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Test Redmi Note 10 : un smartphone Xiaomi pour le quotidien

Écran AMOLED, haut-parleurs stéréo, très bonne autonomie et charge rapide pour moins de 200 €…. Bonne affaire ou arnaque ? Lisez notre test !

Même s’ils mettent généralement en avant leurs produits haut de gamme, les fabricants de smartphones réalisent l’essentiel de leurs ventes avec des modèles d’entrée et milieu de gamme. Chez Xiaomi, c’est la gamme Redmi qui a la charge de ce segment ô combien stratégique. Le Redmi Note 10 complète par le bas le Redmi Note 10 Pro en proposant un prix plus doux et des fonctionnalités toujours intéressantes. 

Si son prix reste identique à celui du Redmi Note 9, il évolue sur bien des points. Peut-il seconder efficacement un utilisateur ayant des besoins standards pour son quotidien ? C’est une excellente question et on vous remercie de l’avoir posée. Pour y répondre, nous avons fait un test du Redmi Note 10 de fond en comble. 

Prix et disponibilité du Redmi Note 10

Le Redmi Note 10 de Xiaomi est disponible depuis mars 2021 au prix officiel de 199,90 € pour la version 64 Go. Quant à la version 128 Go, elle est affichée à 229,90 €.  Malheureusement, la pénurie mondiale de semi-conducteurs le rend difficilement trouvable. Hormis Amazon, la plupart des revendeurs n’ont quasiment eu aucun stock sur les derniers mois.

Le constructeur le décline en trois teintes : blanc galet, gris onyx et vert lagon. Il est accompagné d’une coque de protection transparente ainsi que d’un kit piétons comme l’exige la législation française. Enfin, un film de protection est apposé par défaut sur l’écran. Ci-dessous, avant de débuter notre test du Redmi Note 10, les tarifs en temps réel chez les revendeurs.

Redmi Note 10 128 Go au meilleur prix Prix de base : 229 €

Mise à jour 2022 : face aux ruptures de stock multiples, il semblerait que Xiaomi se soit finalement déporté sur son nouveau Redmi Note 11 depuis début 2022. Nous avons pu le tester ici et celui-ci est disponible chez la plupart des revendeurs.

Design et ergonomie du Redmi Note 10

Chez Xiaomi, entrée de gamme n’est pas synonyme de design au rabais ou de finitions bâclées. De façon assez classique, la face avant est essentiellement occupée par un bel écran AMOLED et protégée par une dalle de verre Gorilla 3 de Corning. Certes les bordures latérales, le front et le menton ne sont pas les plus discrets mais ils restent acceptables compte tenu du positionnement (et du prix) du smartphone. Malgré un écran de 6,43 ’’, il reste compact et relativement léger (160,46 x 74,5 x 8,29 mm pour 178,8 grammes).

Xiaomi Redmi Note 10
© Presse-Citron

La face arrière est faite d’un poly-carbonate de bonne qualité et — chose appréciable — agréablement coloré en vert (des déclinaisons noires et blanches sont aussi proposées). Le module photo dorsale, de type domino, n’appelle aucun commentaire particulier. Le flanc gauche abrite le tiroir recevant les cartes SIM tandis que se trouvent à droite les touches de contrôle du volume et de mise sous tension. Cette dernière cache aussi le lecteur d’empreintes digitales, placé de manière à être facilement utilisable de la main droite comme de la gauche.

La face inférieure héberge le traditionnel connecteur USB-C ainsi que le nettement plus rare jack audio. Ils sont accompagnés de trois perforations que l’on retrouve aussi sur la face supérieure afin de laisser passer le son produit par les deux haut-parleurs intégrés (qui est une chose plutôt rare pour un smartphone dans cette gamme de prix). 

Signalons aussi la présence d’un émetteur-récepteur infrarouges et d’une certification IP53, soit une résistance à la pluie et à la poussière. Le fabricant précise dans sa documentation que « les dommages causés par les liquides ne sont pas couverts par la garantie ».

