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Le COVID-19 se transmettait facilement. Puis, un bracelet redoutable est arrivé

Ces chercheurs ont mesuré ses capacités. Le résultat est saisissant.

Prévenir la maladie de COVID-19, deux jours avant l’apparition des premiers symptômes. Voilà un objectif qui aurait pu paraître impossible pour la communauté scientifique ces deux dernières années. Et pourtant…

Au Liechtenstein, des chercheurs de l’Université de McMaster au Canada (Ontario), de l’Université de Bâle et de l’Imperial College de Londres disent avoir trouvé la solution pour parvenir à un tel niveau de détection.

Dans l’étude baptisée COVI-GAPP, publiée sur le site BMJ Open, ses auteurs ont utilisé un bracelet connecté confectionné par la marque Ava AG, à Zurich (Suisse), d’ores et déjà commercialisé au prix de 279 dollars dans le commerce. Initialement, il est proposé pour détecter des signes de fertilité.

Ce n’est pas tant l’objet qui a fait naître les convoitises, mais l’algorithme développé par les chercheurs pour exploiter les données générées.

Trois capteurs sont présents sur le bracelet et leur ont permis de mesurer la température de la peau, la variabilité de la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire et le débit sanguin. “Une méthode facile à utiliser et peu coûteuse”, commentaient les chercheurs dans l’étude.

Ces éléments, mis à jour toutes les 10 secondes, ont offert aux chercheurs les informations suffisantes pour détecter à 68% les cas de COVID-19, et ce 48 heures avant l’apparition des premiers symptômes.

48 heures qui changent tout

Le degré de contagiosité d’un patient est particulièrement fort au premier jour de ses symptômes, mais la maladie de COVID-19 ne se serait pas transformée en pandémie sans le fait que la contagiosité n’arrivait pas avant les premiers symptômes.

Isoler les cas avec deux jours d’avance permet alors de réduire drastiquement la transmission, dans cette période où le patient ne sait pas encore qu’il est malade et qu’il est en train de transmettre sa maladie aux personnes qui l’entourent.

Pour en arriver à un résultat de 68% de détection, l’algorithme des chercheurs fut utilisé sur 1000 patients. Depuis, l’étude s’est agrandie à 20 000 sujets et de nouveaux résultats sont attendus en fin d’année.

“Le fait qu’un dispositif médical existant puisse être utilisé dans un sens différent [montre] que les appareils portables ont un avenir prometteur”, a déclaré David Conen, l’un des auteurs de l’étude, en ajoutant que “ce n’est pas seulement lié au COVID, dans les maladies futures, cela pourrait également conduire à des traitements préventifs et prévenir des complications importantes”.

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