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L’invasion (potentielle) de la Zone 51 sera-t-elle un « désastre humanitaire » ?

Le créateur de l’événement Facebook « Storm Area 51, They Can’t Stop All of Us » a indiqué qu’il se retirait de l’initiative car il craignait un « désastre humanitaire ». Retour sur les origines d’une blague transformée en festival musical.

À l’origine, l’étudiant de 21 ans Mathew Roberts a créé un événement Facebook dont l’objectif était simple : faire rire les utilisateurs. Mais le phénomène « Storm Area 51, They Can’t Stop All of Us » ( que l’on pourrait traduire par « Prendre d’assaut la Zone 51, ils ne peuvent pas tous nous stopper ») a rapidement pris de l’ampleur.

En effet, plusieurs milliers de personnes, puis des millions, ont indiqué vouloir participer, faisant part de leur volonté de se rendre sur place et de -comme l’indique le nom de l’événement- foncer vers la célèbre zone américaine. Entre troll et réelle envie de se rendre sur place, ce dernier a donc suscité plusieurs interrogations sur les potentielles conséquences.

L’événement sur la Zone 51 fait peur aux autorités

Objet de tous les fantasmes, la Zone 51 est une aire située dans l’État du Nevada aux États-Unis. S’il s’y trouve une base militaire secrète, le lieu est la cible de nombreuses théories conspirationnistes liées de près ou de loin à l’existence des extraterrestres. Plusieurs d’entre elles évoquent des réunions entre humains et extraterrestres, des travaux sur des vaisseaux spatiaux de type soucoupes volantes ou l’existence d’un gouvernement secret qui dirigerait le monde.

Pour parvenir à en percer le secret, le titre de l’événement Facebook laisse donc à supposer que s’y rendre à plusieurs millions pourraient permettre de submerger les militaires et d’y accéder. Si l’événement a ensuite été supprimé du réseau social durant quelques jours pour non-respect des règles, il est allé jusqu’à susciter les réactions de l’armée de l’air, qui a encouragé le public à ne pas se rendre sur place.

Cette blague est donc allée jusqu’à la création d’un festival musical connu sous le nom de Alienstock. Plus de deux millions de personnes s’étaient déclarées intéressées par la manifestation qui devait se dérouler sur plusieurs jours, ce qui a largement fait émerger les craintes des autorités, qui avaient peur de ne pas être en mesure de gérer autant de monde.

Éviter un « désastre humanitaire » digne du Fyre Festival

Néanmoins, le créateur de l’événement « Storm Area 51, They Can’t Stop All of Us » a déclaré qu’il se retirait du festival car il craignait un « désastre humanitaire ». Sur le site d’Alienstock, l’on peut lire que cela est la conséquence « du manque d’infrastructure, d’une mauvaise planification, d’une mauvaise gestion des risques et d’un mépris flagrant pour la sécurité des plus de 10 000 participants attendus à AlienStock ». En conséquence, le festival est annulé et un nouvel événement dédié devrait se produire à Las Vegas dans un lieu plus propice à l’occasion.

Il est également ajouté à cela que Mathew Roberts et son organisation ne souhaitaient pas être à l’origine d’un Fyfe festival « 2.0 ». Pour rappel, le festival en question avait été un désastre monumental allant jusqu’à entraîner une condamnation de son fondateur à six ans de prison et une amende de plus de 26 millions de dollars. La catastrophe a fait l’objet de deux documentaires respectivement diffusés il y a quelques mois sur Netflix et Hulu.

Malgré ces commentaires, l’on ne sait pas si des personnes tiendront tout de même à se rendre à la Zone 51 le 20 septembre, date initiale de l’événement Facebook. Reste à savoir si ce « désastre humanitaire » se produira finalement, que Mathew Roberts en fasse partie ou non.

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Par : Facebook, Inc.
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1 commentaire
1 commentaire
  1. ça fait bizarre en français désastre “humanitaire”.
    C’est un peu court, je m’attendais à voir des exemples de cas où une foule aurait submergé les gardes armés et voir si ces derniers ont eu l’intelligence de se retirer au lieu de tirer dans le tas comme des bourrins.

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