Après une longue traversée du désert pendant plusieurs années, nous assistons à un retour en force des jeux de deux roues sur PC et consoles. Entre la licence MotoGP et Ride 4, les passionnés de motos ont de quoi passer de bons moments au guidon des plus belles bécanes de la planète.
Cette semaine, un nouveau concurrent entre en piste. RiMS Racing est la nouvelle production de l’éditeur français Nacon, développé par les Italiens de RaceWard Studio. Au programme, découvrez une véritable simulation qui a pour objectif de tout miser sur les sensations de pilotages, la maîtrise et la gestion de votre machine. Voicinotre avis sur ce titre très ambitieux qui séduira de nombreux passionnés.
Devenir le meilleur pilote du monde
Dans RiMS Racing, vous disposez de plusieurs modes de jeu. Une partie multijoueur dans laquelle vous pouvez prendre part à des défis en ligne, créer vos propres événements personnalisés et affronter d’autres pilotes dans le monde entier à travers des courses uniques ou des championnats. Vous avez également d’un mode duel en local pour jouer en écran splitté avec un ami face à quatre adversaires contrôlés par l’IA.
Pour la partie solo, vous pouvez opter pour la traditionnelle course unique, des tests privés pour vous entraîner seul sur la piste, des leçons d’écoles pour apprendre à piloter et faire les bons réglages de votre moto et enfin le mode carrière sur lequel nous allons nous attarder.
Dès le lancement de votre carrière, vous allez devoir choisir votre moto. Le choix ne sera pas bien compliqué étant donné que le jeu ne propose que huit motos et pas une de plus. Vous avez ainsi le choix entre :
- Aprilia RSV4 1100 Factory
- BMW M1000 RR
- Ducati Panigale V4R
- Honda CBR 1000RR Fireblade
- Kawasaki Ninja ZX-10RR
- MV Augusta F4 RC
- Suzuki GSX-R 1000R
- Yamaha YZF R1.
Il ne sera pas possible d’acheter les sept autres bécanes. La seule chance de pouvoir rouler avec ces dernières sera d’avancer dans votre carrière afin de les gagner au cours de différents événements spéciaux.
Il faudra ensuite créer votre avatar. Choisir sa nationalité, ses équipements avec le casque, la combinaison, les bottes et les gants. Nous retrouvons un très large éventail d’articles sous licences officielles (Xlite, AGV, Scorpio…). Au début de votre carrière, vous avez accès à très peu de choix, mais au fil de vos victoires vous débloquerez de plus en plus d’équipement pour vous créer un style unique. La petite particularité de RiMS Racing est d’être axé sur la simulation même avec votre pilote. Ainsi, votre équipement ne sera pas éternel. Pensez à surveiller l’usure de votre combinaison et de votre casque après quelques chutes pour être certain que l’équipement est toujours efficace.
Vous disposez d’un QG pour faire avancer votre carrière. Au premier étage, vous avez la résidence qui vous permet de gérer votre pilote et son équipement. Une partie gestion. Cette dernière est en réalité un arbre de compétence vous permettant d’acheter des compétences afin d’obtenir des remises au magasin, des bonus de crédits ou faire de la place supplémentaire dans votre inventaire.
Au rez-de-chaussée, nous avons le calendrier qui vous permet d’accéder aux différents événements pour faire avancer votre carrière. Le stand moto est l’atelier permettant de gérer vos deux roues, les réparer, les améliorer et bien plus encore (nous y reviendrons par la suite). Enfin, la partie « recherches » est également un arbre de compétences qui permet cette fois de débloquer des informations sur vos adversaires, sur les conditions climatiques de vos prochaines courses ou encore diverses astuces pour améliorer votre moto.
Votre carrière sera composée de 70 événements dans lesquels vous allez devoir briller pour remporter de la réputation, vous faire un nom et obtenir les autres motos. Vous aurez un total de sept épreuves différentes qui se répéteront au cours de votre carrière comme :
- Les événements-écoles auront pour objectif de vous apprendre à piloter, gérer votre course et régler votre moto.
- Les courses sponsorisées correspondent à des courses standards.
- Les évènements constructeurs sont des courses organisées par les marques dans lesquelles on vous confie une moto le temps d’une course.
- Les évènements de la coupe sont des championnats sur plusieurs courses avec des séances de qualifications.
- Les duels (en 1vs1) où vous êtes seul face à un autre pilote.
- Les championnats du monde RIMS sont les épreuves « élite » du jeu qui se débloquent lorsque vous progressez suffisamment dans votre carrière. Vous devez absolument avoir une moto personnalisée pour y participer.
- Les évènements de taches, qui sont des courses avec une série des défis à réaliser pendant ces dernières.
Comme de très nombreux jeux de courses, la carrière de RiMS Racing souffre d’un manque d’intérêt. Avec seulement huit motos, sept styles d’épreuves et une quinzaine de circuits, on tourne rapidement en rond et un sentiment de lassitude peut très vite s’installer. Fort heureusement, tout l’intérêt d’un jeu de simulation réside dans son pilotage.
Vous avez le choix entre trois styles de simulation. Le mode facile sera accessible à tous et permettra de prendre du plaisir après quelques courses d’adaptation et deux ou trois frayeurs. Le mode intermédiaire proposera un niveau de simulation assez poussé où vous devez bien doser le freinage et l’accélération de la moto pour ne pas finir par terre. Idem pour l’inclinaison dans les virages. Enfin, le mode difficile proposera un vrai pilotage très poussé réservé aux experts.
Sur la ligne de départ, RiMS Racing pose les bases. Vous ne devez pas oublier d’appuyer sur la touche L1 jusqu’à l’extinction des feux, sinon, c’est le faux départ. Dès les premières accélérations, on sent toute la puissance de la moto. Dans la zone de freinage, vous devez bien doser entre le frein avant (touche L2) et le frein arrière (touche rond) pour avoir une trajectoire idéale. À l’instar des jeux plus orientés vers l’arcade, RiMS Racing est très exigeant (même avec un style de simulation facile). Ainsi, comme avec une vraie moto, ne vous avisez pas de freiner ou d’accélérer en plein virage, sinon, c’est la chute ou la sortie de piste.
Grâce aux gâchettes adaptatives de la DualSense, vous pouvez parfaitement doser la puissance de votre freinage et l’accélération. Sur ce point, c’est vraiment agréable.
Pour pousser le souci du détail jusqu’au bout, vous pouvez activer la VEM (vérification de l’état de la moto) en pleine course par une simple pression du pavé tactile. Vous allez ainsi figer le temps et après une jolie animation vous vous retrouvez avec une vue de profil de votre bécane avec tous les éléments installés sur cette dernière pour vérifier en temps réel l’état des pièces. Pneus, plaquettes de frein, étrier, suspensions et bien plus encore. Il faudra également faire attention à votre plein d’essence pour ne pas tomber en panne et abandonner la course. RiMS Racing pousse le degré de réalisme jusqu’à ses limites. Vous devez surveiller le niveau d’huile, l’état de la chaîne, le liquide de frein et plus encore.
Si l’une de vos pièces est endommagée, que vos pneus sont trop usés ou que vous n’avez pas assez de carburant, vous allez pouvoir faire un arrêt au stand pour remettre votre moto en état. Là encore, les équipes de RaceWard Studio sont allés loin, peut-être même un peu trop pour nous immerger dans la simulation de leur jeu.
Lors de votre passage aux stands, vous devez systématiquement faire face à une multitude de QTE pour apporter les changements à votre moto. Tourner les joysticks dans un sens, appuyer sur une ou plusieurs touches pour mettre de l’essence, changer les pneus, etc… Si les deux ou trois premières fois cela fait sourire et que l’on se prête au jeu, cela devient très vite répétitif, long et ennuyeux.
Lorsque vous êtes de retour dans votre QG, après un événement de carrière, vous devez remettre votre bécane en état. Changer les pneus, réparer la carrosserie ou les pièces endommagées par les chutes. Si votre moto n’est pas en état ou qu’il manque un élément, vous ne pourrez tout simplement pas prendre part à une autre épreuve.
Autant vous dire que dans RiMS Racing, vous avez du choix, beaucoup de choix. Etriers, plaquettes, disques, levier, maître-cylindre, câbles, liquide de freins, échappement, carénage, bulle, garde-boue, suspensions, amortisseurs, ressorts, huile, pneu, jante, couverture chauffante, coloris, phares, poignées, selle, rétroviseur, porte-plaque minéralogique, console, ECU, filtre à air, huile, chaîne, pignons ou encore leviers. Vous allez pouvoir tout personnaliser, changer, améliorer et remplacer !
Mais pour cela, vous allez devoir faire une grosse série de manipulations pour parvenir à vos fins. Par exemple, pour monter une plaquette de frein avant, vous allez devoir réaliser sept étapes ! Puis deux ou trois autres pour remplacer l’ancienne par la nouvelle. Mais le pire, c’est que si vous changez le pneu juste après, cela désinstalle les plaquettes et vous allez devoir les réinstaller. Là encore, si les QTE sont drôles les premières fois, cela devient très vite redondant. Fort heureusement, il sera possible d’acheter une compétence au cours de votre carrière vous se débarrasser de cette partie.
Petite mention au système pour changer vos pièces. Dans RiMS Racing, vous pouvez acheter des accessoires de 49 marques différentes et plus de 500 références. Pour les pièces d’occasions, vous pouvez les revendre afin d’économiser quelques crédits pour acheter les nouvelles.
RiMS Racing propose donc beaucoup de points positifs, mais le titre n’est pas parfait en tout point. Côté technique et graphisme, c’est la chute pour la simulation de RaceWard Studio. Concrètement, le jeu n’est pas moche sur PS4 et Xbox One, mais il est très loin d’être à la hauteur sur PC, PS5 et Xbox Series X/S. On sent que RiMS Racing n’a pas eu le droit à son optimisation.
Le jeu tourne en 60FPS, mais il n’est pas constant et nous faisons face à quelques baisses de framerates par moment. Mais le pire, cela vient sans doute des détails avec beaucoup d’alisasing (pixels sur les textures) ou de popping (des éléments qui apparaissent au dernier moment). Les circuits et les décors sont vides, pas très détaillés. C’est dommage, car les motos sont quant à elles plutôt bien modélisées et nous avons droit à de jolis effets de lumières.
Concernant le son des motos, RiMS Racing s’en sort plutôt bien. Mais après tout, il n’y a que huit modèles différents, donc c’est le minimum.
RiMS Racing, des débuts encourageants ?
Malgré son contenu un peu léger (seulement 8 motos et 15 circuits) et pas mal de déception graphiquement et techniquement (surtout sur PC et next-gen) RiMS Racing reste une bonne petite surprise. Loin d’être parfait, le titre tire son épingle du jeu en remplissant sa mission : être une vraie simulation de pilotage. Entre les différents styles de pilotages qui pourront s’adapter à tous les joueurs. Les nombreuses options pour personnaliser votre moto, la régler, et la gérer pendant la course et tout au long de votre carrière, le titre de l’éditeur français Nacon propose de solides arguments. Il reste à ce jour le jeu le plus complet dans le domaine.
Pour un premier opus, nous avons de quoi être optimiste pour l’avenir et nous espérons que le studio tiendra compte des retours pour améliorer les quelques défauts pour une potentielle suite.
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RiMS Racing
49,99€
On aime
- Une simulation, une vraie
- Plusieurs styles de pilotages qui s'adaptent à tous les joueurs
- La personnalisation et le nombre de pièces sous licences (équipement pilote et moto)
- La mécanique très poussée
On aime moins
- Seulement 8 motos
- Graphiquement, c'est pas très joli (alisasing, poping...)
- L'IA désastreuse
- Quelques bugs
- Impossible de recommencer les épreuves du mode carrière (obligé de quitter et revenir au QG)
