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Climat : 4 choses à retenir du dernier rapport du GIEC

Le sixième rapport du GIEC vient d’être publié. Il dresse un nouveau constat alarmant et juge les efforts entrepris “insuffisants”.

Le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) vient de publier son sixième rapport. Souvent pris — à tort — comme un livre des solutions, ce texte fait un état des lieux de la situation climatique et liste les grands défis à venir. Dans sa « lettre aux décideurs », le GIEC évalue notamment l’impact des changements déjà orchestrés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Des efforts « insuffisants »

« Les efforts sont insuffisants. » Voilà comment se résume le rapport du GIEC en une seule phrase. Dans leurs conclusions les experts se montrent particulièrement durs avec les « décideurs ». Ils rappellent que les émissions de gaz à effet de serre devraient déjà être en baisse d’une année sur l’autre pour suivre les recommandations des accords de Paris, signés en 2015.

Mais la réalité est bien différente et la Terre a connu un nouveau record en 2022. Alors que les projets de « neutralité carbone » fleurissent aux quatre coins du monde, le GIEC demande de passer de la parole aux actes. Le groupe regrette le manque de moyens mis en place « pour tenir ces promesses ».  

Dans son évaluation des risques, le GIEC annonce que cet « écart » entre les « promesses » et les « actes » devrait amener la Terre à se réchauffer de plus de 3 °C d’ici la fin du siècle. Avec une telle température à la surface, des milliers d’écosystèmes seront menacés et finiront par disparaître dans les décennies à venir.

Le réchauffement est déjà de 1,1 °C

Le réchauffement climatique n’est pas un funeste destin qui attend l’humanité à la fin du siècle. Comme le rappelle le groupe d’experts dans son rapport, il a déjà commencé. Par rapport à l’ère préindustrielle, la température moyenne de la planète a déjà gagné 1,1 °C.

Ces conséquences sont déjà bien visibles, avec un été 2022 particulièrement chaud et des canicules records. Le GIEC explique qu’une telle hausse des températures aura des impacts sur le long terme pour les récoltes, créant des famines et de facto des déplacements de populations.

En ce qui concerne le niveau de la mer, le GIEC assure que l’eau est déjà 20 centimètres plus haut qu’il y a un siècle. Les atolls du Pacifique, comme les îles Kiribati et Tuvalu, sont en première ligne. Les gouvernements de ces petits pays, bien conscients des risques, sont en train de négocier des accords avec l’Australie notamment pour reloger la population, une fois l’atoll passé inévitablement sous le niveau de la mer.

Les 10 ans à venir seront ceux de la bascule

Si la situation peut sembler perdue d’avance, le GIEC n’est pas défaitiste. Le groupe d’experts assure que des changements sont encore possibles. Pour cela, limiter le réchauffement climatique sous les 2 °C doit devenir une priorité absolue. Le GIEC assure que chaque fraction de degré supplémentaire augmente les risques de façon exponentielle.

La montée des eaux, inarrêtable aujourd’hui, devrait amener le niveau de la mer 2 à 3 mètres au-dessus de ce que nous connaissons aujourd’hui. « D’ici 2000 ans, les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique occidental disparaîtront presque complètement et de manière irréversible. »

Si ces conséquences du réchauffement climatique sont aujourd’hui inarrêtables, ce n’est pas le cas de la hausse de la température. La limite de 1,5 °C fixé en 2015 peut encore être atteinte. Mais il faut réduire de 48 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 2019.

Tous concernés, tous responsables

Afin d’y parvenir, le GIEC demande aux États et aux grandes entreprises de faire des efforts. Mais le grand public doit aussi comprendre qu’il a un rôle crucial à jouer. Le passage des énergies fossiles aux énergies électriques doit devenir une priorité individuelle.

Le rapport du GIEC évoque également notre rapport à la viande, rouge notamment, qui doit considérablement changer. Une transition vers une alimentation plus végétale est obligatoire dans les années à venir. Le GIEC évalue le rôle de la population civile comme rédhibitoire.

Il peut réduire de 40 à 70 % les émissions de gaz à effet de serre de secteurs clés. Simplement en jouant sur la demande et en refusant de consommer des produits nocifs pour la planète. Comme le précise le rapport, des solutions « accessibles et économiques » existent aujourd’hui, il ne reste plus qu’à les mettre en œuvre, à notre échelle.

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