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Xavier Niel ne pense pas qu’à Free et choisit un autre opérateur

L’entrepreneur français fait ses emplettes et devient le quatrième investisseur de l’un des plus gros opérateurs mondial.

Vodafone, pour 860 millions d’euros. Voici la dernière emplette de l’entrepreneur français Xavier Niel, qui vient d’annoncer l’acquisition de 2,5 % des parts du quatrième opérateur mondial en nombre d’abonnés dans le monde cette année. Le fondateur de Free s’est tourné vers un autre acteur, en passant par sa société Atlas Investissement, indépendante d’Iliad (la maison-mère de Free).

Comme le rappelle La Tribune, les acteurs français des télécoms semblent se faire passer le message. Patrick Drahi, le propriétaire d’Altice (qui détient SFR), a lui aussi grimpé au capital d’un opérateur britannique, à savoir BT (pour 18 %, devenant le principal actionnaire).

Du côté de Vodafone, on peut facilement voir en cet achat une opportunité pour Xavier Niel. L’entreprise a perdu la moitié de sa valorisation en Bourse depuis 2017, à cause notamment des coûts du déploiement de la 5G et de la fibre, qui ont refroidi de nombreux actionnaires.

Xavier Niel, Free, Vodafone et l’Europe

Les parts de Xavier Niel dans Vodafone font maintenant de lui le quatrième actionnaire de la société de télécom. BlackRock est derrière, à 2,1 %. Une prise de participation qui se veut bien évidemment stratégique.

L’entreprise n’est pas seulement installée au Royaume-Uni. Ses activités en Espagne, en Italie, mais aussi en Allemagne sont importantes. Le groupe Iliad, de Free, est installé en Italie depuis 2018 et en Pologne depuis 2020 (en rachetant Play, pour 2,2 milliards d’euros). L’Italie représente 9 millions d’abonnés à un forfait mobile et 68 000 abonnés Très Haut Débit.

Sans parler au nom d’Iliad, mais d’Atlas Investissement, Xavier Niel a souligné “l’intention publiquement exprimée par Vodafone de saisir des opportunités de consolidation dans certaines zones géographiques”. Difficile à dire encore ce que cela voudra dire pour le groupe télécom français, mais le milliardaire semble intéressé par la feuille de route de Vodafone, d’autant plus que le marché est bien plus amené à se consolider aujourd’hui, en vue de la barrière à l’entrée des coûts astronomiques d’investissement que doivent effectuer les sociétés pour déployer leurs infrastructures.

Rien qu’en 2020, la Fédération française des télécoms chiffrait à 11,5 milliards d’euros les investissements des opérateurs français. Pour un résultat qui, soulignons-le, a permis d’équiper le territoire métropolitain d’une couverture très bonne, malgré les déboires pour l’installation de la fibre chez certains habitants. Au final, parmi les opérateurs français, seul Bouygues Telecom ne suit pas la même tendance de déploiement européen.

Orange n’est pas encore sur le même rythme, plus organisé par sa réorganisation en interne, mais rêvait en début d’année d’un “deal d’envergure”. Le nom de Vodafone avait d’ailleurs été mentionné, avant d’être écarté. En attendant, l’opérateur se concentre sur la Belgique et prépare ses armes en Espagne.

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