Si elle est plus discrète que les N26, Revolut et autres Transferwise, Checkout est pourtant bel et bien une licorne dans le paysage fintech européen. Fondée par un suisse en 2012, la pépite britannique vient d’annoncer une levée de fonds de 230 millions de dollars qui la propulse dans le cercle fermé des startups valorisées plus d’un milliard de dollars.
Une fintech rentable dès son lancement
Officialisé le 2 mai dernier, ce tour de table restera dans les annales : c’est tout simplement la première société dans la fintech à lever autant d’argent lors d’une Série A (i.e. un premier tour de table) en Europe, pour une valorisation qui dépasserait les 2 milliards de dollars. Au niveau mondial, elle se positionne comme la troisième Ce qui attise l’appétit des investisseurs, c’est que Checkout est une société qui a été “rentable dès son lancement”, ce dont ne peuvent pas se vanter ses homologues cités plus haut.
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— Checkout.com (@Checkout) May 2, 2019
Si Checkout n’est peut-être pas aussi connue du grand public que la banque mobile N26 et autres Revolut, c’est parce qu’il s’agit d’une technologie destinée aux entreprises. Elle rivalise directement avec un acteur comme Stripe, qui fournit une solution aux entreprises pour accepter toutes sortes de moyens de paiement en ligne. Dans le communiqué, elle se félicite de compter des clients aussi prestigieux que Samsung, Deliveroo ou Transferwise.
La Série A la plus importante dans la fintech européenne
Parmi les investisseurs, on retrouve encore une fois le fonds DST Global – qui a mené le dernier tour de table de Revolut (250M$ en Série C) ou encore la levée de fonds de 245M$ du concurrent direct de Checkout – Stripe – en septembre dernier. Ce dernier est toutefois valorisé encore 10 fois plus que Checkout (22,5 milliards de dollars ), grâce à une énième levée de 100M$ en Série E qui a été annoncée en janvier dernier.
Avec cet argent frais, Checkout ambitionne d’accélérer sa croissance en Europe, aux Etats-Unis et au Moyen-Orient. Elle compte également s’étendre rapidement en Asie et en Amérique Latine, des régions où son rival direct Stripe est déjà présent. Sur les trois prochaines années, Checkout prévoit ainsi de tripler ses effectifs qui sont actuellement de 345 personnes.
“Avec un marché des paiements numériques qui devrait atteindre 6.000 milliards de dollars d’ici 2021, nous pensons que Checkout.com peut se développer rapidement grâce à sa solution de paiements axée sur la technologie et centrée sur les clients” a commenté Tom Stafford, associé chez DST Global.
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