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Le télescope James Webb a un an, retour sur ses plus beaux clichés

Il y a un an, la NASA lançait le télescope spatial James Webb. Avec lui une aventure scientifique sans équivalent.

Le 25 décembre 2021 une fusée Ariane 5 quittait le pas de tir de Kourou en Guyane française. Sous la coiffe de l’appareil, l’un des trésors de la NASA. Le télescope spatial James Webb, nommé ainsi en honneur de l’administrateur de l’agence spatiale durant les années 60 et 70, avait pour mission de révolutionner nos connaissances.

Un an après son lancement, le télescope a tenu ses promesses. Il a même fait mieux que prévu. Positionné depuis des mois sur le point Lagrange L2, un endroit du ciel où les forces gravitationnelles de la Terre et du Soleil s’annulent, James Webb a tourné son miroir vers l’Univers profond.

James Webb : un télescope pas comme les autres

Lors de la présentation des premières images du télescope, l’émotion était immense. Afin de comparer les avancés technologiques de la NASA et la puissance de l’appareil, les équipes en charge du paramétrage ont ciblé une zone du ciel déjà étudiée par Hubble, un autre télescope spatial bien connu du grand public.

La différence entre les deux photos est marquante. Ci-dessous vous pouvez admirer à gauche l’image prise par James Webb en 2022 et à droite, celle d’Hubble, faite 30 ans avant. L’écart entre les deux appareils est abyssale. Les scientifiques s’attendaient à être surpris, mais pas autant.

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À gauche la photo d’Hubble et à droite la même image prise par le télescope spatial James Webb © NASA

Depuis, le James Webb Space Telescope (JWST) multiplie les clichés. Il a notamment pris en photo la nébuleuse de la Carène, une région du ciel connue pour être une “pouponnière d’étoile”. Dans cette fraction dense de notre ciel, des poches de gaz se regroupent sous l’effet de la gravité. La matière se condense au point de créer des fusions nucléaires, donnant naissance à des étoiles.

Olivier Berné, chercheur à Toulouse a été le premier français à pouvoir utiliser James Webb pour pointer ces pouponnières. Pour Presse-Citron nous avons échangé sur cette observation forcément pas comme les autres.

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La nébuleuse de la Carène, une pouponnière d’étoile, vu par James Webb © NASA

Mais le James Webb Space Telescope a aussi permis aux scientifiques du monde entier de découvrir des zones plus connues de notre ciel. Plus proches de nous, le miroir du grand télescope a récemment observé Mars ou encore la météorite Dimorphos au coeur de la mission DART.

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© À gauche l’impact de la mission DART vu par Hubble, à droite le même impact vu par James Webb

L’appareil est aujourd’hui utilisé pour plusieurs missions cruciales. La première d’entre elles, c’est la recherche et l’observation des exoplanètes. Ces objets tournent autour d’une étoile, parfois à des millions d’années lumières de la Terre. Grâce à la précision de ses miroirs, le télescope spatial James Webb est capable de décrire (grâce à la spectroscopie) la composition des atmosphères de ces mondes lointains.

James Webb : l’outil parfait pour comprendre l’Univers

Les chercheurs espèrent trouver au fil de leurs expériences des planètes susceptibles d’abriter la vie. Elles seraient la preuve irréfutable que nous ne sommes pas seuls dans l’Univers. Une telle découverte pourrait répondre à l’une des plus vieilles questions de l’histoire de l’espèce humaine.

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L’une des premières images prises par James Webb © NASA

Mais avec son miroir hexagonal, James Webb veut aussi percer les mystères de l’Univers dans son ensemble. En observant des étoiles très lointaines, le télescope est capable de remonter le temps. La vitesse de la lumière étant finie (300 000km/s), des objets situés à des milliards de milliards de kilomètres de la Terre nous apparaissent comme ils étaient quand la lumière a quitté leur surface.

En les fixant, il est ainsi possible de remonter au premier instant de l’Univers. Il y a 13 milliards d’années. Il est alors possible de comprendre quelles étaient les conditions de vie dans ce monde primitif. Une telle connaissance permet de dérouler le fil du monde jusqu’à notre arrivée sur Terre.

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