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Ces réseaux ouverts aux ados qui diffusent pornographie et ultra-violence

Pornographie, ultra-violences et mêmes meurtres en direct. En 2023, des réseaux diffusent des images à peine croyables aux ados, en toute impunité.

  • Les ados Français ont accès librement à des réseaux porno et violents sans aucun contrôle
  • Ces réseaux ne font l’objet d’aucune réglementation
  • La loi sur la majorité numérique devrait mettre fin à ces pratiques

Imaginez. Alors que vous pensez que votre enfant communique avec ses amis sur Snapchat, Instagram ou TikTok, il est en réalité sur un réseau trash diffusant des contenus pornographiques et ultra-violents.

Leurs noms : Omegle, Coco ou Bigo Live. Ces plateformes ont toutes deux points communs : elles ne font l’objet d’aucune régulation et les parents ne les connaissent pas. Alors forcément, c’est la porte ouverte au grand n’importe quoi, y compris aux comportements dangereux.

« J’ai 18 ans ou plus »

Dans un article édifiant publié dans Le Parisien-Aujourd’hui en France, on apprend donc que des adolescents sont confrontés malgré eux à des contenus pornographiques ou échangent des messages avec des adultes.

À l’instar des sites pornographiques (que 2 millions d’enfants regardent chaque mois en France), les plateformes comme Omegle ou Coco.gg se contentent d’afficher une fenêtre de contrôle de l’âge « J’ai 18 ans ou plus » sur laquelle il suffit de cliquer pour découvrir un univers parfois effroyable.

C’est en tout cas ce qui ressort des témoignages donnés par quelques adolescents auprès du journal. Une première adolescente de 15 ans explique avoir été confrontée sans le vouloir à des images pornographiques sur Omegle alors qu’ils parcouraient plateforme entre amis. « Ça m’a un peu traumatisée » confie-t-elle. Plus grave, un jeune homme de 16 ans s’est retrouvé face à un trentenaire après avoir échangé sur Coco.gg. Il témoigne :

C’est extrêmement dangereux. Tu peux tomber sur n’importe qui, qui peut te faire n’importe quoi (…) J’ai eu très peur. Quand j’ai essayé de m’en aller, il a voulu me bloquer.

Sur Bigo, un site « destiné aux adolescents » (selon les dires du site) le fils de la comédienne Française Firmine Richard poignarde en direct un autre utilisateur avec qui il avait un différend. 500 personnes ont assisté à la scène.

Renforcement des règles

Face à ces abus et à l’impuissance des parents, les autorités ont préparé une loi visant à protéger davantage les mineurs des risques du monde numérique.

Début mars, la loi sur la majorité numérique, adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale, prévoit de renforcer les filtres d’entrée sur les plateformes et réseaux sociaux.

Les éditeurs seront dans l’obligation d’intégrer un système de contrôle d’identité avant de pouvoir entrer sur leur site. S’ils ne s’y plient pas, ils encourent de lourdes amendes.

Pour le cas des mineurs de moins de 15 ans, une validation de la part des parents sera obligatoire pour accéder à une plateforme. Pour les moins de 13 ans, l’interdiction sera formelle, même si les parents sont d’accord.

Reste à savoir comment cette mesure se concrétisera. Pour l’heure aucune solution d’identification n’a encore été choisie.

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Par : Opera
3 commentaires
3 commentaires
  1. Combat stupide et voué à l’échec. Il y a tellement d’autres vecteurs que les réseaux sociaux par lesquels ils apprennent qu’on ne vit pas chez les bisounours. Ils feraient mieux de se concentrer sur l’éducation nationale qui est en pleine débâcle depuis une trentaine d’années.

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