Un écran AMOLED convaincant

Dans le cadre du test de ce Redmi Note 10, on a aimé tout particulièrement cette dalle AMOLED de 6,43 ’’ qui affiche 2400 x 1080 pixels au format 20:9 ème. Une petite perforation laisse de la place à la caméra frontale. Xiaomi a choisi de la placer sur l’axe médian plutôt que dans un coin. Si elle est moins discrète, elle ne gêne pas plus que cela en usage quotidien. 

Xiaomi Redmi Note 10
© Presse-Citron

Trouver une dalle AMOLED sur un smartphone vendu 200 euros est une chose suffisamment rare pour être signalée. À notre connaissance, Xiaomi est le premier à proposer cela sur le marché. Mieux encore, elle produit une image de bonne qualité et bénéficie de tous les atouts de cette technologie : image contrastée, noir profond, pas de rémanence et lisibilité en plein soleil. Entrée de gamme oblige, il faudra se contenter d’une fréquence de rafraîchissement de 60 Hz et faire l’impasse sur la certification HDR10.

Par défaut, l’affichage des couleurs s’ajuste automatiquement avec la luminosité ambiante. Les maniaques de l’exactitude colorimétrique pourront corriger cela en optant pour le mode d’affichage « standard » ou « saturé », quitte à ajuster la température colorimétrique manuellement, et au risque de siphonner la batterie plus rapidement.

Même s’il n’est pas aussi performant que ceux équipant les modèles haut de gamme, l’écran AMOLED du Redmi Note 10 est une agréable surprise. Il remplace avantageusement le modèle LCD du précédent Note 9 : espérons que la concurrence suivra le même chemin !

Performances : le minimum vital

Le Redmi Note 10 embarque un SoC Snapdragon 678 de Qualcomm accompagné de 4 Go de RAM LPDDRX4. Le stockage interne embarque 128 Go de mémoire Flash UFS 2.2 tandis que l’affichage est géré par la puce Adreno 612. Tout cela est conforme au positionnement tarifaire de ce smartphone et cela laisse présager des performances correctes, ce que confirme notre test du Redmi Note 10.

Avec un score de 273 001 points au test Antutu Benchmark, le Redmi note 10 n’est certes pas un foudre de guerre. Ce n’est d’ailleurs pas ce qu’on lui demande, l’appareil n’étant pas conçu pour faire tourner des applications avec une grosse puissance de calcul. Cette première impression est validée avec GeekBench qui lui attribue des scores de 1530 points (multicœurs) et 526 points (monocœur). Enfin, le test 3D Mark confirme le peu d’appétence du processeur graphique Adreno 618 pour le traitement intensif.

Le processeur assure une puissance de calcul suffisante afin de réaliser sans aucun problème les tâches les plus courantes. N’espérez toutefois pas l’utiliser pour exécuter les jeux vidéos modernes : il n’est pas prévu pour cela ! Call of Duty se traîne, y compris en réduisant la qualité d’affichage. Même chose pour PUBG et la plupart des jeux 3D que nous avons tenté de lancer. À moins d’être un adepte des jeux « calmes », on évitera d’acquérir ce smartphone.

Les applications bureautiques et multimédias classiques s’en sortent mieux. Il faudra quand même faire attention à ne pas en laisser trop actives en même temps, la quantité de RAM embarquée s’avérant un peu trop juste. Elle n’est aussi pas la plus rapide du moment et plombe quelque peu les performances. Même constat pour le stockage UFS 2.2 qui n’est pas vraiment véloce. 

Pour en finir avec les performances, un mot sur celles de la partie audio. Les deux haut-parleurs intégrés produisent un son stéréophonique tout à fait correct pour une utilisation ponctuelle. On pourra ainsi apprécier sans saigner des oreilles une vidéo ou un épisode d’une série. Les choses se compliquent un peu pour l’écoute musicale, la sous-représentation des basses due au faible volume de la caisse de résonance pouvant décevoir. La certification hi-res audio ne s’applique qu’à l’écoute au casque filaire, rendue possible par l’intégration d’un bon vieux jack audio. 

