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Non, l’IA ne remplacera pas les écrivains, mais elle les inquiète

Les auteurs ont un avis bien tranché sur ce que l’intelligence artificielle peut apporter à leur métier.

Depuis maintenant plusieurs années, les IA de type générateur de langage s’améliorent de plus en plus. On sait notamment que les intelligences artificielles sont capables d’écrire des textes sur un sujet demandé avec des résultats globalement satisfaisants, bien qu’imparfaits.

Si nous n’en sommes pas encore au point de voir un algorithme rédiger le prochain prix Nobel de littérature, cette évolution technologique peut avoir un aspect inquiétant pour les auteurs. Dongwook Yoon, chercheur à l’Université de Colombie-Britannique au Canada, a justement mené une étude auprès de ces derniers.

Son équipe de recherche a ainsi essayé de comprendre comment les écrivains percevaient ce bouillonnement technologique. Pour cela, 7 auteurs amateurs et 13 professionnels ont été interrogés.

L’IA peine à produire des écrits créatifs

Après leur avoir montré de quoi une IA de type générateur de texte était capable, il leur a été demandé de réfléchir à la façon dont une collaboration avec un algorithme pouvait affecter leur métier.

Les auteurs amateurs se sont montrés particulièrement désintéressés par l’idée de travailler avec une machine. Ils estiment en effet éprouver de la joie à écrire. Ils disent aussi craindre que si un algorithme leur vient en aide, le texte produit ne sera pas considéré comme un vrai travail d’écrivain, et certains qualifient le recours à l’IA de « tricherie ».

De manière plus surprenante, les auteurs professionnels se montrent plus intéressés par l’utilisation d’un générateur de langage si ce dernier les rend plus productif. Certains envisagent même de l’utiliser comme un “ghost writer” afin de concrétiser leurs propres idées à l’écrit.

Ils se montrent également très confiants envers les capacités d’une IA à produire des textes de qualité, si la tâche demandée reste simple. Sont ainsi mentionnées : les améliorations stylistiques, la reformulation, et la correction. En revanche, et sans doute à raison, ils n’ont pas confiance en la machine pour accomplir des tâches créatives plus complexes. Dans cette vision des choses, l’intelligence artificielle ne serait au final qu’un moyen pour laisser libre court à l’imagination et au talent des auteurs.

Mais la réalité peut néanmoins être plus sombre. En 2020, Microsoft a ainsi annoncé sa décision de licencier cinquante journalistes américains et 27 autres au Royaume-Uni. Tous travaillaient pour son portail d’actulités MSN. Ces derniers ont été remplacés par une IA qui reprend leurs tâches qui consistaient à hiérarchiser l’information, modifier les titres et à publier sur le site.

Cette dernière n’est pas exempte de tout reproche et a commis des erreurs assez graves par la suite, et notamment une bévue dans un article consacré au racisme. Vous pouvez justement relire notre article à ce sujet ici.

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2 commentaires
2 commentaires
  1. Continuons à répéter que «  l’intelligence artificielle » ça n’existe pas!
    Ça va peut être rentrer un jour…..😂🥰😂

  2. Si ça continue comme ça, ils vont vendre des bouquins qui auront été écris par une IA plutôt que par eux.
    Comment se faire de l’argent sans rien foutre.
    C’est sur que ça va les aider.
    C’est un peu comme si on avait continué de payer les ouvriers qui ont été remplacer par des machines.
    Le jour ou ça arrive avec les bouquins, il faudra boycotter les écrivains car je ne vois pas pourquoi ils gagneraient de l’argent sans avoir rien produit.

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