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La FAA va-t-elle demander à SpaceX de détruire sa tour de lancement ?

SpaceX veut lancer son Starship le plus tôt possible, mais la FAA n’est pas de cet avis. Entre les deux, la guerre semble déclarée.

La FAA est l’instance américaine qui régit les airs, et depuis l’arrivée sur la scène spatiale de SpaceX, elle émet plusieurs vétos à l’encontre de la firme d’Elon Musk, qui a pris la mauvaise habitude de griller des étapes de sécurité dans le développement de son projet. Il y a deux mois, une lettre de la fédération américaine est venue avertir SpaceX que les travaux entrepris pour construire une tour de lancement pour les fusées Starship de l’entreprise n’étaient pas encore approuvés par la fédération, notamment pour des questions environnementales. La base de Boca Chica, cœur de lancement de la firme d’Elon Musk, est par ailleurs sous le coup de la FAA qui mène un grand examen de cette dernière.

« L’entreprise construit la tour à ses risques et périls », a déclaré mercredi à CNBC un porte-parole de la FAA, qui a assuré que si l’examen environnemental notait des manquements, il pourrait être alors demandé à SpaceX de démonter la tour de lancement. Une décision qui risque de beaucoup plaire à Elon Musk, qui a injecté des milliers d’euros dans cette nouvelle base de lancement, lui qui est déjà en relation très tendue avec la fédération américaine.

Un examen environnemental qui pourrait coûter cher à SpaceX

La FAA mène depuis des examens environnementaux dans de nombreuses bases de lancement spatiales, partout à travers les États-Unis. Cette étude très poussée est obligatoire pour avoir le précieux sésame : l’autorisation de vol de la FAA. Mais cette dernière a été fournie à SpaceX en 2014, pour à l’époque, des fusées Falcon bien plus petites, et donc beaucoup moins polluantes que le Starship ne l’est.

Si SpaceX a effectivement effectué plusieurs tests à faible altitude l’an passé, la firme de Boca Chica doit maintenant attendre la fin de l’examen de la FAA pour avoir le droit de passer à l’étape supérieure, avec des tests bien plus importants de la fusée. Une autorisation de vol que SpaceX attend de pied ferme, la firme d’Elon Musk ayant déjà annoncé par la voix de sa présidente, Gwynne Shotwell vouloir faire voler la fusée Starship à nouveau en juillet, avec à la clé le premier vol orbital de ce nouveau prototype de l’entreprise. Un calendrier qui semble intenable quand on connaît la lenteur légendaire de la FAA pour donner la moindre autorisation.

SpaceX ne veut pas attendre

Alors que le vol n’aura sûrement pas lieu, SpaceX met la pression sur la FAA en donnant tous les détails de ce dernier. Il devrait en effet décoller de Boca Chica au Texas, avant d’amerrir au large des côtes hawaïennes, quelques dizaines de minutes plus tard. Les prototypes de la fusée mesurent aujourd’hui 160 pieds (48 mètres) de haut, soit la même taille que ce qui avait été présentés en 2019 par Elon Musk, respectant, pour une fois, les promesses folles du créateur de SpaceX.

Le Starship doit être développé par SpaceX pour atteindre la Lune et Mars dans différentes missions qui devraient, sur le très long terme, permettre de coloniser notre voisine rouge. C’est en tout cas l’intention d’Elon Musk qui devra pour se faire, passer les différentes embûches qui se dressent sur sa route, la première étant la FAA.

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6 commentaires
6 commentaires
  1. Ce que l’auteur semble avoir oublié de mentionner c’est qu’à mesure que le temps passe les espoirs de succès du programme Artemis semblent de plus en plus reposer sur le développement du programme Starship. Avec la NASA derrière SpaceX les contrats militaires et l’ascension spectaculaire de la Chine comme puissance spatiale rivale des USA, la FAA risque de sentir de la pression s’ils décident de mettre trop de bâtons dans les roues de SpaceX.

    Et oui, si les vols spatiaux deviennent routiniers, la FAA devra probablement changer leurs procédures pour accélérer la cadence.

    1. Quelques milliers d’euros… J’aurais plutôt dit quelques millions étant donné l’ampleur des travaux et la hauteur de cette fameuse tour.

  2. La FAA laisse voler un cercueil volant et traîne des pieds pour un prototype qui a peu de chance de tuer quelqu’un. J’aime le deux poids des mesures. Je pensais les US beaucoup open.
    En parlant d’environnement le pense que la constellation starlink est bien plus polluante que la dizaines de tir de starship…. Bref ça me fait rire.

  3. “des fusées Falcon bien plus petites, et donc beaucoup moins polluantes que le Starship ne l’est”
    FAUX !
    Falcon 9 utilise des moteurs Merlin brûlant un mélange d’oxygène liquide et de RP-1 (du kérosène spécialement raffiné).
    Starship utilise des moteurs Raptor brûlant un mélange d’oxygène liquide et de méthane liquide, émettant beaucoup moins de CO² que la combustion du kérosène.
    Il n’y a donc aucune corrélation entre la taille d’une fusée et son impact en terme de pollution.

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