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Emmanuel Martin (Délégué Général du SELL) tease les dix ans de la Paris Games Week

Découvrez dès maintenant notre échange avec Emmanuel Martin, délégué général du SELL pour parler de la Paris Games Week 2019, de l’engagement du salon et des objectifs pour 2020 !

Depuis novembre 2010, la Paris Games Week rayonne et donne rendez-vous aux joueurs de toute la France pour la grande fête du jeu vidéo. Un rassemblement en fin d’année, juste avant les fêtes pour découvrir les jeux du moment et les prochaines grosses sorties. Partager un moment ensemble autour d’une même passion, la culture geek avec les jeux vidéo, les cosplays, et bien plus encore !

C’est à l’occasion de la dixième édition de la Paris Games Week la semaine dernière que nous avons pu nous entretenir avec Emmanuel Martin, délégué général du SELL et donc, indirectement, organisateur de la Paris Games Week pour faire un bilan sur cette nouvelle édition, parler de l’histoire derrière la PGW, et des objectifs pour 2020.

Presse-citron : Pour les lecteurs de Presse-citron qui ne connaissent pas trop, peux-tu nous expliquer qu’est-ce que le SELL ? 

Emmanuel Martin : Alors, le SELL c’est le Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs qui sont présents en France, c’est donc une vingtaine de grands éditeurs que tout le monde connaît comme Electronic Arts, Ubisoft ou bien encore Sony avec également Microsoft et Nintendo. Ce sont les très grands éditeurs et nous avons rassemblé tous ses gens pour promouvoir le jeu vidéo, notamment auprès des autorités, auprès des pouvoirs publics. S’occuper également de l’information auprès des joueurs, de leur famille, autour des questions de préventions et d’encadrement autour du jeu vidéo. Tout ce qui est data aussi, car notre marché n’est pas toujours évident à lire et à comprendre, donc on essaie de le rendre le plus accessible possible. Et puis, on organise deux événements, l’IDEF (Interactive & Digital Entertainment Festival) pour les professionnels à Juan-Les-Pins en juillet et puis nous avons la Paris Games Week qui est un peu notre vaisseau amiral, notre grande vitrine du jeu vidéo en France.

Presse-citron : Avant la PGW, il y avait le Micromania Games Show qui était une soirée de présentation des jeux de l’année et des jeux à venir. Pourquoi avoir pris l’initiative en novembre 2010 de lancer la Paris Games Week ?  

E.M. : L’idée d’origine était de faire une belle vitrine pour les jeux de fin d’année deux mois avant Noël. Un beau rendez-vous médiatique pour parler de jeux vidéo. Et puis c’était important aussi pour le SELL de faire passer ses messages, notamment auprès des politiques et des médias. Autour de qu’est-ce que s’est le jeu vidéo ? Qu’est-ce que cela concerne ? Et montrer le dynamisme et la richesse de cet univers. Ça, c’était pour la première édition, on avait une petite vingtaine d’exposants qui étaient principalement nos exposants. Dix éditions plus tard, on se retrouve avec quasiment deux cents exposants. Et nous sommes très fiers d’avoir ouvert ce rendez-vous, d’en avoir fait autre chose qu’un rendez-vous médiatique, d’en avoir fait un moment qui fédère tous les éléments du jeu vidéo. Tous les acteurs de cet écosystème et toutes les communautés. On a toujours les éditeurs, mais on a aussi la scène indée, les écoles, les associations, les acteurs de la prévention, tout l’Esport, de quoi fédérer le plus largement possible pour montrer toute la diversité de la culture du jeu vidéo aujourd’hui.

C’était important aussi pour le SELL de faire passer ses messages, notamment auprès des politiques et des médias.

Presse-citron : En 2015 et en 2017, PlayStation proposait une conférence de presse, comme nous pouvons en voir lors des grands événements comme l’E3 de Los Angeles ou la Gamescom en Allemagne. Est-ce que dans les prochaines années, ce serait un objectif pour la Paris Games Week de se professionnaliser, tout en restant ouvert au public ?  

E.M. : La dimension professionnelle de la Paris Games Week aujourd’hui est que l’on a seulement un partenariat avec un salon professionnel qui s’appelle la Game Connection qui se tient en même temps et au même endroit que la PGW. C’est vrai que les conférences PlayStation ont été des marqueurs très importants dans l’histoire de la Paris Games Week. Cela nous a donné une visibilité internationale, mais c’est vraiment des logiques internes à PlayStation et nous ne cherchons pas forcément à capitaliser là dessus. Aujourd’hui, nous sommes un rendez-vous avec le public français. Aujourd’hui, nous sommes très satisfaits de ça. Plus de la moitié de nos visiteurs qui viennent en dehors de l’Île de France, donc nous sommes un salon qui concerne tous les Français. Et c’est notre principal objectif. Alors après, si l’on a des possibilités pour faire grandir le salon on le fera bien sûr. Nous discutons avec les autres grands salons internationaux pour pouvoir s’échanger du contenu et faire vivre par exemple le stand made in France qui présente la création française sur la Paris Games Week, on pourrait très bien imaginer le retrouver dans quelque temps sur un Tokyo Game Show ou un Brasil Game Show. Cela fait partie des choses dont nous discutons pour toujours proposer de nouvelles choses à nos visiteurs.

Aujourd’hui, nous sommes un rendez-vous avec le public français. Aujourd’hui, nous sommes très satisfaits de ça. Plus de la moitié de nos visiteurs qui viennent en dehors de l’Île de France.

