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Comment l’IA pourrait finalement rendre la médecine plus humaine

En recourant à l’intelligence artificielle, les professionnels de santé devraient avoir plus de temps pour accompagner leurs patients.

Un premier pas très intéressant. En octobre dernier, nous relations les progrès considérables effectués par des chercheurs américains en matière d’intégration de l’intelligence artificielle dans la médecine. Une IA a en effet été développée pour mieux détecter les cas d’hémorragies cérébrales. Une prouesse d’autant plus remarquable qu’il s’agit d’un des diagnostics les plus difficiles.

Il ne s’agit là que d’un exemple parmi tant d’autres qui démontre l’impact positif que le déploiement de cette technologie pourrait avoir dans le domaine médical. Une vaste étude menée par le MIT Technology Review Insights en partenariat avec GE Healthcare a tenté d’évaluer les conséquences de l’IA sur le quotidien des personnels de santé. En tout, 900 professionnels ont répondu à ces questions et la plupart voient le recours à ces nouveaux outils d’un bon œil.

Une régulation de l’IA nécessaire ?

Dans le détail, 80 % des répondants déclarent que l’IA a réduit l’épuisement professionnel des agents de santé. 45 % pensent aussi qu’elle leur a permis d’augmenter le temps de consultation et de traitement des patients. A l’avenir, les professionnels interrogés soutiennent donc que l’intelligence artificielle devrait rendre la médecine plus humaine en leur dégageant du temps pour s’occuper des malades. Des gains de temps considérables sont également attendus en matière de tâches administratives qui occupent jusqu’à 10 % du temps de travail chez certaines personnes interrogées.

« Comme dans n’importe quelle secteur, l’IA pourrait avoir des avantages profonds sur la vie humaine si nous pouvons l’utiliser efficacement dans l’ensemble du système de santé. Comme le montre cette recherche, nous commençons déjà à voir son effet progressif – l’IA alimentant non seulement les gains d’efficacité au sein des systèmes de santé, mais faisant également véritablement évoluer l’expérience des soins de santé pour les professionnels de la santé et les patients », précise Kieran Murphy, président et chef de la direction de GE Healthcare.

Si l’on en croit cette étude, tout semble donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais certaines voix se montrent beaucoup plus prudentes. C’est notamment le cas de Jean-Emmanuel Bibault, oncologue et chercheur en Intelligence Artificielle appliquée à la médecine. Dans une tribune publiée dans Le Figaro, il explique le choix difficile que nous allons devoir opérer :

Il est important de prendre du recul sur l’utilisation de l’IA en médecine et de ne pas brûler les étapes afin de ne pas exposer la population à d’éventuelles erreurs, qui seraient impossibles à détecter. En parallèle, la compétition internationale, avec en tête les États-Unis et la Chine, pousse à vouloir aller toujours plus vite dans ce domaine. Les autorités sanitaires et le public sont donc devant un choix cornélien: réguler fortement l’utilisation de l’IA en santé et prendre un retard considérable, ou ouvrir grand les portes du marché du soin aux solutions d’IA, mais risquer alors de favoriser l’émergence de systèmes défectueux, voire dangereux.

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