Logiciel et fonctionnalités : et maintenant, une page de pub’

Logiquement, le smartphone dispose d’Android 11 et de la surcouche maison MIUI 12. Agréable à prendre en main et intuitive, elle complémente les manques de l’interface standard du système de Google. MIUI 12 a pris comme modèle iOS dont il s’inspire fortement. Cela pourra en agacer certains, mais pas nous, le résultat étant à notre avis réussi. 

Parmi les ajouts qui sont les bienvenus, citons Game Turbo qui permet d’optimiser les ressources de l’appareil lors du lancement d’un jeu (et ce n’est pas du luxe), le Nettoyeur qui traque les ressources gaspillées ou encore le Centre de sécurité.

Xiaomi Redmi Note 10
© Presse-Citron

Xiaomi n’est pas avare en matière de bloatwares. Dès le sortie de la boite, le smartphone est truffé d’applications plus ou moins utiles. Même si quelques-unes sont inamovibles, on pourra en désinstaller la grande majorité. Cette spécificité assez chère à Xiaomi pénalise forcément un peu l’expérience du Redmi Note 10, y compris dans notre test.

Certaines se payent le luxe d’afficher de la publicité lors de l’exécution des fonctions de base du système. C’est par exemple le cas de Musique, ou du Nettoyeur dont nous avons parlé précédemment. Ces publicités indésirables, qui n’ont à notre avis rien à faire ici, peuvent être désactivées de deux façons. Lors du paramétrage initial, l’assistant d’installation propose de désactiver les recommandations : pensez à le faire ! Si vous passez à côté, il faudra modifier les « recommandations » de chaque application susceptible d’afficher des publicités. Pénible.

Si l’on excepte la détestable présence de la publicité, MIUI 12 reste agréable à utiliser. Vu la configuration matérielle du Note 10, il ne faudra pas s’étonner d’un petit manque de fluidité si plusieurs applications sont en cours d’exécution. Car comme toute sur-couche, elle consomme ici des ressources assez rares.

Excellente autonomie

La batterie de 5000 mAh qui équipe le smartphone doit en théorie lui procurer une excellente autonomie. D’après nos tests, elle lui fournit presque deux jours complets si l’on abuse pas du jeu ou de la lecture vidéo en streaming. En suivant les recommandations d’économie d’énergie fournie par l’OS, on atteint tout de même jusqu’à une journée et demie en utilisation intensive. On aime.

Le mécanisme de charge rapide implémenté par le constructeur nécessite un chargeur délivrant au moins 33 Watts, comme celui fourni en standard. Dans ces conditions, il faut 26 minutes pour charger la batterie à moitié, ou 71 minutes pour passer de 0 à 100 %. On a déjà vu plus rapide que cela mais sûrement pas à ce niveau de prix-là !

Solide autonomie et charge rapide : que demander de plus ? Pas grand-chose, en fait ! Certains auraient aimé trouver une compatibilité avec la charge par induction Qi. Mais il ne faut tout de même pas rêver.

Appareil photo du Xiaomi Redmi Note 10

Le Redmi Note 10 dispose d’une caméra dorsale quadri-modules :

  • Grand-angle (module principal) : capteur 48 Mpxl (1/1,2 ’’ ; photosite de 0,8 µm) ; autofocus à détection de phase ; 26 mm f/1,8
  • Ultra grand-angle : capteur 8 Mpxl ; champ de vision de 118° ; ouverture f/2,2 ; (1/4 ’’ ; photosite de 1,12 µm)
  • Macro : capteur 2 Mpxl ; f/ 2,4 ; autofocus
  • Profondeur de champ : capteur de 2 Mpxl ; ouverture f/2,4

Rien de bien original puisque le Redmi Note 10 reprend exactement la composition de la caméra dorsale du précédent Redmi Note 9. Dès lors, on ne s’étonnera pas que nous arrivions quasiment aux mêmes conclusions que Romain, qui l’avait testé en septembre dernier.

