Passer au contenu

Le destin politique de Vladimir Poutine sera fixé par un vote via la blockchain

Le référendum du 1er juillet prochain est un scrutin capital pour l’avenir de la Russie.

Le 19 décembre dernier, Vladimir Poutine a surpris les observateurs en annonçant une révision de la Constitution russe. Elle prévoit plusieurs changements institutionnels mais ce que tout le monde retient, c’est surtout la suppression de la clause limitant les mandats présidentiels à deux mandats consécutifs. En clair, si les Russes valident ce texte lors du référendum organisé le 1er juillet prochain, le dirigeant pourrait rester au pouvoir jusqu’en 2036 au moins.

Dans ce contexte, le vote revêt donc une importance capitale et les modalités du scrutin sont suivies de près par l’opposition. Par le passé, le gouvernement russe a en effet été pointé du doigt à de nombreuses reprises pour des fraudes électorales. Cette fois, les autorités du pays semblent miser sur la technologie pour apporter plus de transparence.

L’utilisation de la blockchain n’est pas une garantie de sécurité

Les 25 et 30 juin prochain, les habitants de la région de Moscou auront ainsi l’occasion de voter en ligne en utilisant un système basé sur la blockchain. Selon les organisateurs, il sera décentralisé, ce qui offrira une gage de sécurité : « Un tel réseau ne dispose pas d’un seul serveur: pour modifier les informations concernant les bulletins, il est nécessaire d’obtenir l’approbation de la plupart des participants au réseau, de sorte que la blockchain est presque impossible à pirater », précisent les officiels.

Deux clés de cryptage seront utilisées afin d’assurer l’anonymisation du processus. L’électeur en détiendra une, tandis que la seconde sera divisée en plusieurs parties et stockée en divers endroits du réseau. Il faut toutefois noter que l’utilisation de ce système ne sera pas obligatoire et qu’il sera toujours possible de se rendre dans les bureaux de vote le 1er juillet.

Ces propos très optimistes sur le vote via la blockchain tranchent avec une étude précédente effectuée par des chercheurs du MIT. Ces derniers avaient analysé l’application Voatz et leurs conclusions étaient sans appel. Un attaquant qui a piraté le téléphone de l’électeur est en mesure de supprimer ou de modifier son vote comme il le souhaite. Une attaque du réseau pourrait même révéler la localisation du votant et annuler la prise en compte de son bulletin virtuel.

On ignore si l’élection russe utilisera le même type d’application, mais ces constatations invitent en tout cas à une certaine prudence.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *