En matière d’audio mobile haut de gamme, Sony assoit année après année son autorité. Son casque WH-1000XM4 est une, si ce n’est LA, référence du marché, tandis que ses écouteurs Bluetooth WF-1000XM4 font partie des meilleurs. Sur de l’entrée de gamme, le constructeur s’avère plus discret.

Fin 2021, il lançait donc les WF-C500 au prix de 100 euros en noir, blanc, orange ou vert. Actuellement, ils sont même disponibles à 69 euros chez certains revendeurs. En sortant de sa zone de confort tarifaire, le japonais se lance un défi inédit. À savoir, proposer une expérience sonore digne de son rang dans un habillage plus modeste. Dès le début, les choix sont forts, pas de réduction de bruit active, ni donc de mode transparent. Est-ce pour autant rédhibitoire ? Réponse dans notre test complet.

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Sony WF-C500 au meilleur prix Prix de base : 100 €

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Design : Docteur Jekyll et Mister Hyde

La première chose qui frappe lorsqu’on prend en main le produit est la classe d’écart qui sépare le boitier des écouteurs en eux-mêmes. Sous forme de pilule, le boitier se compose d’un plastique noir mat en dur sur le bas, tandis que la partie ouvrable est légèrement pellucide et de couleur grise. Grâce à à cet aspect, il est facile d’apercevoir le voyant lumineux de charge qui se trouve vers l’intérieur.

De manière générale, la conception du boitier est relativement décevante de par son allure « cheap ». Bien évidemment, pour faire baisser la facture, le choix du plastique apparait obligatoire. Malheureusement, il est ici assez mal exploité. Les FreeBuds 4i et les Oppo Enco Free 2, eux aussi sous la barre des 100 euros à leurs lancements, ont un habillage en plastique bien plus séduisant. Petite satisfaction, la charnière d’ouverture à l’air, quant à elle, bien plus robuste ce qui est rassurant sur le long terme.

Sony WF-C500, boitier noir

En ce qui concerne la qualité de fabrication des écouteurs, Sony fait bien mieux. Extrêmement légers (5,4 g chacun) les WF-C500 arborent un format compact en forme de pastille avec un léger effet satiné agréable au touché. Une fois n’est pas coutume, Sony ne propose pas de commandes tactiles mais un large bouton rond physique qui s’incorpore de manière gracieuse au design d’ensemble.

Sony fidèle à sa réputation

Du fait de leurs petites tailles, les WF-C500 sont dotés de transducteurs de 5,8 mm de diamètre. Comme expliqué dans notre guide d’achat sur les écouteurs sans fil, plus un transducteur est petit, plus il aura du mal à reproduire les basses fréquences. Économie oblige, les WF-C500 ne proposent pas de codecs LDAC ou aptX, mais « seulement » du AAC et du SBC. Est-ce que cela signifie pour autant que Sony nous propose une expérience sonore au rabais ? Pas du tout.

Sony WF-C500, des écouteurs légers

Dès le lancement de « Hit the Road Jack » de Ray Charles, les écouteurs impressionnent dans les bas médiums, les voix sont extrêmement intelligibles et enveloppent parfaitement les basses. L’alternance des paroles entre Ray et son chœur est fluide et l’équilibre des instruments est de mise. Cette qualité de retranscription des voix se confirmera également lors du visionnage d’une série sur Netflix. Pour ne rien gâcher à notre expérience, le temps de latence (Bluetooth 5.0) s’est avéré contenu. Une polyvalence extrêmement appréciable.

En zappant sur « Tout en Gucci » du rappeur Ninho, il est agréable d’étendre que Sony a également apporté un soin particulier à la maîtrise des basses. Là où de nombreux écouteurs entrée de gamme masquent leur mauvaise restitution sonore par une surenchère de basses, les WF-C500 offrent sur ce point un rendu flatteur sans jamais être étouffant.

