Passer au contenu

Bayfiles, nouveau poisson dans la baie des pirates

On se souvient des batailles juridiques opposant les sites d’hébergement de fichiers en ligne aux acteurs de l’industrie des médias : Rapidshare contre Perfect 10, ou encore MP3tunes contre plusieurs labels discographiques, pour ne citer qu’eux.

On se souvient des batailles juridiques opposant les sites d’hébergement de fichiers en ligne aux acteurs de l’industrie des médias : Rapidshare contre Perfect 10, ou encore MP3tunes contre plusieurs labels discographiques, pour ne citer qu’eux. L’enjeu ? Déterminer si ces services étaient légaux, la duplication des fichiers et leur diffusion sur le web étant assimilée à une violation des copyrights.

Pour l’un comme pour l’autre, la justice américaine a tranché : ces services ne portent pas atteinte au Digital Millennium Copyright Act (DMCA) si les fichiers mis en ligne sont téléchargés légalement et, le cas échéant, si les fichiers acquis illégalement sont retirés lorsque la demande en est faite. Il s’agit, ni plus ni moins, d’un déplacement de la responsabilité du fournisseur du service vers l’utilisateur lui-même. Une décision cruciale dans le paysage virtuel, dans un contexte où la plupart des géants du web ont récemment lancé leur propre service de stockage sur le Cloud (Amazon Cloud Drive, Apple iCloud, ou encore Google Music)

Comme il fallait s’y attendre, cette jurisprudence n’a pas tardé à faire des ricochets. Hier, deux des cofondateurs du site The Pirate Bay ont annoncé le lancement d’un nouveau service d’hébergement de fichiers, dans la lignée de Megaupload, Hotfile et Rapidshare: Bayfiles.

L’un des intéressés, Fredrik Neij, explique que cette évolution répond à plusieurs objectifs :

  • Offrir aux utilisateurs un moyen plus fiable d’échanger et de stocker des fichiers, les fournisseurs d’accès à Internet entravant de plus en plus les échanges en protocole BitTorrent. Fredrik Neij affirme en outre que le  stockage et les transferts sur Bayfiles « préserveront la vie privée des usagers ».
  • Garantir aux utilisateurs un back-up personnel, chaque fichier mis en ligne étant disponible au téléchargement depuis n’importe où. Les fondateurs prévoient d’ailleurs d’élargir les potentialités du service afin d’en faire un concurrent direct de Dropbox.
  • Respecter les droits d’auteurs et éviter d’autres démêlés avec la justice. Alors que le célèbre référenceur de torrents, accusé d’encourager le téléchargement illégal, subissait de fortes pressions juridiques depuis sa création en 2003, Fredrik Neij insiste sur la conformité de Bayfiles au DMCA. En d’autres termes, les fichiers téléchargés illégalement ne pourront être mis en ligne et, dans le cas contraire, la responsabilité pèsera entièrement sur l’utilisateur, sous réserve que les fichiers litigieux soient retirés par l’hébergeur.

Le modèle économique de Bayfiles se base sur le freemium (une offre basique entièrement gratuite complétée de fonctionnalités payantes plus avancées), puisque l’espace de stockage autorisé diffère selon les types d’usagers. Ainsi, les non inscrits pourront charger jusqu’à 250Mo de fichiers, seuil passant à 500Mo pour les utilisateurs gratuits. Les utilisateurs premium, en contrepartie d’un abonnement de 5€ par mois ou de 45€ par an, pourront quant à eux bénéficier d’un espace de stockage illimité et charger des fichiers pesant jusqu’à 5Go chacun.

(source)

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Par : Opera
7 commentaires
7 commentaires
  1. Eh bien voilà qui est fort intéressant. Reste à voir si la justice française donnera la même interprétation du téléchargement pardon, je veux dire du partage culturel d’oeuvres

  2. C’est probablement aussi un moyen pou ThePirateBay de s’insérer sur le créneau du DDL, pour séduire les utilisateurs qui ont abandonné les torrent suite aux HADOPI et consorts.

  3. De toutes les façons, les producteurs de copie de musique, en cette ère du 21 ième siècle, où règne en maître presque absolu, le réseau des réseaux qu’est Internet, ne sont plus que des vieux dinosaures venant d’un monde dépassé.

    En effet, quelle idée saugrenue d’essayer de vendre des copies dans un monde où ces mêmes copies sont disponibles gratuitement !

    Certains devraient évoluer et changer de métier !

  4. Ok conforme au DMCA, et la justice américaine n’a pas condamné rapidshare.
    Sauf que bayfiles est hébergé en Suede..
    Une petite explication serait la bienvenue..

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *