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Ce tableau n’est pas l’oeuvre d’un humain mais d’une IA

Une oeuvre d’art est en train de faire le tour du monde sans même que son créateur ne soit au courant, pour cause, c’est une IA.

Le concours de Colorado State Fair n’attire en général que les connaisseurs, mais ce dernier a fait parler de lui cette année. En effet, la catégorie Arts numérique/Photographie manipulée numériquement a été remportée par l’œuvre « Théâtre D’opéra Spatial ». 

Jason Allen s’est présenté sur Discord comme l’homme « à l’origine » d’une telle image. Mais il explique dans son post n’être pas le seul responsable, et de loin, de la création de cet œuvre. En effet il aurait, selon ses dires, utilisé le système d’intelligence artificielle Midjourney pour créer cette œuvre.

Dans son commentaire sur le réseau social, il explique avoir fait travailler l’IA pendant de longues heures, cette dernière lui proposant des centaines d’œuvres. Après les avoir toutes analysées en détail, Allen a choisi d’en proposer trois au concours, et Théâtre d’Opéra Spatial a donc remporté le premier prix.

Mais depuis que ce concepteur de jeu vidéo a expliqué le pot aux roses, des centaines de détracteurs sont venus à son encontre. Bien qu’il explique dans les colonnes du New York Times qu’il n’a pas l’impression d’avoir « enfreint la morale des règles du concours », lui qui s’est présenté avec comme nom d’auteur « Jason Allen via Midjourney ».

Un avis que partagent d’ailleurs les créateurs du concours qui n’ont pas retiré le prix à Jason Allen une fois qu’ils ont compris que l’œuvre avait été créée de toute pièce par une intelligence artificielle. Selon eux cela fait partie des méthodes possibles dans cette catégorie de la compétition et Allen a simplement été plus malin que les autres en utilisant un service aussi puissant que Midjourney.

L’art n’est plus de l’art s’il est fait par un robot ?

Mais pour beaucoup de personnes, notamment des artistes, la pilule ne passe pas. En effet, voir un concours d’œuvre d’art être remporté par une production informatique dénature complètement la performance de la chose. Si le monde des échecs et plus récemment du jeu de go ont tous les deux été battus à plate couture par les intelligences artificielles, le milieu de l’art se pensait préservé par une sorte « d’inspiration typiquement humaine » qui ne pourrait jamais être comprise par la machine.

Il semble que le microcosme artistique se soit trompé. À moins que cette œuvre, aussi belle soit-elle, reste un cas isolé dans l’histoire des concours d’arts. Quoiqu’il en soit le monde de la création, va très vite devoir installer des limites à la robotique ou accepter la concurrence de cette dernière.

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1 commentaire
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  1. L’œuvre n’est pas exactement “créée de toute pièce” par l’IA. Celle-ci procede plutôt à un assemblage de styles et imageries existantes piochees dans des bases de données, et l’utilisateur lui dit quels ingrédients choisir via des mots clef. La partie “intelligente” est cette capacité à identifier, décomposer et reproduire des styles artistiques, mais a mon sens ce n’est pas un processus “creatif” dans le sens ou l’IA ne sait (a priori?) pas ce qu’elle fait, elle n’a pas de vision et ne peut créer de style reellement original si ce n’est en mélangeant (sur demande) des styles existants. C’est un outil, pas un substitu. Mais cela pose malgré tout la question de la définition de l’art. A essayer pour les curieux, c’est addictif 🙂

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