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The Walking Dead saison 9 épisode 7 : analyse et avis

Critique et théories sur The Walking Dead, épisode 7 de la saison 9. Les manœuvres de Carol, le retour de Daryl, le mystère des cicatrices, les murmures des profondeurs de la forêt, beaucoup de mise en place en prévision du final de mi-saison.

Cet épisode 7 de The Walking Dead était visuellement abouti et donc agréable à regarder, notamment grâce à quelques brèves scènes assez touchantes et bien pensées. Ce qui m’a gêné en revanche, c’est de trop ressentir qu’il s’agissait d’une sorte d’apéritif et de mise en place avant le final de mi-saison qui arrive la semaine prochaine avec l’épisode 8.

Je le dis déjà depuis longtemps, mais cela ne fait que confirmer ma conviction que cette série serait bien meilleure et notamment mieux rythmée avec des saisons de 10 épisodes au lieu de 16.

Abraham à la réalisation !

On doit la réalisation à Michael Cudlitz qui interprétait Abraham. Il a accompli un bon travail aussi bien sur la lumière et la composition des plans, sachant qu’il a géré aussi bien des scènes larges et assez complexe que des moments bien plus intimes, de nuit comme en plein jour.

Dans une interview à Entertainment Weekly, il a confié s’être beaucoup inspiré de certains Western pour les angles de certains plans.

L’introduction avec une Rosita aux abois était relativement intéressante, mais je dois dire qu’elle était aussi un peu frustrante. On aurait aimé en voir plus pour justifier qu’une survivante comme elle soit poussée aussi loin dans ses retranchements. En termes de réalisation, on retrouve vaguement l’esprit Blair Witch Project que Cudlitz a cherché à y insuffler, mais je suis convaincu qu’on aurait dû pousser l’angoisse bien plus loin.

La série pose les jalons pour introduire cette sourde menace cachée dans les profondeurs de la forêt et c’est forcément durant l’épisode 8 qu’on en découvrira davantage et qu’on nous laissera sur un terrible cliffhanger pour nous faire patienter jusqu’au retour de la saison après la coupure.

On retrouve donc les murmures inquiétants qui semblent venir des walkers, mais aussi quelques plans qui viennent appuyer la sensation que les personnages sont observés.

Il ne serait pas intéressant d’en dire plus à ce sujet puisqu’il s’agirait surtout de spoilers pour ceux qui ne connaissent pas les chuchoteurs.

Michonne ronchonne

Du côté du voyage vers la Colline, on retrouve une Michonne extrêmement méfiante qui ne cherche absolument pas à copiner avec le groupe des nouveaux.

Cet antagonisme trouve son paroxysme dans la scène du stradivarius qui donne son nom à l’épisode. Ces violons sont extrêmement précieux du fait de la réputation de qualité exceptionnelle attribuée au travail de luthier d’Antonio Stradivari.

Michonne coupe l’instrument en deux en croyant qu’il s’agit d’une arme, ce qui donne lieu ensuite à une explication de Luke qui est porteuse d’un double message, entre la nécessité d’un rapprochement des communautés et la supériorité de l’approche civilisée face à un mode de vie bestial.

On peut y trouver un clin d’œil assez appuyé aux deux grands enjeux de cette saison.

Au passage, et pour la petite histoire, il serait étonnant que la série ne propose pas une rencontre amusante entre Luke et le gamin à qui Tara a offert un Kazoo et qui fait du boucan dans la caravane numéro 7 de la Colline.

Concernant les liens entre les communautés, ou plutôt leur absence, cet épisode nous montre une Michonne qui serait principal frein aux contacts avec la Colline.

Certains s’empresseront de dire combien ils détestent Michonne, mais de toute évidence, nous ne disposons pas encore de tous les éléments pour juger.

En effet, Angela Kang a précisé dans une interview accordée à Entertainment Weekly qu’il y a bel et bien eu un événement plus large que l’opposition entre Maggie et Michonne et qui explique pourquoi Alexandria est devenu si isolationniste.

