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Les drones de la police volaient au-dessus des lois

Le Conseil d’État a prié la Préfecture de Police de Paris de ne plus utiliser ses drones parlants pour surveiller la population.


Les drones parlants de la police sont priés de se taire et de plier leurs gaules. Ainsi en a décidé le Conseil d’État, qui a ordonné lundi l’arrêt immédiat de la surveillance aérienne par drone en attendant une possible loi sur le traitement des données collectées par les caméras volantes de la Préfecture de Paris.

L’affaire avait quelque-chose de malaisant, y compris pour les adeptes de la prise de vue par drone. Voir ces machines équipées de haut-parleurs vociférer sur les passants avait quelque chose de surréaliste que n’auraient probablement pas renié George Orwell, voire même certains auteurs de la série Black Mirror.

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Un drone est une caméra de surveillance comme les autres

Cette initiative, dont le très sympathique Préfet de Police de Paris ne semblait pas peu fier, avait immédiatement soulevé des interrogations sur la question de l’exploitation des données privées et sur la confidentialité liée à la liberté d’aller et venir. Des interrogations qui portaient également sur la légalité d’un tel dispositif quand on connait les règles draconiennes qui régissent le survol de personnes et d’une agglomération par drone.

Visiblement la Préfecture s’était accordée à elle-même une autorisation de survol dans Paris que les professionnels du drone ont les plus grandes difficultés à obtenir pour un banal tournage de quelques minutes.

Cela n’avait pas échappé à la Quadrature du Net ni à la Ligue des Droits de l’Homme, qui avaient tout d’abord déposé un recours au Tribunal Administratif de Paris, recours qui fut rejeté. Les deux associations avaient alors saisi le Conseil d’État, qui est allé dans leur sens en interdisant l’utilisation des drones pour la surveillance de masse des citoyens.

Un camouflet pour la Police, qui n’en restera certainement pas là, et utilisera probablement d’autres voies juridiques pour pouvoir reprendre ses petites surveillances de déconfinement, et tancer joyeusement les promeneurs comme un instituteur un peu psycho-rigide surveille une cour de récréation.

La suite dans la vidéo au début de cet article.

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Par : Bitdefender
1 commentaire
1 commentaire
  1. Bonjour c’est vraiment dommage que vos commentaires dans la vidéo sont faux. En l’arreté du 17 décembre 2015 permet a la police de déroger donc vol en agglo abec survol des tiers. Ensuite les télepilotes sont tous formés comme les télépilotes pro avec le même diplôme théorique. Donc le titre “volaient au dessus des lois” certes est accrocheur mais faut. Le conseil d’etat ne parlait que de la captation des images et pas du vol en lui même. C’est bien dommage de parler sans connaissance réel du sujet.

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