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Malgré l’interdiction, les entreprises américaines continuent de travailler avec Huawei

L’interdiction des ventes à Huawei n’empêche pas les fabricants de puces américains de commercer avec le géant chinois. Les entreprises contournent discrètement le règlement afin de permettre une continuation des échanges.

Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine pénalisent très fortement Huawei. Depuis mai dernier en effet, le département du Commerce a inscrit l’entreprise chinoise sur une liste qui l’empêche d’acheter une technologie et des composants américains sans dérogation du gouvernement.

Autant dire qu’un grand danger plane sur Huawei. Mais la situation est également grave pour les firmes qui travaillent de manière régulière avec le constructeur. Ce dernier a en effet révélé dépenser 11 milliards de dollars par an auprès des entreprises de la Tech américaine.

Des centaines de millions de dollars de ventes à Huawei

L’on sait par exemple que Google, qui fournit le système d’exploitation Android à Huawei, souhaiterait continuer la collaboration. De la même façon, les fournisseurs de composants électroniques envisagent mal de se passer de relations commerciales avec la firme chinoise. Certains ont notamment contacté le gouvernement américain la semaine dernière pour plaider leur cause.

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Quelques uns de ces fournisseurs sont même prêts à continuer de commercer coûte que coûte. Une enquête du New York Times révèle en effet que malgré l’interdiction, des fabricants de puces tels que Intel et Micron ont continué de faire affaire avec Huawei. Les ventes estimées depuis l’interdiction s’élèveraient à des centaines de millions de dollars de composants fabriqués en dehors du territoire américain.

Ces dernières semblent en fait appliquer au pied de la lettre le règlement mis en place par le gouvernement. « Comme nous en avons discuté avec le gouvernement américain, il est maintenant clair que certains éléments peuvent être fournis à Huawei conformément à la liste des entités et aux réglementations applicables », explique John Neuffer, le président du Semiconductor Industry Association, un groupe de lobbying plaidant la cause des fabricants de puces électroniques.

Il semble bien difficile d’y voir clair dans cette législation et dans son application, mais certains experts craignent que cela n’encourage les entreprises à produire à l’étranger à terme. De quoi mettre à mal la doctrine du président Trump dont l’objectif économique affiché est de faire fabriquer ces produits sur le sol américain.

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