Alors que le trading de crypto-monnaies représente une manne financière conséquente pour Revolut, la néo-banque souhaite aller encore plus loin dans l’univers de ces actifs numériques.
Dans un échange avec nos confrères de The Block lors de la conférence Finance FWD à Hambourg, le fondateur Nik Storonsky a dévoilé quelques précieux indices sur un futur token de la société. Ce projet avait déjà fuité dans la presse en septembre dernier. Entre temps, la fintech britannique a reconnu faire travailler pas moins de 100 personnes sur un projet d’envergure dans la crypto et le web3.
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Un jeton de fidélité
Si on le surnomme volontiers “Revcoin”, Revolut n’a encore pas communiqué sur le nom officiel de son prochain token. Le fondateur a toutefois confirmé qu’il s’agirait d’un jeton de fidélité similaire à ceux des programmes des compagnies aériennes (miles).
Autrement dit, Revolut souhaite rémunérer et avantager ses utilisateurs les plus réguliers. La néo-banque n’a toutefois pas précisé quelles seront les conditions d’attribution de ces jetons.
Pas un stablecoin
Nik Storonsky a confirmé que cette crypto-monnaie ne serait pas un stablecoin. Pour rappel, ces derniers sont adossées à une monnaie classique telle que le dollar, l’euro ou le yen.
Cela implique que chaque token émis par Revolut aura une valeur (en euro, dollar ou autre) qui pourra fluctuer dans le temps. Le fondateur explique à nos confrères “ce ne sera certainement pas un stablecoin. L’objectif est de rendre la loyauté échangeable”. Le jeton devrait s’inspirer du Binance Coin (BNB) qui offre des avantages à ses utilisateurs.
“We give people a global bank with local services”
Fantastic morning watching our CEO, @NStoronsky speak at Germany’s biggest FinTech festival @financefwd in Hamburg. #ffwd22 pic.twitter.com/0Lg2AFiGPB— Revolut (@RevolutApp) May 18, 2022
Limitations géographiques
Alors que les crypto-monnaies sont actuellement chahutées, Revolut devra réussir à convaincre les régulateurs avec ce projet. Dans une enquête publiée par Bloomberg, il semblerait que la néo-banque ait du mal à obtenir une licence bancaire en Grande-Bretagne… justement en raison de son activité liée aux crypto-monnaies.
Il serait même question d’exclure volontairement le token aux résidents américains pour ne pas s’attirer les foudres des régulateurs locaux. Sur les 18 millions de clients que compte Revolut aujourd’hui, seule une partie pourra donc profiter de ces avantages.
20% des revenus
Si N26 a raté le train de la crypto-monnaie, Revolut en est l’un des grands bénéficiaires. La fintech a généré plus de 40 millions d’euros de revenus en 2020 grâce à cette nouvelle classe d’actifs. Cela représentait entre 15 et 20% de son chiffre d’affaires.
La crise sanitaire, les confinements successifs et l’envolée du cours des crypto-monnaies devraient encore améliorer ces chiffres en 2021. Le début de l’année 2022 est toutefois assez chaotique pour l’industrie, Revolut devra probablement trouver de nouveaux relais de croissance à court terme.
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