En octobre dernier, nous évoquions ce sondage alarmant de la société de cybersécurité ThycoticCentrify. L’enquête a interrogé 300 responsables informatiques basés aux États-Unis, et il apparaît que 64 % des répondants ont été victimes d’attaques par ransomware au cours des 12 derniers mois. Pire encore, 83 % des organisations ciblées ont avoué avoir payé la rançon demandée par les pirates.
À y regarder de plus prêt, cela n’a rien de surprenant tant les méthodes des acteurs malveillants se sont perfectionnées. NBC News est revenu sur une nouvelle stratégie utilisée par les hackers. Elle consiste à contacter directement les victimes d’un ransomware pour que ces dernières incitent l’organisation qui héberge leurs données à payer.
Pourquoi payer la rançon n’est pas une bonne idée ?
Nos confrères citent l’exemple d’un père de famille qui a reçu un e-mail de la part des pirates qui lui expliquaient que si l’école de son fils, située dans la banlieue de Dallas, ne payait pas la rançon, les données, y compris ses informations, seraient publiées sur le dark web.
Ces courriels et appels aux victimes seraient ainsi de plus en plus fréquents. Le système est tellement bien rodé que certains gangs ont quasiment mis en place des services de communication chargés de faire pression sur les cibles.
Cités par nos confrères,Kurtis Minder, le PDG de la société de cybersécurité GroupSense, déplore cette stratégie : « Vous devez vous mettre à la place d’un citoyen normal lorsque vous recevez un appel de ce genre d’un pirate étranger. Ce doit être l’expérience la plus bizarre qui soit. C’est forcément très déstabilisant. »
Quoi qu’il en soit, il faut bien garder à l’esprit que payer la rançon ne garantit pas toujours de récupérer ses données. D’ailleurs, selon une étude de de la société Cyberseason, 80 % des entreprises qui ont accepté de payer ont fini par être de nouveau ciblées. La moitié de ces attaques étaient d’ailleurs le fait du même groupe cybercriminel.
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