C’est un résultat sans appel. Selon un sondage mené par la société de cybersécurité ThycoticCentrify auprès de 300 responsables informatiques basés aux Etats-Unis, 64 % des répondants ont révélé avoir été victimes d’attaques par ransomware au cours des 12 derniers mois. Sur ce total, 83 % des organisations ciblées ont avoué avoir payé la rançon (souvent exigée en crypto-monnaies) demandée par les pirates.
Payer une rançon ne garantit pas toujours de récupérer ses données
Autre enseignement de cette enquête, 72 % des sondés ont dû augmenter leur budget cybersécurité pour faire face aux ransomwares. De même, la moitié des responsables ont révélé que leur organisation avait subi une perte de revenu et/ou un atteinte à leur réputation en raison d’un rançongiciel.
Ces résultats n’ont pas vraiment surpris les experts du dossier tant que les attaques par ransomware sont devenues une des principales menaces en matière de cybersécurité. Cité par ZdNet, John Bambenek, conseiller chez Netenrich, précise pour sa part :
Des déclarations naïves comme “ne payez jamais la rançon” ignorent tout simplement la réalité de la situation et n’ont aucune chance de changer quoi que ce soit. Au fil des ans, nous nous sommes améliorés en matière de récupération après des brèches, et les attaquants essaient de nouvelles façons de se faire payer. Ces derniers mois, il est de plus en plus fréquent que les violations de la chaîne d’approvisionnement donnent lieu à des demandes de rançon pour ne pas divulguer les données appartenant à l’organisation victime
Il souligne également que le paiement ne garantit pas les résultats escomptés. D’ailleurs payer n’est pas forcément une bonne idée car rien ne garantit que les données ne seront pas exposées ultérieurement. Selon une étude de la société Cyberseason, 80 % des entreprises qui ont accepté de payer ont fini par être de nouveau ciblées. Dans le détail, la moitié de ces attaques étaient d’ailleurs le fait du même groupe cyber-criminel.
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