Sur des musiques plus pop, comme le morceau « Naufrage en Adriatique » du groupe l’Impératrice, même constat : les tonalités disco et les notes de synthé sont rondes et la scène sonore bien respectée dans sa globalité. Dans l’ensemble Sony fait le choix de représenter fidèlement les fichiers sonores sans user de coloration artificielle, ce qui rend l’expérience d’écoute extrêmement réussie, agréable et surtout fidèle.

Simple et efficace

En raison de leur légèreté et de leurs embouts peu intrusifs, les WF-C500 peuvent se porter plusieurs heures de manière confortable. Ils se font littéralement oublier. Pour l’anecdote, lors d’un trajet en TGV de pratiquement 4 heures, à l’arrivée en gare, je souhaite les ranger dans leur boitier. Je me mets alors à les chercher 5 bonnes minutes dans mes poches de jean, de manteau, sous mon siège…Ils étaient finalement encore dans mes oreilles.

Le maintien est également très bon, vous pouvez remuer la tête sur vos morceaux de Metallica préférés, ils resterons dans vos esgourdes. Du coup, les WF-C500 peuvent également servir lors d’une utilisation sportive, d’autant qu’ils sont en plus certifié IPX4. Ils résistent donc à la transpiration et aux éclaboussures d’eau.

Sony WF-C500, rapport qualité prix imbattable

En ce qui concerne les commandes, le bouton physique présent sur chaque écouteur s’avère réactif sans être trop sensible. Il faut bien appuyer dessus pour effectuer une action, ce qui évite des commandes non voulues dès qu’on effleure un écouteur. Au programme un appui simple à droite pour mettre en pause, un double pour passer au morceau suivant et un triple pour revenir en arrière. À bâbord, un appui simple pour augmenter le volume et un appui long pour le diminuer.

Comme pour l’ensemble des produits audio du constructeur, l’application Sony Headphones donne accès à quelques options comme un égaliseur, la possibilité de mettre à jour le firmware et d’accéder au système de spatialisation 360 Reality Audio disponible sur Amazon Music, Deezer, Tidal. Mais vu que les écouteurs ne proposent ni de RBA, ni de mode transparent, cette appli dédiée reste dans l’usage relativement accessoire.

Marathon musical en perspective

Pour une fois qu’un constructeur se la joue modeste sur ce point. Sur le papier Sony promettait 10 heures d’autonomie. Dans les faits, avec une seule charge, nous avons dépassé allègrement les 12 heures avec un volume constant de 70% environ. Une petite prouesse qui fait des WF-C500 un des modèles les plus endurants du marché.

Les WF-C500 en charge

Dommage que le boitier n’offre pas une ou deux recharges complètes. En effet ce dernier ne pourra délivrer aux écouteurs qu’une poignée d’heures supplémentaires. Ce qui fait tout de même monter l’autonomie globale aux alentours de 20 heures. Sans surprise la recharge s’effectue par USB-C avec un mini-câble de…20 cm. Une longueur vraiment, mais alors vraiment pas pratique pour les recharger, surtout quand on possède chez soi de nombreux prises un peu en hauteur.

Sony WF-C500 au meilleur prix Prix de base : 100 €

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Notre avis sur les écouteurs Sony WF-C500

Sony prenait un risque en se lançant sur le marché ultra-concurrentiel de l’entrée de gamme. Le constructeur japonais ne s’est pas loupé et livre une prestation presque sans fausse note. En se concentrant sur trois fonctions essentiels (le confort, la restitution sonore et l’autonomie), Sony propose des écouteurs capables de plaire au plus grand nombre à un prix vraiment attractif. La relative neutralité sonore des WF-C500 ne favorise pas un genre musical par rapport à un autre. Quoique vous écoutiez, cela sonne juste.

Le boitier « cheap » des WF-C500 apparait comme le seul gros bémol du produit. En pinaillant, on pourrait également lui reprocher une expérience lors des appels pas folichonne, plusieurs fois nous avons préféré prendre notre interlocuteur directement sur le smartphone. Pour l’absence de RBA, à vous d’en juger, mais encore une fois, il vaut mieux ne pas en avoir qu’en avoir une de piètre qualité.