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The Walking Dead saison 9 épisode 8

Que retenir de ce final de mi-saison ? Le cliffhanger est-il suffisant pour donner envie d’attendre la suite de la saison 9, fixée à la date du 10 février 2019 ?

Bienvenue pour cette critique et cette analyse sur l’épisode 8 de la saison 9 de The Walking Dead. Cet article est destiné à celles et ceux ayant vu l’épisode, que ce soit bien clair !

Suite à ce final de mi-saison, il nous faudra attendre le lundi 11 février en France pour voir arriver la seconde partie de cette saison. Une saison qui, jusqu’à présent, parvient plutôt bien à tenir sa promesse d’un renouveau, tout du moins en comparaison des catastrophiques saisons 7 et 8…

Ambiance horreur et mort tragique

Cet épisode a bénéficié de beaux moments de réalisation et d’ambiance, dignes des classiques de l’horreur. Toutefois, à titre personnel, l’épisode 5, avec le départ de Rick, reste de loin le plus puissant de cette première mi-saison.

Pour ne pas changer, la série a donc décidé de se débarrasser d’un personnage dans un épisode 8. Jésus, un personnage dont l’énorme potentiel avait été criminellement sous-exploité depuis son introduction.

Même l’interprète de Jésus, Tom Payne, a confié qu’il en avait ras le bal de la stagnation narrative dans laquelle il semblait enfermé et il s’est lui-même proposé pour être le prochain sur la liste.

Jésus ne revient pas parmi les siens

Il était notamment critique des saison 7 et 8 et on ne peut pas vraiment lui en vouloir. Au moins, il aura obtenu une morte relativement héroïque avec une séquence de combat que j’ai trouvée trop courte, mais qui restait plutôt impressionnante surtout au vue des standards de la série qui donne généralement dans la bonne vieille bagarre à l’ancienne.

Entre le chignon de Jésus, l’ambiance nocturne et brumeuse et les attaques acrobatiques liant épée et coups de pieds, j’ai senti une nette influence d’Histoires de Fantômes Chinois sur toute cette séquence de fin au cimetière. J’ai peut-être rêvé, mais la référence, réelle ou imaginaire, faisait plaisir.

Une tension bien maîtrisée

Une autre qualité de cet épisode résidait dans sa capacité à faire monter graduellement la tension sans jamais vraiment la laisser totalement retomber. En effet, presque personne n’était totalement serein dans cet épisode 8, entre les tensions qui resurgissent des profondeurs de ces 6 ans dont on ignore tout et évidemment cette horde au comportement dont l’étrangeté ira de mal en pis jusqu’à la révélation finale.

Même chez les adolescents, il y a une forme de tension, que ce soit du malaise pour ceux qui les ont trouvés un peu caricaturaux et ridicules comme pour ceux qui auront cru à cette escapade nocturne alcoolisée à zombieland.

Revenons au début de l’épisode qui s’ouvre sur les deux véritables sources d’inquiétude que sont la horde au comportement suspect et Negan.

Negan et Gabriel, ça fonctionne

Le duo Negan Père Gabriel fonctionne bien à l’écran, c’est indéniable. Cette réunion des opposés à un petit charme comique qui avait déjà bien fonctionné quand les deux s’étaient retrouvés coincés aux portes du Sanctuaire. Voir Gabriel tenter de libérer l’esprit de Negan grâce à des méthodes de méditation a une saveur bien particulière. Cela en dit long sur les bonnes intentions de l’homme d’église comme sur le caractère réfractaire du prisonnier.

Negan nous dit que la fenêtre est sa télévision et ne peut s’empêcher de semer le trouble en évoquant les confidences que Rosita aurait faite sur un autre homme.

Règlement de compte à O.K. Colline

Très mauvais timing pour cette taquinerie puisque Gabriel apprend alors le sort de Rosita, ce qui nous emmène à la Colline dans une ambiance totalement Western avec ce cavalier qui prévient les cultivateurs de l’approche d’un groupe étranger.

