Il pourrait être comparé à un exosquelette, mais c’est bien sur la base d’un short que des chercheurs issus du Wyss Institute for Biologically Inspired Engineering d’Harvard ont développé leur concept. Dévoilé jeudi 15 août dernier, l’équipement n’en est encore qu’au stade de prototype. Mais déjà, son objectif semble être atteint : il permettra d’assister des personnes dans leurs déplacements pédestres.
Du militaire aux personnes souffrant d’une perte partielle de mobilité, l’utilité de ce short sophistiqué pourrait être démocratisée pour un nombre important d’activités et de corps de métiers.
Un short assistant notre marche, pour se sentir plus léger
Ce short « motorisé » donnerait la sensation de peser « jusqu’à 12 kilos de mois » que notre poids normal, malgré la masse du produit (estimé à 5 kilos dans son ensemble). Pour en arriver à ce constat, les équipes du Wyss Institute for Biologically Inspired Engineering, dépendant d’Harvard, ont cherché à assister la marche et la course à pied de l’individu, lui faisant économiser un coût métabolique de respectivement 9,3% et 4%, par rapport à une course sans porter le short.
L’état de prototype du produit se concrétise par un nombre encore important de contraintes. Pour pouvoir fonctionner, le short exosquelette doit être porté avec un moteur placé sur le bas du dos, ainsi qu’une batterie. Mais grâce à ses câbles venant accompagner le mouvement des jambes, les chercheurs ont pu mesurer un réel gain pour l’individu.
Un prototype plus avancé que d’habitude
Comme l’ont précisé les chercheurs lors de la présentation du concept le 15 août dernier, il ne s’agit pas d’une innovation, tant d’autres prototypes sont également en développement. Mais par ailleurs, leur short utiliserait un algorithme avec trois capteurs, permettant de détecter « dans 99 % des cas », l’activité de l’individu. Une nouveauté. Ainsi, la manière dont fonctionnent les câbles varient, d’un mouvement de « pendule inversée » pour la marche, à un mouvement de système « masse-ressort » pour la course à pied.
Le but de ces différents profils d’activités serait de pouvoir rendre le plus naturel possible l’assistance, en fonction aussi de la démarche de chaque individu. A terme, l’outil pourrait notamment équiper les militaires, transportant de lourdes charges à pied.
Un prochain prototype, 40 % moins lourd
Les recherches se poursuivront, comme pouvaient le commenter les chercheurs dans la revue Science. Déjà, l’équipe est en mesure d’annoncer que le prototype pourrait évoluer en baissant son poids de 40 %.
Ne restera qu’à chercher à optimiser la taille et l’emplacement du moteur et de la batterie. Les modules sont aujourd’hui encore trop gênants, notamment pour porter un sac sur le dos. De son côté, l’autonomie est pour l’heure fixée à 10 kilomètres maximum. Enfin, l’équipe espère élargir l’utilité du produit, afin d’aider les travailleurs de l’industrie à effectuer « des tâches physiquement pénibles » ainsi que les personnes souffrant de « troubles de la marche ».
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