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Et si les satellites Starlink permettaient de localiser dix fois plus précisément que le GPS ?

Une étude financée par l’armée américaine permet de croire en cette idée.

C’est l’un des très nombreux projets en cours d’Elon Musk. SpaceX, son entreprise d’astronautique et de vol spatial, est en train de déployer Starlink. L’idée est simple : assurer une connexion Internet haut débit n’importe où sur la planète. Pour ce faire, l’objectif est d’envoyer 42 000 satellites autour de la Terre. L’initiative continue d’avancer régulièrement et près de 700 appareils ont déjà été lancés.

Une étude récente publiée par deux chercheurs américains et financée par l’armée US pourrait attribuer un nouvel objectif aux satellites d’Elon Musk. Todd Humphreys et Peter Iannucci de l’Université du Texas affirment en effet que la constellation artificielle Starlink pourrait aussi aider au déploiement d’une alternative au GPS.

Fournir un système de navigation en continu à 99,8 % de la population de la planète

Concrètement, cela concernerait les satellites qui se trouvent en orbite terrestre basse (LEO). Leur nouveau système permettrait une localisation jusqu’à dix fois plus précise qu’avec le GPS et serait bien moins sujet aux interférences.

Pour autant, construire un réseau de satellites LEO a un certain coût, comme le rappelle le MIT Technology Review, et c’est justement là que Starlink présente tout son intérêt. Ainsi, les scientifiques estiment qu’une simple mise à jour logicielle sur les satellites existants serait suffisante.

Les chercheurs avancent par ailleurs des chiffres impressionnants et ils estiment que leur système de navigation LEO pourrait permettre de fournir un service continu à 99,8% de la population mondiale en utilisant 1 % de la capacité de liaison de satellites Starlink et seulement 0,5 % de leur capacité énergétique.

Brian Manning, PDG de Xona, une entreprise qui travaillent sur un projet concurrent de navigation LEO, indique pour sa part au média américain ne pas vraiment croire en la viabilité de ce projet : « Nous avons examiné cette approche il y a longtemps, et ni les capacités commerciales ni les capacités techniques n’avaient vraiment de sens, c’est pourquoi nous travaillons sur une constellation indépendante ».

Les deux chercheurs croient pourtant fermement en leur idée et espèrent désormais qu’Elon Musk saura comprendre le potentiel de changer les systèmes de navigation à l’échelle de la planète.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Gasp !
    Ne donnez pas à Spacex un argument supplémentaire pour continuer à déployer cette constellation faisant déjà l’objet de débats enflammés! (pour l’instant seulement 12000 satellites auto-autorisés grâce à la FCC).
    De plus, les services GPS US ou Galileo EU sont gratuits me semble t’il (pas tout à fait licence payée par les fabricants de Silicium GPS) et je vois mal Spacex (supposée faire du profit) offrir quoique ce soit au monde entier..Sauf,mince… les mêmes licences GPS bien sûr … Pitié… Chut… N’en parlez pas à Elon 🙂
    Heureusement, cela ne tient probablement pas la route : l’antenne de réception nécessaire (“steared phase”, un satellite starlink n’étant pas géostationnaire) est trop chère et trop volumineuse pour tenir dans un smartphone.. ouf : dormons tranquilles …. 🙂

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