Les cicatrices de Michonne et Daryl

Je suppose qu’un autre mystère, celui des cicatrices, est certainement lié à cette situation difficile. En effet, même si on ignore toujours la signification des blessures en croix, on découvre aujourd’hui que Michonne et Daryl portent la même.

Apparemment, il faudra attendre la suite de la saison 9 pour une explication. D’ici là, pour les hypothèses, on peut évoquer la possibilité que Michonne et Daryl auraient été marqués par le même groupe hostile.

L’hypothèse d’une greffe semble peu probable, à moins de penser à quelque chose d’effroyable du style vol d’organe ou marquage à vif pour punir Michonne et Daryl.

La seule certitude, c’est que Michael Cudlitz a précisé que quelque chose de terrible est bel et bien survenu pendant ces 6 années.

Maggie s’est fait la malle

Pour en revenir à l’épisode directement, j’ai trouvé qu’il était ridicule que Michonne ne soit pas au courant du départ de Maggie. Cela la fait passer pour une idiote, d’autant plus que d’autres comme Siddiq sont au courant, sans doute du fait de communications avec Enid qu’il a formée à la médecine.

Voilà ce qui m’avait amené dans l’analyse de l’épisode 6, à supposer que Tara était devenue chef de la Colline, puisque Michonne avait parlé de celle qui commandait là-bas, mais elle parlait uniquement par ignorance de la situation.

Quoi qu’il en soit, Maggie est donc partie rejoindre Georgie, apparemment pour aider une nouvelle communauté. Evidemment, elle a emmené Hershel son fils. Pouf, elle a disparu comme ça sans même un au revoir pour les téléspectateurs.

De fait, en toute logique, c’est donc Jésus qui est devenu chef, même s’il déteste le type de responsabilités quotidiennes que cela implique. Visuellement, la détresse de Jésus est bien rendue. Il est affalé sur un canapé, des tas de papiers en désordre face à lui, et il semble comme perdu dans l’espace étouffant de ce lieu symbolique de pouvoir.

Doux Jésus

On remarque au passage que Jésus écoute alors un disque, April Skies du groupe The Jesus and Mary Chain, ces fameux disques que Georgie échangeait à Maggie contre des plans et on retrouve un fil conducteur autour de l’importance de l’art dans la reconstruction de la civilisation.

Finalement, il ressort que c’est surtout Tara qui assure la gestion quotidienne et qui est au courant de tout bien plus que Jésus qui a toujours été un aventurier dans l’âme.

Il sort dès qu’il en a l’occasion et préfère ces moments de liberté. C’est un état d’esprit qui est parfaitement cohérent avec ce qu’on sait du personnage depuis le début, d’autant qu’il était chargé du recrutement, tout comme Aaron avec qui il partage de nombreux points communs.

Malgré tout, Jésus a toujours à cœur le développement non seulement de la Colline, mais aussi des relations avec les autres communautés et il accorde une grande importance à la foire qui doit prochainement se tenir.

Les relations sont restées cordiales avec le Royaume, mais on ne sait rien d’Oceanside, ce qui est plutôt intrigant. On peut aussi se demander si Jésus ne serait pas en danger avec l’accent mis par Tara sur l’importance pour lui de rester au sein de la Colline plutôt que de courir l’aventure. S’il lui arrivait quelque chose, il ne fait aucun doute que c’est elle qui reprendrait pour de bon les commandes.

Deux secondes de réflexion permettent de comprendre que la séquence de l’attaque surprise de Jésus par Aaron est totalement stupide, mais au moins on peut lui reconnaître d’être amusante.

Dans cette relation amicale, j’apprécie justement le fait que les scénaristes ne se sentent pas obligés de les mettre en couple uniquement parce qu’ils sont les deux seuls hommes homosexuels connus de la série.

Sur une note totalement différente, la prothèse de métal d’Aaron devrait sans doute lui permettre de casser quelques bouches dans de prochaines bastons.

