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Après les montres et les bagues, voici le masque connecté

L’appareil connecté développé à l’Université Northwestern détecte les fuites d’air sur les masques FFP2. Il mesure également les fréquences cardiaques et respiratoires du porteur, et relaie ces informations sur une application pour smartphones.

Si les objets connectés à porter sur soi, comme les montres ou les bagues, existent depuis longtemps, ceux-ci bénéficient d’un gain d’intérêt par le grand public durant la pandémie. En effet, outre l’effet gadget et le suivi de l’activité physique, ces produits proposent également un suivi de l’état de santé de l’utilisateur.

Et désormais, à la panoplie d’appareils connectés pour ce suivi de la santé, on peut également ajouter le masque connecté. Dans un communiqué de presse publié cette semaine, l’Université Northwestern (USA) annonce l’invention par ses chercheurs d’un masque connecté à destination du personnel soignant (mais qui pourrait aussi être utile pour le grand public).

Son nom ? FaceBit ou le Fitbit (la marque de montres connectées rachetée par Google) pour le visage. Il s’agit d’un appareil, de la taille d’une pièce, que l’on peut attacher à l’intérieur d’un masque de type FFP2 (ou N95) grâce à un aimant.

Sa fonction première est d’assurer qu’il n’y a pas de fuites, qui peuvent exposer les soignants, en particulier ceux qui sont en contact avec les malades du COVID. Avant de concevoir cet appareil électronique, Josiah Hester, qui a dirigé le développement, a interrogé des soignants pour déterminer leurs besoins. Et lors de ce sondage, les répondants ont indiqué le plus important était la qualité de l’ajustement du masque.

Pour détecter les fuites, FaceBit mesure la résistance du masque. Et lorsque cette résistance chute, ce qui signifie qu’il y a une fuite d’air, l’utilisateur est alerté.

« Si vous portez un masque pendant 12 heures ou plus, votre visage peut parfois devenir engourdi », a déclaré Hester. « Vous ne vous rendez peut-être même pas compte que votre masque lâche parce que vous ne pouvez pas le sentir ou que vous êtes trop épuisé pour le remarquer. Nous pouvons approximer le processus de test d’ajustement en mesurant la résistance du masque. Si nous constatons une baisse soudaine de la résistance, cela indique qu’une fuite s’est formée et nous pouvons alerter le porteur. »

Application FaceBit
© Northwestern

Néanmoins, le port de cet objet connecté ne remplace pas les tests d’ajustement. Un procédé qui peut durer 20 minutes, pour s’assurer que le masque est porté correctement et qu’il n’y a pas de fuite.

Détection des fuites et mesure de données sur la santé

« Bien que FaceBit de Hester ne puisse pas encore remplacer ce processus fastidieux – qui est un défi de longue date dans l’industrie médicale – il peut garantir que le masque reste bien ajusté entre les tests. Si le masque se desserre tout au long de la journée ou si l’utilisateur cogne le masque pendant une activité, par exemple, FaceBit peut alerter le porteur », écrit l’université.

Par ailleurs, le masque connecté ne se contente pas de détecter les fuites. Les chercheurs y ont également intégré des fonctionnalités qui mesurent la fréquence respiratoire, ainsi que la fréquence cardiaque. La mesure du battement du cœur est réalisée en détectant des mouvements subtils du visage générés par la circulation du sang.

Toutes ces informations sont relayées vers une application pour smartphones. Et selon l’université, ces informations peuvent aussi être exploitées pour détecter le stress, et par exemple conseiller au porteur d’aller faire une pause.

En ce qui concerne l’autonomie, le petit appareil électronique dispose d’une batterie. Mais celui-ci exploite également d’autres sources d’énergie, comme le souffle de l’utilisateur, la chaleur, le soleil, ou encore les mouvements. En tout cas, grâce à ce combo, l’appareil peut fonctionner 11 jours sans être chargé.

Notons par ailleurs que l’équipe derrière ce projet a décidé de rendre celui-ci open source.

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Par : Gouvernement français
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