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Désinformation, santé mentale, modération : Facebook réagit aux accusations

Une série d’enquêtes publiées la semaine dernière a lourdement mis en cause le géant de la Tech. L’entreprise tient aujourd’hui à apporter sa version des faits.

La semaine dernière, le Wall Street Journal a publié une série d’investigations consacrées à Facebook. Le média américain est parvenu à mettre la main sur une série de rapports internes rendus par des chercheurs. L’ensemble est assez accablant pour la firme de Mark Zuckerberg.

Nos confrères ont ainsi relaté l’existence d’un système de modération différencié pour plusieurs millions d’utilisateurs considérés comme plus importants. En clair, leurs publications ne sont pas supprimées de manière automatisée mais font l’objet d’une vérification plus poussée. Cela génère parfois de vrais soucis, à l’image du footballeur Neymar qui a partagé des photos nues de la femme qui l’accusait de viol, avant de les supprimer.

« Aucun de ces problèmes ne peut être résolu par les seules entreprises technologiques »

De même, nos confrères ont révélé qu’une recherche a constaté qu’Instagram avait des effets néfastes sur la santé mentale des adolescentes. Un autre article insistait quant à lui sur les conséquences des changements sur l’algorithme de recommandation du fil d’actualité intervenus en 2018. Ce derniers mettraient largement en valeur des contenus de désinformation, très clivants et toxiques.

Nick Clegg, le vice-président aux affaires mondiales de Facebook, estime qu’il est « légitime que l’on demande des comptes » à son entreprise. Il pense néanmoins que les articles publiés « ont délibérément déformé ce que nous essayons de faire et ont conféré des motivations totalement fausses aux dirigeants et aux employés de Facebook. ».

Selon lui, le géant de la Tech n’ignore pas les résultats publiés dans les rapports internes. Il précise :

Dans toute recherche, il y a des idées d’amélioration qu’il est efficace de poursuivre et des idées pour lesquelles les compromis par rapport à d’autres considérations importantes sont pires que la solution proposée. Le fait que toutes les idées soulevées par un chercheur ne soient pas mises en œuvre ne signifie pas que les équipes de Facebook n’envisagent pas en permanence toute une série d’améliorations différentes. En même temps, aucun de ces problèmes ne peut être résolu par les entreprises technologiques seules, c’est pourquoi nous travaillons en partenariat étroit avec les chercheurs, les régulateurs, les décideurs politiques et autres.

Dans le détail, il estime qu’il n’y a pas de consensus scientifique concernant sur l’impact des réseaux sociaux sur les gens et que « chaque étude a ses limites et ses réserves, de sorte qu’aucune étude ne peut être concluante. »

L’ancien vice-premier ministre britannique conclut : « Nous continuerons à investir dans la recherche sur ces questions sérieuses et complexes. Nous continuerons à nous poser les questions difficiles. Et nous continuerons à améliorer nos produits et services en conséquence. »

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Par : Instagram, Inc.
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