Xiaomi Redmi Note 10
© Presse-Citron

Les 48 Mpxl du capteur grand-angle servent essentiellement à produire des images de 12 Mpxl. Pour cela, les photosites (éléments de base enregistrant la lumière) sont regroupés en matrices 2×2 afin de produire un pixel de la photo finale. Cette technique, baptisée pixel binning, est censée apporter une meilleure qualité d’image et diminuer l’impact du bruit numérique en cas de faible luminosité. Si on le veut, on pourra shooter des images en 48 Mpxl grâce à un mode spécifique. Mais autant le dire de suite, nous n’avons pas constaté de vrai gain de qualité. 

Dans les faits, les images produites sont très correctes en lumière diurne. Nous n’avons pas constaté de problème rédhibitoire au niveau du piqué ou de la colorimétrie. La perte de détail devient en revanche flagrante dès que l’on passe en ultra grand-angle, le capteur étant moins défini et surtout ne bénéficiant pas du pixel binning.

Le mode portrait met à contribution le capteur de profondeur de champ. L’IA se tire à peu près bien de l’opération, mais se laisse tout de même piéger dans certains cas. Rien de trop dramatique surtout si l’on n’a pas la prétention de faire des portraits artistiques. La macrophotographie est handicapée par la faible résolution du capteur. La fonction reste tout de même amusante, mais ne dépasse pas à notre avis le niveau du gadget.

En mode nuit, les résultats ne sont pas extraordinaires (apparition de bruit numérique sur les zones les plus sombre, perte de détail tant en ultra grand-angle qu’en grand-angle, le second se sortant tout de même un peu mieux de l’épreuve). 

Xiaomi Redmi Note 10
Capteur principal © Presse-Citron

L’absence de téléobjectif contraint le Note 10 à se rabattre sur son équivalent numérique qui détruit consciencieusement les détails de la scène. Si l’on peut à la rigueur utiliser le zoom en x2, on évitera de s’aventurer au-delà, le résultat n’étant guère probant. 

Xiaomi Redmi Note 10
© Presse-Citron
Xiaomi Redmi Note 10
© Presse-Citron
Xiaomi Redmi Note 10
Mode macro © Presse-Citron

On l’a compris, les images produites par le Note 10 sont correctes lorsque la lumière est bonne, un peu moins quand elle baisse et médiocres dans la pénombre. L’absence de zoom optique limite les possibilités créatives à moins d’être un adepte du pointillisme. Tout cela serait gênant sur un appareil cher mais ces inconvénients deviennent tolérables compte tenu de son positionnement tarifaire.

Notre avis après le test du Redmi Note 10

Le Redmi Note 10 gomme presque tous les points négatifs que nous reprochions à son prédécesseur. On apprécie l’arrivée d’une dalle AMOLED, d’une résistance à la pluie ainsi que l’apparition d’un second haut-parleur interne. Avec en bonus, une belle autonomie ainsi qu’un mécanisme de charge rapide.

Bien sûr, ce n’est pas un foudre de guerre mais peut-on réellement le lui reprocher compte tenu de son tarif ? Il se montre assez puissant pour la réalisation des tâches quotidiennes ne nécessitant pas une trop grande puissance de calcul. Bref, ce Redmi Note 11 conviendra à la quasi-totalité des français.

Vendu sous la barre 200 €, le Redmi Note 10 devrait combler les utilisateurs ne souhaitant pas vendre un rein pour se payer le smartphone qui les accompagnera dans leurs activités quotidiennes. En raison d’une rupture de stock mondiale de semi-conducteurs, le Redmi Note 10 (dans sa version 4G) est très difficile à trouver. Il faudra donc être patient pour mettre la main dessus, voire directement partir pour son successeur, le Redmi Note 11, sorti en 2022.

Redmi Note 10 128 Go au meilleur prix Prix de base : 229 €

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Xiaomi Redmi Note 10

199€
8.2

Design et écran

8.0/10

Performances

7.0/10

Appareil photo

7.0/10

Autonomie

9.0/10

Rapport qualité-prix

10.0/10

On aime

  • Ecran AMOLED
  • Qualité photo en plein jour
  • Charge rapide
  • Certification IP
  • Le prix

On aime moins

  • Performances très moyennes
  • Qualité photo en faible luminosité
  • Publicité dans MIUI 11
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