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Faute d’accord global, l’UE est prête à créer sa propre taxe sur les géants du numérique

La Commission européenne veut consacrer 150 milliards d’euros aux nouvelles technologies.

« Le constat, il est très clair, Les États-Unis ne veulent pas de taxation digitale à l’OCDE. Donc ils multiplient les obstacles qui nous empêchent de parvenir à un accord alors même que le travail technique est fait ». La semaine dernière, Bruno Le Maire, le ministre de économie et des Finances, n’a pas retenu ses mots pour fustiger l’attitude des USA dans les négociations en cours. Pour rappel, cette dernière visait initialement à imposer les géants de la Tech (mais pas seulement), dont le chiffre d’affaires dépasse les 750 millions d’euros dans le monde, à hauteur de 3 % de leur chiffre d’affaires numérique dans l’Hexagone.

L’UE veut investir dans l’IA et la réguler pour éviter les abus

L’Union européenne a emboîté le pas de la France par l’intermédiaire de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Cette dernière est revenue sur le sujet dans un discours prononcé au Parlemente européen. Elle a affirmé que l’UE pourrait créer sa propre taxe numérique début 2021, si aucun accord global n’était trouvé d’ici là. Elle précise :

Nous n’épargnerons aucun effort pour parvenir à un accord dans le cadre de l’OCDE et du G20. Mais qu’il n’y ait aucun doute: si cet accord ne correspond pas à un système fiscal équitable qui fournit des revenus durables à long terme, l’Europe présentera une proposition au début de l’année prochaine.

La dirigeante a également abordé les grands dossiers technologiques prioritaires de l’UE pour la décennie à venir. En tout, 150 milliards d’euros seront investis dans le cadre du fonds de relance de 750 milliards initié à la suite de la pandémie.

Parmi les projets les plus importants, on retrouve notamment le plan de construction d’un cloud européen dénommé GaiaX. La Commission européenne mise également beaucoup sur l’intelligence artificielle qui peut être source de nombreuses innovations dans des domaines tels que « l’agriculture, la médecine ou encore les voitures autonomes. » Consciente des controverses intervenues récemment notamment autour de la reconnaissance faciale, Ursula von der Leyen insiste sur l’importance d’une régulation de l’IA pour qu’elle reste « centrée sur l’humain ».

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