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Nantes, au cœur de la course mondiale à l’hydrogène

De l’hydrogène vert sera produit en mer. Une première mondiale qui pourrait à terme permettre de massifier la production d’hydrogène renouvelable.

C’est peut-être un tournant majeur dans la production d’hydrogène renouvelable. L’entreprise Lhyfe a lancé la semaine dernière sa plateforme pilote. Elle sera tout d’abord testée pendant six mois dans le port de Saint-Nazaire. Puis, elle sera installée au large des côtes françaises et connectée pendant douze mois à une éolienne.

Comment produire de l’hydrogène vert en mer ?

Cité par nos confrères de Paris-Normandie, Matthieu Guesné explique plus en détail ce projet d’envergure : « Cette plateforme de production en mer est une première mondiale, l’objectif étant de massifier à terme avec l’offshore la production d’hydrogène renouvelable ».

Il ajoute : « Aujourd’hui, l’hydrogène renouvelable beaucoup de gens en parlent, mais très peu en font. Nous voulons ouvrir la voie ». Cette initiative revêt une importance majeure pour le secteur énergétique et industriel en général en leur permettant de réduire leur impact environnemental.

Concrètement, ce nouveau système abrite un conteneur équipé d’un électrolyseur produit par la société Plug Power. Ce dernier casse la molécule d’eau afin de produire l’hydrogène. C’est le courant produit par l’éolienne qui permet à ce mécanisme de fonctionner.

Restent des questions de taille, pourquoi faut-il utiliser des éoliennes offshore, ce système ne pourrait-il pas fonctionner sur terre ? L’hydrogène produit sera acheminé via un gazoduc classique, explique-t-on chez Lhyfe. Ce dernier est moins coûteux qu’une connexion électrique classique. De même, l’hydrogène peut être stocké plus facilement qu’en utilisant le courant électrique. Enfin, les éoliennes marines sont largement plus puissantes que les terrestres.

Des concurrents danois et allemands déjà sur le coup

À terme, Lhyfe espère produire 400 kg/jour, soit 1 mégawatt. Ce chiffre équivaut au plein de cent voitures. Mais d’ici 2030, la pépite tricolore créée en 2017 voit encore plus grand et souhaite produire 3 gigawatts.

Comme pour raccrocher ce projet d’avenir à l’actualité, Matthieu Guesné affirme de son côté que le potentiel de cette technologie est immense : « Le gisement mondial d’éolien en mer représente 18 fois la consommation électrique mondiale. Avec 4% de l’espace maritime européen, vous pouvez produire suffisamment d’hydrogène pour remplacer tout le gaz russe »

Et selon l’Usine Nouvelle, nos partenaires allemands et danois sont déjà sur le coup. Des zones de production d’hydrogène vert en mer sont en effet prévues en mer du Nord et en mer Baltique. Côté danois, le coup d’envoi sera donné avant la fin d’année, tandis que les Allemands ont lancé leur premier appel d’offres.

Rappelons enfin que la première éolienne offshore française a récemment été posée au large de Saint-Nazaire. Le projet prévoit en tout l’installation de 80 mâts cette année. De quoi alimenter l’équivalent de 700 000 habitants en électricité, selon les prévisions d’EDF. Prochainement, six autres parcs devraient être lancés dans l’Hexagone.

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