Le contraste est très net entre le niveau d’alerte et l’identité des nouveaux arrivants avec Luke, Connie et compagnie qui sont plutôt satisfaits de ce qu’ils voient et les habitants qui se réfugient derrière la palissade comme si Frank Griffin et sa bande allez sortir de Godless et fondre sur la Colline.

Au passage, si vous n’avez pas encore vu Godless sur Netflix, ne vous privez pas de ce bonheur ! Cette minisérie western est tout simplement sublime.

Il y a d’abord la froideur de l’accueil de Diane, mais la réaction la plus frappante pour moi était celle de Tara qui était particulièrement distante avec Michonne alors qu’elle avait accueilli Daryl à bras ouverts dans l’épisode précédent. Voilà qui ne fait que renforcer le mystère qui entoure les fameuses cicatrices en croix qui sont pourtant partagées par Daryl et Michonne.

Blessures secrètes et prises de tête

Je pense toujours qu’il existe un lien entre ces blessures et l’événement qui a coupé Alexandria des autres communautés, mais impossible pour le moment d’en deviner le déroulement précis.

On apprend uniquement, grâce à quelques dialogues qui ménagent le suspense, que Michonne a pris une décision délicate, qui n’a plu à personne, mais qui aurait, de son point de vu, sauvé les autres communautés.

Même avec Carol, la relation n’est pas évidente. Michonne reste de toute évidence très attachée à Carol, mais elle tient à distinguer ses sentiments personnels et ce qu’elle pense être la meilleure conduite à tenir pour la sauvegarde d’Alexandria.

Le Royaume a grand besoin d’aide extérieure, notamment de matériaux de toutes sortes, mais Michonne reste opposée à la participation à une foire commerciale entre les communautés.

Quel que soit l’événement qui a marqué ce revirement isolationniste, je suppose qu’il a dû coûter la vie à certains membres de la Colline, ce qui expliquerait le ressentiment de Tara et Diane, mais on ne le saura que dans la seconde partie de cette saison, c’est Angela Kang, la showrunner, qui le dit.

Les mésaventures de l’orphelin Henry

Concernant Henry maintenant, ses espoirs de plaire à Enid sont vite calmés par la relation qu’elle entretient avec Alden.
On sait bien que le chagrin d’amour peut facilement dévier sur des comportements stupides et justement, c’est le moment que le destin choisit pour mettre Gage, Addy et Rodney sur le chemin d’Henry.

Leur comportement pourrait, je suppose, ressembler à celui d’adolescents américains moyens, même si leur coin secret perdu dans les bois et la facilité avec laquelle ils entrent et sortent de la Colline ne semblent pas bien crédibles.
Au moins, Henry conserve assez de jugeote pour tuer le walker et par la même occasion priver les deux crétins de leur cible favorite.

C’est une question de danger qui le pousse à agir, mais aussi, je pense, de respect de ce qui reste avant tout la dépouille d’une personne humaine avec sa propre histoire avant de n’être plus qu’un cadavre ambulant.

Les échanges permettent également d’apprendre qu’Oceanside existe toujours, ce paradis perdu des rôles féminins de seconde zone qu’on ressort tout les 5 ans de leur placard à balais.

Bien sûr, il y a une forme de symétrie ironique à retrouver Earl, le forgeron, de l’autre côté des barreaux face à un jeune homme qui a abusé de la boisson.

Malheureusement, mon problème avec tout ça reste celui d’un manque d’intérêt pour Henry et la décision de tuer Carl en saison 8. Si c’était pour le remplacer par Joe Random427, je n’en vois toujours pas l’intérêt fondamental…

Les tactiques des Chuchoteurs

Du côté de l’expédition de sauvetage d’Eugène, on a une belle mise en scène de l’évolution progressive de l’étrange qui vire à l’horreur.

