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La Tesla Model 3 se dote d’une option inutile que tout le monde adore déjà

Tesla vient de lancer une nouvelle fonctionnalité sur la Tesla Model 3 Performance, le Track Mode. Une option totalement ludique jamais vue sur un modèle de la marque (et que personne n’utilisera).

On le sait, les versions les plus performantes des Tesla (Model S ou X P100D et Model 3 Performance) laissent tout le monde derrière elles, y compris Porsche, Ferrari et Lamborghini.

Enfin, plus précisément, ces versions de Tesla sont imbattables dans un exercice : l’accélération départ arrêté, principalement sur les deux mesures qui font référence depuis la nuit des temps en matière de sportivité automobile, à savoir le 0 à 100 km/h et le 400 mètres départ arrêté. En gros, les Tesla raffolent de ce dont les américains raffolent depuis la fièvre des premiers “hot rods” dans les années 50 : le drag race.

Est-ce suffisant pour  juger des qualités sportives d’une voiture ? Pas vraiment. Même si cette capacité à vous propulser tel un missile après un péage, sur une rocade ou entre deux feux rouges correspond à la grande majorité des cas d’usage de la plupart des automobilistes aujourd’hui, et notamment des possesseurs de Tesla, on sait que les voitures californiennes ne feraient pas long feu (sans mauvais jeu de mot) dès qu’il s’agirait d’aller se frotter à la concurrence sur un circuit ou même une autoroute allemande. Car dans une automobile électrique, tout est affaire de couple, à savoir de puissance immédiate à bas régime. Autant l’accélération départ arrêté d’une Tesla en mode “Ludicrous” (ou “Insensé” en français) est totalement hallucinante, autant il n’y a plus grand chose sous la pédale au-delà de 150 km/h, là où une “vraie” GT en a encore autant sous le pied pour vous propulser en quelques secondes  jusqu’à 250, voire plus de 300 km/h, sur circuit ou autobahn, bien sûr.

D’autre part, si le châssis d’une Tesla Model S ou Model 3 s’en sort bien en termes de tenue de route, la voiture sera rapidement pénalisée par son poids, son freinage et la surchauffe de ses batteries dès que la conduite deviendra sportive sur une période assez longue. Ce qui ne l’empêchera pas de procurer beaucoup de joie à son conducteur dans les enchainements rapides sur les petites routes de nos campagnes.

Bref, chez Tesla on sait cela, et apparemment on a décidé de réagir.

Le Track Mode de la Tesla Model 3 Performance, quelques minutes de bonheur en plus

Pour cela, quoi de mieux que la plus légère et agile Tesla Model 3, dont les heureux propriétaires ne cessent de vanter la maniabilité et la tenue de route, sans parler évidemment des performances ébouriffantes de la version Performance. Afin de prouver que ses voitures ne sont pas que des ordinateurs sur roues pour geeks fortunés, mais qu’elles peuvent aussi séduire une clientèle plus exigeante de connaisseurs en matière de sport auto, Tesla vient d’officialiser le déploiement du Track Mode (Mode Piste ou Circuit) sur la Tesla Model 3 Performance.

L’idée ? A défaut de battre le record du tour au Nurburgring, le Track Mode est destiné à rendre la voiture encore plus maniable, réactive et surtout ludique lors de sessions de conduite sportive sur circuit. En conduite sportive, le Track Mode module la puissance des deux moteurs de la voiture (avant et arrière) afin d’envoyer plus de couple sur les roues arrières ou le train avant en fonction des circonstances. Ainsi le comportement de la voiture pourra varier entre sous-vireur et sur-vireur afin par exemple de mieux inscrire l’auto dans une courbe serrée prise à haute vitesse. D’autre part, en Track Mode, le frein moteur est plus puissant et la récupération d’énergie au freinage plus importante. Enfin le système de refroidissement des batteries est optimisé. Rappelons toutefois que le système de répartition de couple en fonction du contexte n’est pas une nouveauté et existe déjà sur de nombreuses voitures à vocation sportive.

Résultat, lors de tests effectués ces derniers jours, la Tesla Model 3 Performance a non seulement fumé ses pneus, mais réalisé des temps au tour sur circuit équivalents à ceux d’une Porsche Cayman GT4 ou d’une Ferrari F458. Mieux : elle a été disqualifiée d’une compétition qu’elle avait remportée ce week-end au prétexte qu’elle était électrique, donc pas homologuée…

Une option très enthousiasmante, qui va faire la joie des propriétaires de Tesla Model 3 Performance. A condition qu’ils disposent d’un circuit pour l’activer, et surtout des compétences pour l’utiliser. Ce qui fera très très peu de monde au final. Cela étant, saluons ces initiatives de Tesla, qui montre avec ce genre de fonctionnalité ludique que le plaisir de conduire reste une valeur immuable, y compris à bord de voitures qui sont équipées pour que vous ne les conduisiez plus. Chapeau les artistes !

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4 commentaires
4 commentaires
  1. Ton article sens la mauvaise fois à des kilomètres! Attend la roadster pour parlé performance et comparer à une voiture sportive, je te rappelle que c’est une berline avec des performances meilleures que certaines autres berline…. Et sportives.

    1. Qu’est-ce que vous racontez exactement ? Vous n’avez pas lu l’article apparemment. Prenez 2 minutes pour le lire, ça vous évitera de poster des commentaires inutiles.

    1. Nope. L’expression “faire long feu” se rapporte à la mèche d’un explosif, qui crame lentement sans déclencher d’explosion. Cela signifie donc qu’un évènement attendu n’a pas eu lieu. Faire long feu est donc l’expression de l’échec.
      Et a contrario, “ne pas faire long feu” est une autre expression, avec un autre sens = ça n’a pas duré.
      On confond souvent les deux, mais ce sont bien deux expressions différentes avec deux significations différentes 🙂

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