En moyenne, entre 5 et 10% des élèves du secondaire sont victimes de harcèlement et servent de “souffre-douleur” à certains de leurs camarades. Cela se manifeste notamment par des insultes via SMS ou internet, des vidéos dévalorisantes, des chantages, des humiliations, etc. Face à cette situation, l’association Action Innocente a décidé de réagir !
Des histoires gravées
Pour lutter contre le harcèlement scolaire envers les enfants et les adolescents, l’organisation suisse Action Innocence a décidé de réaliser une campagne de sensibilisation en partenariat avec l’agence de communication Havas Genève et le Cycle de Cayla intitulée #HistoireGravées.
10 jeunes victimes de harcèlement scolaire ont raconté leur histoire puis 10 artistes ont été sollicités pour illustrer ces récits. Ils ont ensuite été gravés sur une table d’école. L’objectif était de faire comprendre aux élèves de qu’ils ne doivent pas se murer dans le silence lorsqu’ils sont victimes de ce genre de situation et qu’il faut en parler à leurs professeurs ou à leur entourage.
Les dessins ont été associés à une application en réalité augmentée afin que les images s’animent et que les élèves puissent connaître la suite de l’histoire.
Le harcèlement scolaire, un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur
“Le harcèlement scolaire, et plus précisément le cyberharcèlement, est une réalité quotidienne, sur laquelle on nous sollicite de plus en plus” explique la directrice d’Action Innocence, Tiziana Bellucci. “Nous voulions produire une campagne d’information qui réponde aux attentes des élèves et qui ne soit pas alarmiste.”
Le Cycle de Cayla a été choisi par l’association car “un groupe d’enseignants et de membres de l’équipe psychosociale travaillent sur le vivre ensemble depuis plusieurs années” explique Pierre Bischofberger, directeur de l’établissement. “Il s’est chargé aussi de médiation avant de se concentrer sur la violence quotidienne, dont le harcèlement.” Une quinzaine de professeurs ont reçu une formation appelée la méthode de préoccupation partagée. “Elle implique les harceleurs, n’a pas pour objectif la sanction mais plutôt de faire admettre qu’il faut un changement d’attitude et les parents ne sont pas nécessairement mis au courant.”
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