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L’audition des GAFA rendra son verdict en septembre

Le président du sous-comité antitrust a déclaré que des mesures seront prises face à leur « comportement profondément troublant ».

L’audition des PDG des GAFA du 28 juillet dernier rendra son verdict le mois prochain, vient d’annoncer David Cicilline, le président du sous-comité antitrust du Congrès américain chargé d’enquêter sur le comportement monopolistique des quatre firmes les plus influentes des États-Unis.

En septembre prochain, une révision des lois antitrust (anticoncurrentielles) devrait donc être présentée, en prenant en compte à la fois l’audition du mois dernier à Washington, ainsi que les conclusions d’une année d’enquête par le sous-comité constitué à la fois de députés démocrates et républicains.

« Toutes ces entreprises ont un comportement qui est profondément troublant et qui exige que le Congrès prenne des mesures » a jugeait le président de l’enquête dans une interview accordée à Bloomberg. Membre du parti des démocrates, l’homme devra certainement encore mener des votes pour chercher un accord avec les différents députés aux sensibilités hétérogènes, comme nous avions pu le vivre en direct lors de l’audition des GAFA.

« Le genre de thème commun est l’abus de leur pouvoir de marché pour maintenir leur domination sur le marché, pour écraser les concurrents et pour gagner des rentes de monopole » annonçait David Cicilline.

À quoi les GAFA doivent-ils s’attendre ?

Une première mesure a été évoquée, et celle-ci pourrait bien faire partie des annonces de septembre, soumises au vote pour s’intégrer dans la loi. Il s’agirait d’une solution inspirée de la loi Glass-Steagall datant de la dépression, lors de laquelle il était devenu obligatoire de séparer les établissements financiers de leur activité de banque commerciale et de banque d’investissement.

Appliqué au domaine technologique des GAFA, cela constituerait à l’idée d’interdire toute firme d’exploiter une autre société en lui faisant concurrence dans le même temps. Cela s’appliquerait notamment avec Amazon : sur sa plateforme e-commerce, ses vendeurs tiers partenaires sont en concurrence directe avec les produits proposés par la gamme Amazon.

« La FTC n’aurait pas dû approuver »

L’interview de David Cicilline fut l’occasion pour l’homme, entièrement installé dans son rôle de législateur antitrust, de dénoncer plusieurs plans de la politique américaine à l’égard des GAFA. Pour lui, « la FTC, en particulier, n’aurait pas dû approuver l’acquisition de WhatsApp par Facebook », a-t-il dit. Une vraie critique des précédentes mesures prises, qui auraient conduit à l’influence que connaissent aujourd’hui les GAFA, pointés du doigt pour être si gros qu’ils freineraient l’économie même du pays.

« Les fonctionnaires des administrations républicaines et démocratiques n’ont pas fait assez pour freiner le pouvoir des entreprises dominantes » ajoutait-il.

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