Presse-citron : Chose très importante sur la Paris Games Week, c’est l’espace “Jouez comme vous êtes” qui est instauré depuis deux ans, un espace avec des associations qui mettent en avant l’accessibilité dans les jeux vidéo. Pourquoi est-ce si important pour la PGW de mettre en avant l’inclusion dans les jeux vidéo ? 

E.M. : C’est capital pour nous parce que, à un moment où nous essayons de faire une grande fête pour tous les joueurs français, et qu’il y en a certains qui vous disent « c’est super, mais nous on ne peut pas venir » ou « c’est super, mais nous on ne peut pas accéder à toutes les choses que vous crées », parce que « on ne peut pas se déplacer physiquement sur le salon » ou parce que « le contenu que vous faites on ne le comprend pas, car il n’y a pas de traduction en langage des signes ». Quand on nous dit qu’il y a des gens qui n’ont pas accès à cela, et bien pour nous, c’est le contraire de ce que l’on veut faire.  On a pu mener ce travail notamment avec CapGame pour travailler sur l’accessibilité du salon, prendre en compte tous les types de handicaps, et à chaque fois avoir une réponse que ce soit pour anticiper la visite, avoir des trajets balisés pour les personnes à mobilité réduite. Ou encore d’avoir des repères visuels. Tout cela fait partie d’un vaste plan d’accessibilité que nous avons mis en place avec CapGame. Nous avons un tarif réduit pour les personnes en situation de handicap ainsi que la gratuité pour leur accompagnant. L’idée est de dire que la Paris Games Week est en capacité de vous accueillir, on va mettre les moyens pour que vous puissiez accéder à tout le salon, il faut venir ! Aujourd’hui, il y a beaucoup de personnes qui sont en situation de handicap, qui ne vont pas oser se déplacer sur de grands événements, car ils savent que ce n’est pas accessible pour eux. Et nous, la satisfaction que nous avons sur cette édition c’est que nous n’avons jamais vu autant de personnes en situation de handicap sur le salon, et cela veut dire que nous avons réussi à nous ouvrir un peu à toutes ces personnes et c’est notre motif de satisfaction !

Nous, la satisfaction que nous avons sur cette édition c’est que nous n’avons jamais vu autant de personnes en situation de handicap sur le salon, et cela veut dire que nous avons réussi à nous ouvrir un peu à toutes ces personnes et c’est notre motif de satisfaction !

Presse-citron : Est-ce que le SELL pourrait s’investir dans d’autres projets autour du handicap dans le jeu vidéo ? Où lancer d’autres événements ? 

E.M. : Bien sûr, cela fait vraiment parti de nos axes de travail et nous avons la chance de pouvoir nous investir dans d’autres projets, cela fait parti des choses que l’on regarde. Aujourd’hui, on s’investit dans plusieurs thématiques comme la mixité. On s’associe avec Women in Games sur la question de la mixité dans notre industrie. On se penche sur la question du jeu intergénérationnel notamment avec l’association Silver Geek avec laquelle on vient de faire un partenariat et qui fait un travail exceptionnel auprès des seniors et du jeu vidéo. On travaille également sur l’information des familles avec PedaGoJeux. Mais voilà, tout le travail que l’on fait avec CapGame nous ouvre à nous lancer sur d’autres projets, parce que c’est vraiment une thématique formidable pour le jeu vidéo. Cette année, nous avons eu quatre ministres sur le salon, et leur expliquer que chez nous il n’y a pas besoin de séparer les personnes valides et invalides, les hommes et les femmes lorsqu’il y a une compétition Esport et que tout le monde peut jouer ensemble est important. Rien que ça, cela montre que le jeu vidéo est un espace de liberté pour beaucoup de monde. Que l’on peut mettre tout le monde sur le même pied d’égalité !

Chez nous il n’y a pas besoin de séparer les personnes valides et invalides, les hommes et les femmes lorsqu’il y a une compétition Esport.

Presse-citron : Du coup, le bilan de cette dixième édition de la Paris Games Week, cette édition 2019 ? Que peut-on en dire ? 

E.M. : Cela a été une très belle édition, on était dans une année particulière pour notre industrie, on sent qu’il y a des mouvements qui vont se concrétiser l’année prochaine, mais on a fait un salon solide avec beaucoup de très grands jeux. Donc c’est important pour nous que les gamers puissent venir voir les jeux qui vont briller à la fois sur cette fin d’année et pour l’année prochaine. On a toujours plus de jeux sur le premier semestre de l’année suivante, donc cela fait de belles exclusivités, notamment des jeux qui étaient jouables pour la première fois au monde sur la Paris Games Week. C’est cette diversité, cette richesse que l’on essaie de promouvoir et je pense que l’on est arrivé à faire une belle Paris Games Week cette année et nous serons bien attentifs aux choses que nos visiteurs nous diront une fois l’édition terminée. Mais cela semble avoir été une belle édition.

Presse-citron : Du coup, on peut d’ores et déjà se donner rendez-vous l’année prochaine, en 2020 pour la onzième édition de la Paris Games Week centrée sur la next-gen ?  

E.M. : Oui, voilà, ce sera nos dix ans. Ce qui est génial avec ce genre d’événements c’est que là nous fêtons notre dixième édition et l’année prochaine ce sera nos dix ans. Donc on peut fêter des anniversaires tous les ans, et cela va tomber sur une année assez exceptionnelle. Donc je ne suis pas dans les secrets de nos constructeurs, mais on annonce de très belles choses qui, je l’espère, seront prêtes pour la Paris Games Week 2020 et pour notre public français.

 NB : La Paris Games Week 2019 a battu son record d’affluence avec au total 317.000 visiteurs sur l’ensemble des cinq jours du salon !

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