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Sur Twitter, une infime minorité d’hommes politiques génère la majorité des discussions

Une étude du Pew Research Center permet de mieux comprendre comment se structurent les débats sur la plateforme.

Cela sonne comme une évidence mais le mouvement est relativement récent. Les réseaux sociaux sont devenus un instrument de communication indispensable pour les hommes et femmes politiques de premier plan. Le débat public et les campagnes électorales prennent donc de plus en plus de place sur les grandes plateformes avec de nombreux débordements. Impossible de ne pas penser aux sorties de route régulières de Donald Trump dont les tweets sont scrutés avec fébrilité chaque matin par ses propres conseillers.

Mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, loin de là. Une étude du Pew Research Center s’est intéressée au rapport de force entre élus sur Twitter. Pour cela, les analystes ont intégré les comptes des 2056 membres des parlements australiens, canadiens, néo-zélandais, britanniques et américains. La première constatation n’est pas vraiment une surprise puisqu’ils observent que la plupart sont présents et relativement actifs. Ainsi, 73 % d’entre eux ont tweeté au moins une fois au cours des six premiers mois de l’année 2019.

Les politiques peinent à se faire entendre sur Twitter

En regardant dans le détail, on note toutefois que 25 % des comptes les plus actifs sont à l’origine de l’écrasante majorité des tweets. Les chercheurs relèvent par ailleurs qu’une bonne partie des publications ne suscite que très peu d’intérêt chez les internautes. Cela montre qu’il ne suffit pas d’être présent, ni même hyper actif, encore faut-il capter l’attention.

Ce privilège ne semble être l’apanage que d’une minorité de politiques. L’activité autour des tweets ne présage d’ailleurs pas d’une adhésion du public. Donald Trump adopte justement une stratégie de polarisation qui consiste à rassembler son camp tout en suscitant un rejet profond chez ses opposants. Pro et anti se rejoignent donc pour des conversations toujours très enflammées.

Cette étude pourrait en tout cas pousser de nombreux parlementaires à revoir leurs stratégies de communication car la plupart d’entre eux peinent à se faire entendre. Comme le note Social Media Today, il serait aussi intéressant de voir dans quelle mesure le fait de susciter l’attention se traduit ou non par de meilleurs résultats électoraux.

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Par : Twitter, Inc.
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