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Le Japon autorise le projet de création le premier « humanimal »

Le gouvernement japonais vient d’autoriser un projet d’ « humanimal ». Il s’agit d’animaux dans lesquels les scientifiques implantent des cellules humaines.

C’est la première fois qu’un gouvernement autorise la création d’un « humanimal » à partir d’embryons d’animaux avec des cellules humaines. Une décision qui fait lever bien des sourcils.

« Humanimals » : un pancréas humain dans un rat ou une souris

Le terme « humanimal » est la fusion des mots humain et animal. Cela désigne en fait des animaux dotés de cellules humaines créant une sorte de chimère. L’idée n’est cependant pas de créer un centaure ou une « catgirl » mais bien davantage d’obtenir des organes humains à partir d’animaux. Si l’on en croit la revue scientifique « Nature », un premier pas vient d’être donné par le gouvernement japonais qui vient d’approuver un tel projet. Une autorisation qui soulève toutefois bien des questions d’éthique.

Selon nos confrères de la revue scientifique Nature, le Japon aurait autorisé un projet visant à faire pousser un pancréas humain dans le corps d’un rat ou d’une souris. Pour le gouvernement japonais, un « humanimal » pourrait permettre de régler des problèmes de dons d’organe pour les transplantations. Les cellules humaines transplantées seraient celles du malade et donc compatibles pour une transplantation sans rejet.

Hiromitsu Nakauchi, le principal chercheur de ce projet, a expliqué à nos confrères japonais du journal Asahi Shimbun : « Enfin, nous sommes en mesure de commencer des études sérieuses dans ce domaine après 10 ans de préparation ». Les chercheurs vont tenter de mener à terme des embryons d’ « humanimal ». Si le projet réussi, dans le futur, les scientifiques pourront créer des organes humains transposables depuis des animaux comme les porcs.

Un projet qui soulève des objections d’éthique

Même si le projet d’ « humanimal » semble répondre à un véritable besoin et une bonne cause, des spécialistes des questions d’éthique sont préoccupés. Carolyn Neuhaus, une éthicienne médicale au Centre Hastings, a ainsi déclaré que les scientifiques devaient prendre du recul et mener ces discussions éthiques en tant que communauté.

Certaines des plus grandes questions éthiques, telles que ce qui se passe si des cellules humaines pénètrent dans le cerveau d’un « humanimal » d’essai, semblent être abordées dans la conception de l’étude japonaise. Cependant, le reste de l’histoire, comme le droit de prélever des organes humains sur des porcs, n’est pas si différent des débats sur l’éthique de l’agriculture industrielle ou sur l’utilisation des animaux pour la recherche.

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