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Faire de l’essence écologique, voilà le pari de cet start-up française

Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell vient de signer un partenariat avec une start-up française pour produire l’essence de demain.

En 2035 il sera interdit de vendre en Europe des voitures neuves thermiques. Cette directive européenne contraint les constructeurs automobiles à se tourner vers les voitures électriques. Du côté de Bruxelles, on justifie cette décision en y voyant une avancée écologique.

L’interdiction des moteurs thermiques à venir ne fait pas peur à tout le monde. Certaines entreprises pensent avoir encore une marge de négociations avec les instances européennes. Global Bioénergies, une start-up française vient de recevoir le soutien du pétrolier Shell.

Ensemble, les sociétés espèrent être capable de produire un carburant éco-responsable dans les prochaines années, démontrant que moteur thermique et pollution sont deux choses différentes. Le transport routier a beau représenter 25% des émissions de gaz à effet de serre en France en 2021, le PDG de Global Bioénergies Marc Delcourt en est sûr “les voitures à essence ont encore de beaux jours à venir.” 

Faire de l’essence “verte” c’est possible ?

En utilisant la fermentation de ressources végétales, l’entreprise compte produire 30 000 tonnes de son carburant expérimental d’ici à 2030. Une telle avancée permettrait à l’Europe de reconsidérer son texte de loi et laisser certains moteurs thermiques en circulation.

Avant de convaincre Bruxelles, le projet a déjà séduit à Paris. Le 16 novembre dernier Global Bioenergies annonce une première livraison de 200 litres pour l’armée de l’air française.

Basée à Evry, l’entreprise espère que son partenariat avec Shell amènera à la conception d’un carburant routier “bas carbone”. L’expérience de Shell devrait également permettre de faire augmenter le taux d’octane. Cet indice permet d’optimiser la combustion dans le moteur. Si l’indice d’octane est trop bas, le combustible peut s’enflammer dès la compression, ce qui abime le moteur dans son ensemble (notamment des pièces comme le vilebrequin ou l’embrayage).

Sortir du pétrole la tête haute

Pour Shell, ce partenariat avec Global Bioénergies permet de développer de nouveaux carburants, plus respectueux de l’environnement.  Selda Gunsel, vice-présidente en charge des carburants et des lubrifiants explique notamment que “décarboner le secteur de la mobilité nécessitera un éventail de solutions, et nous souhaitons explorer différentes voies pour y parvenir.”

Aujourd’hui Global Bioénergies utilise sa technologie de fermentation des ressources végétales pour plusieurs industries. La marque a récemment mis au point une gamme de cosmétique éco-responsable, LAST. Son arrivée sur le marché des hydrocarbures est un pari, qui pourrait rapidement s’avérer payant.

Mais la production de carburant depuis des ressources végétales pose question. Il y a quelques années le colza était vu comme la solution au pétrole. Sa surproduction pour l’industrie des transports a engendré des famines, obligeant l’Europe à faire machine arrière.

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