- L’écotaxe s’ajoute depuis 2006 au prix de tous produits électroménager dans le but de financer le recyclage
- Son montant devrait toutefois augmenter à cause de la mise en place d’un fonds pour pousser les français à opter pour la réparation
- Tout indique donc que cette écotaxe sera relevée en 2024 – faisant monter le prix de vente des appareils électroménager
Vous la payez sans doute presque sans vous en rendre compte : depuis 2006, une écotaxe est ajoutée au prix de vente de tous les appareils électroménager vendus en France. L’écotaxe a été créée à l’origine avec un but bien précis : amortir le coût de la collecte et du recyclage.
Son montant était donc jusqu’ici basé sur le coût global de la mise au rebut et du recyclage, en plus du volume de l’appareil, son poids, les matériaux qui le composent, etc. Le montant de cette écotaxe n’est pour l’instant pas très élevé. Tout au plus paierez-vous une dizaine d’euros en plus pour un réfrigérateur, appareil réputé polluant et difficile à recycler.
Le prix de l’électroménager va augmenter à cause de l’écotaxe… mais il y a une contrepartie intéressante
Mais les raisons de cette écotaxe ont changé depuis la mise en place d’un fonds pour pousser les français à faire réparer davantage leurs appareils ménagers. Cette enveloppe peut faire directement faire fondre les coûts des réparations de plusieurs dizaines d’euros. Mais forcément, il faut alimenter le dispositif, et l’écotaxe actuelle semble la mieux placée pour le faire.
Du coup, tout indique que le montant de l’écotaxe électroménager va augmenter dès 2024. L’info n’est pas encore confirmée au niveau du gouvernement. Toutefois, c’est ce qu’indique Véronique Denise, présidente du Gifam, un groupement qui rassemble 50 fabricants d’appareils électroménager et 117 marques.
La responsable explique en effet, citée par nos confrères de Capital : “le frein à la réparation, c’est le prix. Et de nombreux consommateurs préfèrent acheter un nouvel appareil plutôt que de faire réparer l’ancien”. Et la responsable d’ajouter qu’il faut donc s’attendre à “avoir une hausse du prix de l’éco-contribution à partir de janvier 2024”.
Dans le détail, la nouvelle enveloppe “réparations” instaurée par la Loi AGEC (dite anti-gaspillage) est accompagnée de conditions. Elle ne fait en réalité que prendre le relais des obligations déjà en vigueur pour les marques comme la garantie constructeur de deux ans. On ne peut demander l’aide que lorsque le produit est hors garantie.
Par ailleurs toutes les catégories de produits électroménager ne sont pas encore toutes couvertes par le dispositif, et de la même manière. En 2022, la prime à la réparation prenait en charge 25 euros pour les lave linge. Depuis 2023, elle prend aussi en charge 25 euros pour la réparation des sèche-linge et lave-vaisselle et 20 euros pour les fours encastrables et cuisinières.
En 2024, les fours non encastrables et les micro-ondes seront eux-aussi éligibles à l’aide. Pour en profiter, il faut obligatoirement passer par un réparateur labellisé.
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Lorsque Mme Véronique Denise, présidente du Gifam, indique que “le frein à la réparation, c’est le prix. Et de nombreux consommateurs préfèrent acheter un nouvel appareil plutôt que de faire réparer l’ancien”
Elle oublie de dire que réparer un électroménager coute parfois plus de la moitié du prix de l’engins, donc l’augmentation de l’écotaxe ne va faire qu’enrichir toujours plus les même grosses boites qui percevront les fonds.
Ne serait-ce pas plus économique / écologique d’obliger les fabricants à revoir leurs conceptions de produits pour les rendres facilement réparable ?