Alors que les USA ont récemment pris la décision d’interdire les deux sociétés technologiques concernées, le gouvernement australien a pris une décision similaire la semaine dernière. En effet, le pays a déclaré dans un communiqué que certaines entreprises « susceptibles de faire l’objet de directives extrajudiciaires de la part d’un gouvernement étranger » risquaient de rendre le réseau national vulnérable. Comme l’explique l’agence Reuters, le document ne cite pas explicitement les compagnies chinoises Huawei et ZTE, mais un représentant australien a déclaré que ces dernières étaient clairement visées.
Pour sa part, Huawei a réagi en indiquant que cette nouvelle décision était « politiquement motivée » et que le gouvernement ne lui avait pas demandé de glaner des renseignements. La société en question rajoute également que « la loi chinoise n’accorde pas au gouvernement le pouvoir d’obliger les entreprises de télécommunications à installer des portes dérobées, des dispositifs d’écoute ou à adopter tout comportement susceptible de compromettre l’équipement de télécommunications d’autres pays ». De la même façon, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lu Kang a déclaré qu’il exhortait « le gouvernement australien à abandonner les préjugés idéologiques » afin de créer « un environnement concurrentiel équitable ».
Huawei déjà évincé des États-Unis
Pour rappel, cela fait plusieurs mois que les États-Unis se méfient des entreprises technologiques chinoises telles que Huawei et ZTE. Au mois de février, six agences de renseignements américaines déconseillaient l’utilisation des mobiles et des services de celles-ci, expliquant qu’elles craignaient un risque d’espionnage. Les entités concernées dont le FBI et la NSA, avaient aussi tenu à rappeler que Huawei a été fondé par Ren Zhengfei, un entrepreneur ayant travaillé comme technicien militaire pour l’Armée populaire de Libération (APL). Une récente enquête réalisée par Challenges révèle également l’existence de l’opération française Cerbère, qui vise à surveiller Huawei de près.
Le gouvernement américain semble aussi se méfier des drones conçus par l’entreprise (chinoise) DJI, évoquant dans une note de 2017 que les appareils pourraient surveiller les infrastructures sensibles pour le compte de Pékin.
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