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Coupe du Monde 2022 : les sites de paris en ligne dans l’oeil de l’Autorité nationale des jeux

La Coupe du Monde de football a déjà réuni des millions de personnes. Un public souvent jeune qui pourrait être amener à parier.

15% des parieurs ont un comportement problématique et sont, dans une certaine mesure, accros aux jeux d’argent. Ce constat, c’est Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de l’ANJ (autorité nationale des jeux) qui le dresse. Pour elle, les paris sportifs à l’occasion de grands événements comme la Coupe du Monde qui se déroule en ce moment doivent rester un plaisir pour le joueur.

Elle explique à nos confrères du Monde (article en source) que ce marché, en pleine expansion, pourrait connaître un nouveau boom de popularité à l’occasion de la Coupe du Monde au Qatar. Déjà depuis la fin de la pandémie, le nombre de joueurs, mais surtout le montant des mises, s’est envolé.

À titre d’information, les 17 opérateurs qui sont aujourd’hui reconnus comme des sites de paris en ligne légaux ont vu leur chiffre d’affaires (global) doubler en moins d’un an. L’année 2021 a atteint des records de popularité et les 4 millions de joueurs reconnus comme tels par l’ANJ ont misé plus de 7 milliards d’euros.

Un demi-milliard d’euros attendu pour la Coupe du Monde

Rien que sur la prochaine édition de la Coupe du Monde, qui vient de débuter, l’ANJ s’attend à ce que le total des mises dépasse le demi-milliard d’euros. Face à cette explosion du marché, l’ANJ demande aux opérateurs de faire preuve de bon sens. Les publicités de ces derniers ont d’ailleurs été parodiées par l’ANJ dans une récente campagne menée essentiellement sur les réseaux sociaux.

Comprenant que le combat était déséquilibré, l’ANJ a décidé de se battre avec les mêmes armes que leurs adversaires. Ainsi ces publicités reprennent les mêmes codes, de langage ou vestimentaires, que les annonces faites par les opérateurs comme Winamax, Unibet ou Parions sport.

L’idée est ainsi de déconstruire le mythe du jeune qui arrive, du jour au lendemain, à changer de vie grâce à un pari sportif. Cette vision idéalisée est souvent mise en avant par les opérateurs qui savent que le public jeune est plus facile à convaincre. Moins calculateur, il serait même plus intéressant de se tourner vers des jeunes qui ont tendance à parier « sans réfléchir » ou « à l’instinct » des pratiques qui permettent aux opérateurs de multiplier leurs chances de gains.

Un jeune de 15 à 17 ans sur trois est joueur

En février dernier, la société d’entraide et d’action psychologique, conjointe avec l’ANJ, a mené une grande enquête sur les pratiques des adolescents vis-à-vis des jeux d’argents. Les conclusions du rapport sont claires, plus d’un jeune de 15 à 17 ans sur trois est un joueur occasionnel (au moins une fois par mois).

Pour rappel, il est supposé être illégal pour un mineur de jouer à des jeux d’argent. Les sites de paris en ligne demandent d’ailleurs une photocopie de la carte d’identité, une sécurité qui n’est pas suffisante, les jeunes souhaitant parier trouvant des stratagèmes pour passer outre cette demande des opérateurs.

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