Sacrée Carol…

Passons maintenant à Carol, Henry et Daryl. Dans l’ensemble, j’ai bien apprécié ces scènes qui permettaient de retrouver l’alchimie qu’il y a toujours eu entre Carol et Daryl et qu’illustre parfaitement la coupe de cheveux qui va permettre à ce dernier d’accepter à nouveau que le monde voit son visage.

J’ai trouvé touchant d’apprendre que Daryl avait cherché longtemps le corps de Rick pour finalement se couper du monde tout comme Carol l’avait fait auparavant.

L’introduction de Dog, qui prend immédiatement la place de mascotte adorée était plutôt sympa aussi, avec son habitude d’apporter des morceaux de walker en trophée. J’ai particulièrement aimé les orteils braisés.

Les intentions de Carol sont simples, elle vient sortir Daryl de sa retraite avec Henry comme prétexte, autant pour son bien à lui que pour son bonheur à elle. Mais comme souvent avec Carol, il y a bien plus que ce qu’on voit en surface.

Durant la nuit, le fait que Carol observe la scène avec son arc, prête à intervenir, laisse clairement deviner que c’est elle qui a tout organisé. Elle a fait en sorte que le chien se prenne dans le piège pour pousser Daryl et Henry à coopérer.

En effet, comme le souligne Daryl le lendemain, jamais le chien ne s’était coincé comme ça auparavant dans les pièges destinés aux marcheurs… Il s’agit donc clairement d’une manipulation pour pousser Daryl à faire le bon choix grâce aux liens qu’ils crée avec Henry. Carol a donc créé des liens au sens propre comme au sens figuré.

Voilà une excellente façon de continuer à développer le personnage de Carol, à la fois géniale, bien intentionnée, mais aussi totalement flippante dans sa façon de faire.

Concernant Henry, rien de très passionnant, il reste vraiment peu attachant. On apprend juste qu’il est à fond sur Enid, ce qui est peut-être une façon d’introduire un angle pour reprendre rôle de Carl dans les Comics par rapport aux chuchoteurs.

Siddiq lui non plus n’est pas bien passionnant. C’est un des rares qui a perdu de son intérêt par rapport à la saison précédente. Il manque de relief et d’aspérité pour éveiller la curiosité ou l’attachement.

Au passage, on remarquera que Christopher Thomas Howell, un acteur assez connu, dans le rôle du messager de la colline qui parle avec Michonne. Étonnant.

Magna, Luke, Yumiko et compagnie

Je termine avec le groupe des nouveaux qui gagne un peu en profondeur. Dans mon analyse de l’épisode 6, c’est surtout la redite sur la notion de difficulté à accorder sa confiance à de nouvelles personnes que je critiquais, et pas vraiment ce nouveau groupe en lui-même.

Je ne suis pas encore très investi sur ces personnages, mais des personnalités se détachent et c’est surtout Luke qui sort le plus du lot pour moi. Magna reste dans le même registre de la rebelle combative un peu soûlante et on découvre que Yumiko a sans doute une influence positive sur elle, d’autant qu’elles semblent être en couple.

La scène de combat dans le cimetière de voitures permet de bien mettre en avant leur complémentarité et leur efficacité et l’introduction des lance-pierres est assez marrante et surtout bien filmée.

Evidemment, c’est la scène de Bernie avec sa chemise improbable qui est cruciale ici. Les spectateurs seront plus ou moins touchés sachant qu’on ne connaît de ce personnage qu’un brève histoire, mais c’est bien sûr LE moment qui pousse Michonne a leur accorder confiance, quand elle s’identifie à la peine de Magna, y reconnaît une véritable preuve d’humanité et prend soin de tuer le Walker Bernie avec délicatesse, en l’accompagnant jusque dans sa chute.

C’est précisément dans ce geste particulièrement subtil qu’on retrouve la véritable Michonne au-delà de la carapace qu’elle s’est forgée.

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