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Grâce à Exotec, le gouvernement mise sur les startups industrielles

Un fonds de 2,3 milliards d’euros à destination des startups industrielles vient d’être débloqué, directement au sein des locaux d’Exotec, la première d’une future lignée à atteindre le statut de “licorne”.

Exotec, lundi, a fêté sa vingt-cinquième licorne française, ces startups valorisées à plus d’un milliard de dollars. Derrière son annonce d’une levée de fonds de 335 millions de dollars, ce fut aussi une sacrée victoire pour le secteur industriel français.

Parmi les jeunes pousses de l’Hexagone, le poids de ces pépites est presque anodin face à celles du secteur de la tech et du numérique. Mais en termes de création d’emplois et de berceau économique, la France se doit de redoubler d’efforts, et accompagner les nouveaux projets.

C’est ainsi qu’au coeur des locaux d’Exotec, le gouvernement, par le biais de la ministre déléguée chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, et du secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, Cédric O, a annoncé un fonds d’investissement de 2,3 milliards d’euros étalé sur cinq ans à destination de startups industrielles.

L’enveloppe serait convenue pour s’adresser à 500 projets et permettre de faire émerger une centaine de sites industriels par an.

Difficultés renforcées pour les startups industrielles

Forcément, aborder le secteur industriel demande des fonds. La construction d’usine est un investissement supplémentaire que les autres startups du numérique ne rencontrent pas. Mais l’attrait pour les projets numériques a longtemps été supérieur et il est important d’aider, dès leur début, ces pépites-là.

Sans surprise, c’est Bpifrance qui se chargera d’injecter les fonds. Lors des opérations de financement, en série A par exemple, le fonds d’investissement SPI (sociétés de projets industriels) délivrera des tickets entre 5 et 200 millions d’euros. Le reste passera par des subventions, prêts et avances remboursables.

En parallèle, le gouvernement compte aider, toujours avec Bpifrance, la formation de fonds de capital-risque. C’est avec eux que la phase de croissance pourra se poursuivre, en plus des investisseurs internationaux – notamment aux États-Unis. Pour Exotec, lundi, le tour de table fut mené par Bpifrance mais aussi Goldman Sachs, la banque d’investissement new-yorkaise.

Choisir de se réindustrialiser, comme nos voisins allemands l’ont aussi compris avec leurs propres subventions, sera un élément clé pour la souveraineté technologique et de l’innovation française. Exotec, qui pèse maintenant pour 2 milliards de dollars, est un bon exemple.

Face à Amazon, son principal concurrent américain, l’entreprise lilloise a développé des robots permettant de proposer une solution de logistique rapide et optimisée aux entreprises – particulièrement celles tournées vers le e-commerce. C’est ainsi qu’Exotec a prêté main-forte à Decathlon et Carrefour, mais aussi Uniqlo au Japon.

Pour en savoir plus sur les 1500 startups industrielles activent sur le territoire français, nous vous conseillons d’aller visiter le catalogue du site “Les Pépites Tech”. Celui-ci propose des fiches détaillées à chaque projet, leur lien LinkedIn, ainsi que leur “hub” du label French Tech.

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