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Startup : 8 infos sur ce début d’année historique en France

Près de 2 milliards de dollars ont été injectés en l’espace de deux semaines dans les startups françaises. Voici 8 chiffres et infos à savoir pour être à la page sur la French Tech en 2022.

Deux semaines se sont écoulées depuis notre passage en 2022. En moins d’un mois, pourtant, c’est avec un rythme historique que la French Tech, le label embrassant l’ensemble des startups françaises, a fêté record sur record. Levées de fonds, nombres de “licornes”, secteurs, objectifs politiques, emplois, perspectives boursières… 2022 démarre sur les chapeaux de roue après les 11,1 milliards d’euros investis en 2021.

1,7 milliard d’euros

En tant que responsable de la section Startup chez Presse-citron, vertigineux fut mon retour de deux semaines de congés en ce début d’année 2022. Sur la même période, se sont 1,7 milliard d’euros qui viennent d’être injectés dans les startups françaises. Cinq levées de fonds se sont particulièrement détachées du lot par leur montant.

Il y a eu la néobanque pour les pros Qonto, avec 486 millions d’euros, mais aussi celle de Back Market, à 450 millions d’euros. Les investisseurs ont également été friands de Payfit et Ankostore, les 6 et 10 janvier dernier, jusqu’à Exotec ce lundi matin.

Mise à jour au 18/01/2021 à 13h45 : au lendemain de la fabuleuse levée de fonds d’Exotec, la Fintech Spendesk, née en 2016 du startup studio eFounders, a annoncé un tour de table de 100 millions de dollars. Désormais, la France ne compte plus 25 mais 26 licornes. Spendesk n’a pas dévoilé le détail de sa valorisation, mais assure avoir atteint le milliard de dollars.

Equivalent à 2014

Rien qu’avec Qonto et Back Market, le montant des capitaux investis est équivalent à l’ensemble de celui de l’année 2014. Cette année-là, 372 opérations étaient pourtant recensées, mais le montant en capital-risque “se limitait” à 900 millions d’euros. La tendance fut déjà mesurée lors de l’arrivée de la pandémie de coronavirus : en France comme à l’étranger, le nombre d’opérations ne monte pas forcément beaucoup, mais les montants sont bien plus élevés aujourd’hui qu’il y a cinq ans.

25 licornes France liste
© La French Tech

26 licornes

À la bouche de tous les acteurs du secteur, ainsi que des politiques, le nombre de 25 (et de 26 désormais). Avec Exotec ce lundi, et Spendesk ce mardi, la France vient d’atteindre le nombre de 26 licornes. Ce statut, donné aux startups valorisées à plus d’un milliard de dollars et qui n’ont pas intégré la Bourse, est un signe fort pour la prospérité d’une jeune pousse au destin fragile, congestionné par la concurrence et la compétitivité technologique.

Sorare en fin d’année dernière avait permis de donner beaucoup d’espoir pour la suite des opérations de la French Tech, et l’élargissement de la liste de licornes. Payfit a ouvert le bal de 2022, suivi d’Ankostore, de Qonto, puis d’Exotec. En 2018, elles n’étaient que cinq. Blablacar et Deezer avaient démocratisé le terme en France.

Licorne industrielle

Exotec n’a pas simplement permis de faire entrer une vingt-cinquième licorne au tableau. Pour la première fois dans la liste, une jeune pousse du secteur industrielle a fait son arrivée dans le cercle très fermé des licornes. Exotec évolue sur le marché de l’intralogistique, avec la vente de robots à destination des entrepôts pour le commerce en ligne.

Le président Emmanuel Macron en personne a réagi à l’annonce de la levée de 335 millions de dollars. Il faut dire qu’Exotec, à sa manière, rejoint Back Market, ManoMano ou encore OVHcloud dans la course face à Amazon.

Le géant américain, valorisé à plus de 1600 milliards de dollars est prépondérant, bien sûr, mais Exotec le concurrence pourtant avec ses robots qui voient leur carnet de client à l’international se démultiplier. OVHcloud fait sa place sur l’hébergement web, quand Back Market et ManoMano évoluent sur leurs articles respectifs dans le e-commerce.

3 ans d’avance

D’un point de vue politique, les dernières levées de fonds ont permis au président Macron d’annoncer une avance de 3 ans sur le calendrier initial. En 2019, alors que moins de 10 jeunes pousses constituaient la liste des licornes françaises, le président fixait à 2025 le cap des 25.

“À l’époque, la marche semblait particulièrement haute. Mais grâce au travail sans relâche de nos talentueux entrepreneurs et à la structuration de l’écosystème, ce cap vient d’être magistralement franchi, avec 3 ans d’avance”, peut-on lire dans un billet publié par l’équipe de la French Tech.

1 million d’emplois

Toujours dans ce même billet publié par le label français dédié à l’entrepreneuriat, on recenserait à ce jour un million d’emplois “directs ou indirects” dans la French Tech. Syntech Numérique, dans une étude publiée début mars 2021, annonçait que plus d’un demi-million d’employés travaillaient actuellement dans une startup en France. Pour le directeur général de France Digital, Nicolas Brien, en 2021 “un CDI sur dix signés en France sera dans une startup”, disait-il au même moment.

“Le numérique est une économie de l’immatériel dont la principale valeur est l’humain. Chaque levée de fonds se traduit en création d’emplois, qui sont à 93 % des CDI”, ajoutait-il.

Objectif CAC40

Pour transformer l’essai, et convaincre tous ceux qui doutent encore sur le succès de la French Tech et de l’intérêt des licornes pour l’économie française, il faudra porter son regard vers le CAC40. Un nouvel objectif, lancé par la French Tech, est de voir d’ici 2025 une startup inscrite à la sélection Next40 atteindre l’indice CAC40.

Cela consiste à dire que parmi ces jeunes pousses en plein boom, certaines devront se coter en Bourse (Blablacar cette année ?), choisir la place parisienne et intégrer l’indice des 40 sociétés françaises cotées les plus grosses. Un cheminement qui permettra à l’économie de se prémunir du schéma classique de startups se lançant en France et terminant par déménager aux États-Unis, à l’exemple de Dataiku.

4 milliards de dollars étrangers

Garder ses pépites, la France le souhaite et sait à quel point le risque est important. Pour autant, Emmanuel Macron n’est pas décidé à interdire les investisseurs étrangers à injecter leurs fonds dans les jeunes pouces tricolores, ni aux entreprises étrangères de s’installer en France.

À l’occasion de l’événement Choose France 2022, pour peaufiner l’attractivité du territoire national, le président a annoncé que les investisseurs étrangers allaient injecter 4 milliards de d’euros cette année. En tout, 21 projets sont prévus, dans lesquels on retrouve des datacenters, de l’intelligence artificielle et de la digitalisation des usines. Toujours selon le chef d’État, chacun des investissements permettra de participer à la création de 10 000 emplois stables, et 16 000 emplois intérimaires.

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