La terreur exprimée par Eugène est d’autant plus forte qu’on l’a vu en début d’épisode 6 prouver qu’il s’était largement endurci au cours des 6 années écoulées.

Les tactiques de diversion de Daryl restent inefficaces, depuis le réveil à ressort jusqu’aux pétards. Ce qui est intéressant dans tout ça, c’est que la horde est sans doute composée en majorité de véritables morts-vivants et les chuchoteurs ont donc appris à manœuvrer pour guider leurs compagnons de marche dans la direction qui les arrangent.

En gros, les chuchoteurs, ce sont des influenceurs ! Certains portent des marques de luxe sur Instagram, d’autres promènent des zombies dans la nuit, mais au final, ne serait-ce pas la même chose ? Après tout, le genre a toujours eu comme message de base la critique de la consommation de masse et des effets de foule décérébrée.

Les fuyards ne retrouvent forcés à chercher refuge dans un cimetière, un lieu qui n’est pas forcément porteur de bonne nouvelle, même quand on s’appelle Jésus.

Cimetière Story

On comprend mieux l’angoisse immédiate de Rosita lorsqu’elle reprend conscience, en effet, personne n’était préparé à ce qui les attend.

Ceci étant dit, quand une horde vous poursuit et qu’elle passe par une brèche étroite dans un mur, il y a sans doute mieux à faire que de se laisser acculer, comme par exemple les tuer un par un au niveau du passage pour le bloquer avec un monticule de corps.

On remarque au passage la grande efficacité de la prothèse en métal d’Aaron pour capter les morsures des walkers.
Mais, que voulez-vous, les règles de l’horreur s’appliquent, les décisions sont rarement d’une grande finesse tactique et personne ne parvient jamais à distancer les marcheurs pour de bon.

Finalement, après quelques démonstrations volontairement outrancières des capacités de Jésus, enfin j’espère que c’était volontaire avec ce coup de pied exploseur de tête au ralenti, le meilleur combattant de la série ne peut pas prévoir une esquive de la part d’un simple marcheur.

Voilà une terrible illustration de l’écrasante supériorité que donnera toujours l’effet de surprise, même face au guerrier le plus doué. Le chuchoteur lui dit qu’il n’a rien à faire ici, pour finalement mourir un instant plus tard, un carreau de Daryl en pleine tronche.

Lala lala lalaaa Cavalerie

Entre temps, Michonne, Magna et Yumiko arrivent de nulle part et pile au même moment, le pire étant qu’elles ne sont même pas venues ensemble. Seule explication logique, les nouvelles ont suivi Michonne et la cavalerie n’est sans doute pas très loin.

Aaron est horrifié par la mort de son ami, évidemment, mais la révélation ultime, c’est bien sûr celle de ces humains qui se cachent sous la peau des zombies.

J’imagine qu’il s’agit sans doute là d’une déception pour tous ceux qui voulaient justement que les morts-vivants reprennent leur place de menace principale dans ce monde post-apocalyptiques, mais non, c’est bien un nouveau groupe qui a poussé la notion d’adaptation à l’environnement à son paroxysme.

Je ne peux pas dire que la mort de Jésus m’a spécialement surpris ou affecté. Le personnage était très mal exploité et les indicateurs de sa mort étaient trop nombreux, notamment son dialogue avec Tara que j’avais déjà souligné dans l’analyse de l’épisode précédent.

Pendant ce temps, la cage de Negan a été laissée ouverte. Reste à voir s’il s’agit vraiment d’une étourderie de Gabriel qui aurait claqué la porte (une habitude pour lui après celle d’Alexandria) à moins que ce ne soit une sorte de piège. Reste surtout à découvrir ce que Negan tentera de faire de cette liberté.

A vue de nez, je dirais venir prouver que, maintenant que Rick est parti, cette série à plus que jamais besoin de lui…

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Par : Opera
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