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Loi influenceurs : les premières sanctions tombent, et ça fait mal

Alors que la loi influenceurs vient d’être adoptée à l’unanimité par le Sénat, la DGCCRF ne perd pas une seule seconde et agit dès maintenant.

  • Depuis ce matin, la DGCCRF pointe du doigt les influenceurs qui ne sont pas dans les règles
  • Ces derniers doivent partager l’injonction de la répression des fraudes pendant plusieurs jours sur leurs réseaux sociaux
  • En cas de récidive, les sanctions devraient être plus importantes

Les influenceurs sont dans le collimateur du gouvernement depuis un moment. Aujourd’hui, le métier de créateurs de contenus est de plus en plus répandu et doit absolument être mieux encadré. Effectivement, ces dernières années, nous avons vu certains influenceurs profiter du flou juridique de leur métier. Et s’adonner à des dérives alarmantes. Mais comme l’a affirmé le député PS/Nupes Arthur Delaporte, “la loi de la jungle, c’est fini”.

Depuis 2021, 60% des influenceurs contrôlés par la DGCCRF sont en infraction. Ainsi, l’administration française n’a pas tardé à appliquer des premières sanctions aux créateurs de contenu qui ne sont pas dans les règles. Depuis ce matin, des injonctions administratives sont publiées à la pelle sur le site et le compte Twitter de la DGCCRF. Les influenceurs n’ont pas d’autres choix que de s’y plier. Ainsi, Capucine Anav et d’autres homologues se voient contraints de publier le message carrément rédigé par l’administration sur leurs propres réseaux sociaux.

Capture d’écran du compte Instagram de Capucine Anav © Instagram

Mais que se passe-t-il ? Que cela soit sur Snapchat ou Instagram, les influenceurs épinglés par la DGCCRF en ce vendredi 2 juin sont pointés du doigt pour non-révélation de l’intention commerciale derrière des publications sur leurs réseaux sociaux ou, plus graves encore, des pratiques commerciales trompeuses.

Par exemple, l’influenceur Anthony Mateo a mis en avant des prestations d’injections d’acide hyaluronique réalisées par une esthéticienne. C’est tout simplement illicite, cette pratique devant impérativement être pratiquée par un médecin. De son côté, Capucine Anav a notamment vanté les bienfaits d’un produit sur la santé des consommateurs… Qui n’ont jamais été prouvés scientifiquement. Enfin, Illan Castronovo affirmait qu’un service de conseils en paris sportifs permettait d’augmenter ses chances de gagner à des jeux d’argent et de hasard. Ce qui n’est absolument pas fondé.

Lire aussi – Loi d’encadrement des influenceurs : tout comprendre en 4 questions

Quelles sanctions pour les influenceurs ?

Pour commencer, les influenceurs harponnés par la DGCCRF doivent informer leurs abonnés de leur injonction sur les réseaux sociaux. Ce message détaille les faits reprochés aux créateurs de contenus en question. Il doit rester en ligne et être relayé par l’influenceur concerné toutes les 24 heures pendant 15 jours.

À savoir que la DGCCRF s’appuie sur un contrôle qui a duré seulement un mois, de novembre à décembre 2022 pour le cas de Capucine Anav. La jeune femme détaille cette affaire et essaie de faire preuve de transparence auprès de ses abonnés sur ses réseaux sociaux. En plus de l’injonction, les créateurs ont reçu un rappel à la loi.

Les injonctions de l’administration française demandent aux influenceurs de cesser leurs pratiques commerciales trompeuses ou encore de préciser lorsqu’une publication fait l’objet d’un partenariat rémunéré. Si les sanctions sont assez “douces”, c’est un grand pas dans ce domaine. La crédibilité des influenceurs concernés chancelle et c’est inédit. De plus, les choses pourraient être bien plus corsées si ces derniers récidivent. Dans ce cas, il sera question d’amendes (salées) voire d’années d’emprisonnement.

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Par : Opera
4 commentaires
4 commentaires
  1. Influenceurs !!!! Nouvelle race de branleurs…. C’est ça aujourd’hui l’image de la société et ce à quoi s’identifient les jeunes !!! C’est dire si c’est grave.
    Le pire, c’est que ces décérébrés d’influenceurs arrivent à vendre leurs arnaques…
    Ce qu’il aurait dû être fait, c’est d’interdire ces influenceurs… Et tant qu’on y est, de supprimer tous ces put… de réseaux sociaux qui sont devenus une plaie.
    Générations réseaux sociaux, générations bidon….
    Cette société est en perdition constante. Dramatiquement dramatique

    1. Pas la peine de s’énerver comme ça et d’être aussi insultant. Les influenceurs ne sont qu’une version moderne des publicitaires. Il n’y a pas si longtemps on nous expliquait que la cigarette et l’alcool c’était génial, on voit des pubs pour la bouffe industrielle expliquant que c’est bon pour la santé, ou des tonnes de pubs pour les paris en ligne même si beaucoup se ruinent. etc .. la seule différence c’est que les publicitaires savent comment ne pas se faire épingler pour publicité mensongère

      1. Non, ça n’a rien à voir avec les pubs, dites classiques….
        Derrière les pubs classiques, il y a des gens instruits, qui ont fait des études. Il y a un vrai boulot derrière….
        Ces influenceurs sont la risée de cette société.
        Ce sont des parasites qui profitent de la crédulité des jeunes…
        Si des mesures ont été prises, c’est pas par hasard !!!
        Faut il rappeler que dans le mot influenceur il y a influencer : def – soumettre à son influence !!! Définition de soumettre : mettre dans un état de dépendance !!
        Voilà donc ce qu’est un influenceur… et tout ça avec un QI de bulot !!!!
        Affligeant et dramatique

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