait que ces attaques aient eu lieu pendant le Mois national de sensibilisation à l’épilepsie ne fait que souligner leur caractère répréhensible.”

Twitter a a réagi en indiquant avoir mis des outils en place pour protéger ce genre d’abus, et que d’autres options sont également explorées : “Nous voulons que les gens se sentent en sécurité avec notre service”, a déclaré un porte-parole dans un courriel envoyé à CNN. “Nous offrons aux gens sur Twitter la possibilité d’empêcher la lecture automatique des médias dans leurs timelines, ainsi que d’empêcher tout GIF d’apparaître lorsque quelqu’un cherche un terme comme “convulsion” dans une recherche.”

Une attaque similaire en 2016

En 2016, un homme du Maryland a été accusé de voies de fait graves avec une arme mortelle après avoir délibérément twitté un GIF à un journaliste épileptique. L’homme avait envoyé le tweet au journaliste Kurt Eichenwald, avec le message : “Vous méritez une convulsion pour votre article”, selon une plainte pénale fédérale. Le journaliste avait alors prétendu que le tweet avait immédiatement déclenché une attaque. Après l’attaque initiale, le journaliste a déclaré avoir reçu beaucoup plus de messages similaires.

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Par : Gouvernement français
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