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La 5G dans les aéroports inquiète beaucoup le secteur aéronautique

Plusieurs groupes industriels ont récemment fait part de leurs craintes.

Depuis février dernier aux États-Unis, les grands opérateurs téléphoniques ont interdiction de diffuser des signaux 5G dans les zones situées autour des aéroports. Cet accord signé avec la Commission fédéral des communications (FCC) jusqu’en juillet 2023 pourrait s’étendre très largement au-delà de cette date.

Et pour cause, des géants de l’industrie aéronautique américaine réunis au sein de l’Aerospace Industries Association et Airlines for America viennent de rencontrer les autorités et souhaitent prolonger cette interdiction de manière permanente.

La crainte des compagnies aériennes

Comme on peut s’en douter, ces mesures ne seraient pas forcément du goût des opérateurs. Contactés par nos confrères de Cnet, le principal d’entre eux, Verizon, adopte un discours très policé et prudent : « Nous continuons à avoir des discussions positives avec la FCC, et des progrès sont réalisés. Nous sommes encouragés de voir que les compagnies aériennes progressent également sur ces questions ».

Récemment, des discussions ont été entamées avec AT&T et Verizon qui peuvent activer leurs services dans la gamme de la bande C en vue d’améliorer leur couverture 5G. Toutefois, cette dernière doit être limitée à proximité des aéroports dans des zones d’interdictions qui ont été formellement établies. Reste maintenant à savoir ce que vont décider les autorités qui devront ici arbitrer entre deux intérêts divergents et trouver un terrain d’entente.

Rappelons que la crainte des compagnies aériennes provient de la proximité entre ces fréquences utilisées pour la 5G et celle des radioaltimètres. Ce risque d’interférence semble pris très au sérieux par les intéressés.

Comment la France gère-t-elle ce problème ?

Une question se pose également : où en sommes nous en France ? La situation est moins problématique par rapport aux États-Unis, car la fréquence utilisée pour la 5G est mieux différenciée de celle des radioaltimètres. Chez l’Oncle Sam, les opérateurs sont moins bien régulés qu’en Europe et émettent plus largement que sur le vieux continent augmentant du même coup, les risques d’interférence.

De même, en France, les géants des télécoms ont un peu mieux anticipé le problème que leurs homologues américains en dirigeant leurs antennes relais à proximité vers le sol et non pas vers le ciel afin d’éviter toute interaction avec les avions ou une perturbation des radioaltimètres.

Enfin, et pour éviter tout problème, les radioaltimètres utilisés dans les aéroports sont actuellement remis à niveau pour mieux prendre en compte la 5G. C’est le groupe industriel français Thales qui a pris main ce projet, pour une livraison qui devrait intervenir en 2023, si tout se passe bien.

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