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Checkout lève près d’un demi-milliard $, et entre dans le top 5 des fintech

Sa dernière opération vise avant tout à rassurer les régulateurs.

Le roi des levées de fonds pèse maintenant 15 milliards de dollars, grâce à un nouveau financement à hauteur de 450 millions de dollars en Série C. Checkout, la fintech londonienne du paiement, connaît une croissance exponentielle depuis 2019 et affirme aujourd’hui traiter plus d’un milliard de dollars chaque semaine.

Entre ses performances et sa nouvelle capitalisation, Checkout se placerait comme la quatrième fintech mondiale, loin devant les valorisations de certaines banques en ligne comme Revolut, qui revendiquait 5 milliards de dollars en avril 2020 pour sa part. Checkout fait maintenant la course avec les leaders américains – Square et PayPal – qui évoluent tout de même dans une autre sphère pour le moment, à plus de 100 et 270 milliards de dollars de valorisation.

« Nous allons croître d’au moins 80 % en 2021 »

Les concurrents américains semblent loin, sauf pour la direction de Checkout et ses investisseurs. Dans une interview avec Tech Crunch, Guillaume Pousaz, le PDG et fondateur de la fintech ne mâchait pas ses mots : « nous allons croître d’au moins 80 % en 2021 » indiquait-il, alors que leurs projections pour l’année prochaine auraient bien évidemment convenu aux investisseurs de remettre la main à la poche.

En parlant des investisseurs, ils auraient tous accepté de revenir pour cette série C. En plus des noms historiques, le tour de table a été mené par Tiger Global Management et Greenoaks Capital. En Europe, Checkout est rapidement devenue le roi des levées de fonds alors que ses opérations à plusieurs centaines de millions de dollars furent les premières de cette échelle à la City.

On se souvient encore aussi, en mai 2019, d’une méthode très particulière que Checkout avait utilisée pour accélérer le processus de financement : par une simple poignée de main avec ses investisseurs (DST Global et Insight Partners) lors d’une levée de fonds à… 230 millions de dollars.

Rassurer les régulateurs

Dans son communiqué, Checkout n’a pas donné plus de détail quant à l’utilisation des fonds de cette nouvelle opération. On sait que l’entreprise compte continuer à grossir en embauchant des centaines de nouveaux salariés et ouvrir des bureaux à New York et à Denver, mais rien n’a été précisé quant aux investissements sur le produit et les technologies.

À vrai dire, la fintech se rapproche d’une capitalisation clé, qui devrait lui permettre de songer sérieusement à une introduction en bourse. D’ailleurs, dans son interview avec Tech Crunch, son PDG déclarait préparer le terrain face aux régulateurs, une petite référence loin d’être anodine pour une fintech du paiement anglaise après le scandale Wirecard.

« Lorsque vous traitez plus d’un milliard d’euros par semaine, votre flux de trésorerie sur votre compte bancaire augmente considérablement. Vous devez donc être bien capitalisé pour les régulateurs » disait-il.

Checkout fait aussi partie de ces fintech à ne pas ralentir ses investissements pour rejoindre l’équilibre, et en vue de ses perspectives, le besoin d’argent frais ne devrait pas baisser… jusqu’à qu’elle décide de devenir publique.

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