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Facebook : deux poids, deux mesures dans la modération des publications ?

Une enquête révèle l’existence d’un programme du réseau social qui permettrait à des personnalités de bénéficier de règles particulières pour leurs contenus.

« XCheck » ou « Cross Check », c’est le nom du programme de modération que Facebook applique à ses utilisateurs VIP. Selon une enquête menée par le Wall Street Journal, pas moins de 5,8 millions de personnes y sont inclus à travers le monde. On y retrouve parmi eux des célébrités en tout genre et certains responsables politiques.

Ce traitement différencié pose néanmoins question. Ainsi, alors qu’une personne lambda peut voir ses publications retirées de manière automatique par les algorithmes de Facebook et d’Instagram ou par les modérateurs humains, les contenus postés par les membres de XCheck restent parfois en ligne bien plus longtemps et font l’objet d’une procédure distincte.

Facebook affirme simplement « vouloir éviter les erreurs »

Des bévues en ont résulté. Nos confrères reviennent notamment sur le cas du footballeur Neymar qui a partagé des photos nues de la femme qui l’accusait de viol, avant de les supprimer. D’autres posts de désinformation mentionnant le fait que les vaccins tuent sont restés en ligne très longtemps alors qu’ils sont systématiquement supprimés lorsqu’ils sont le fait d’un autre internaute.

Mis en cause, Facebook a tenu à défendre sa position. Selon Andy Stone, porte-parole du géant de la Tech, cette modération différente est mise en place pour éviter les erreurs. Dans un thread diffusé sur son compte Twitter, il précise :

Comme nous l’avons dit en 2018 : ” La “vérification croisée” signifie simplement que certains contenus provenant de certaines pages ou de certains profils font l’objet d’une deuxième couche d’examen pour s’assurer que nous avons appliqué nos politiques correctement. ” Il n’y a pas deux systèmes de justice, c’est une tentative de protection contre les erreurs.

Il n’est pas certain que cette mise au point calme les critiques. Comme le rappelle Les Échos, le conseil de surveillance initié par l’entreprise a lui même trouvé ce mode de fonctionnement gênant.  Le porte-parole de cette instance a ainsi pointé « le manque de transparence dans les processus de modération de contenus de Facebook, en particulier en ce qui concerne la gestion incohérente par l’entreprise des comptes les plus en vue ».

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Par : Opera
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