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Elles ont créé une application de rencontres pour « antivax ». Puis Apple a sévi

Le programme n’est pas resté longtemps sur l’App Store.

L’application « Unjected » n’est plus disponible sur le magasin d’applications d’Apple. Peut-être n’avait-elle pas encore croisé votre chemin, mais son caractère très ciblé et surfant sur une vague allait l’entraîner vers une popularité certaine.

Née à Hawaï par deux entrepreneuses opposées au vaccin contre la Covid-19, l’application fonctionne comme Tinder, Bumble ou Badoo, avec comme spécificité de cibler la communauté « antivax ».

Unjected a joué avec les règles de l’App Store, en chasse contre la désinformation autour de la pandémie et du vaccin contre le virus. Le géant américain n’a pas tardé à trancher et l’application a officiellement été supprimée.

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« Rester sous le radar »

Pour son fondateur Shelby Thomson, cette décision est une défaite, mais aussi le résultat d’un jeu du chat et de la souris qui s’est prolongé pendant de longues semaines. Au départ, « Unjected » avait été recalé des listes de candidatures pour être ajouté à l’App Store. Puis, Apple avait accepté l’application en l’échange de modification.

Ces changements concernaient des fonctionnalités controversées autour du vaccin et du sujet du Covid-19 : Unjected voulait aussi ressembler à un réseau social à part entière en proposant un fil d’actualité où les utilisateurs pouvaient poster des messages.

Sur ce fil, de nombreuses infox circulaient (et faisaient la joie de Twitter). Google, qui se penche activement un examen de l’application, déclarait lire des messages de type « les vaccins sont des modificateurs expérimentaux de gènes d’ARNm », « des armes biologiques », ou le traditionnel « micropuces nanotechnologiques pour relier les gens au réseau 5G ».

La situation et le comportement de Google et Apple rappellent l’application américaine « Parler », qui dans un tout autre style, sortait des magasins d’applications pour son contenu surfant sur de nombreuses infox particulièrement véhiculées chez les partisans de Donald Trump. À l’image de l’application, « Unjected » prône lui aussi la totale « liberté d’expression » pour excuser les dires de ses utilisateurs.

Shelby Thomson ne s’avoue pas vaincu. Déjà 18 000 personnes utilisent son application. Et celle-ci est encore disponible pour les smartphones Android via le Play Store de Google. Le fondateur déclarait à Bloomberg que la stratégie sera de « rester sous le radar », un exercice d’équilibriste pour ne pas tomber dans la censure.

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