Les déboires de Clubhouse ont montré que le petit monde des réseaux sociaux était particulièrement difficile à intégrer. Depuis Snapchat et TikTok, nous n’avons plus jamais vu de nouvelles plateformes s’accaparer d’un concept suffisamment novateur et difficilement susceptible d’être copié pour qu’un nouvel acteur entre en jeu.
En ce mois de juin 2021, alors que de nombreux pays dont les États-Unis lèvent leurs restrictions liées à la crise sanitaire, « IRL » décolle. Le nouveau réseau social s’est développé tout au long de ces mois de pandémie pour arriver en plein déconfinement avec une idée particulièrement efficace.
Le « nouveau Facebook », littéralement
Pour se faire une place, IRL a décidé de se placer en tant que réseau social tourné vers les rencontres réelles (« IRL » est le sigle de « In Real Life », traduit « dans la vraie vie »).
Pour cela, l’application a tout bonnement repris le concept de Facebook et de ses groupes, que l’on ne retrouve pas chez la concurrence et qui continue de faire l’attractivité de l’application (pourtant délaissée par de nombreux utilisateurs).
IRL est parti du principe que la jeune génération n’utilise plus Facebook et reste écartée de cette fonctionnalité bien utile pour discuter, vendre des produits, organiser des événements, etc. D’ailleurs, le PDG et co-fondateur d’IRL Abraham Shafi ne s’en cache pas :
« Nous créons des groupes et des événements Facebook pour la génération qui n’utilise pas Facebook. Il se trouve qu’il n’y a pas d’autre produit vraiment axé sur cet espace pour la prochaine génération », disait-il dans un entretien à The Verge.
Parfait pour le déconfinement
IRL est revenu aujourd’hui sur le devant de la scène alors que son entreprise vient de boucler une nouvelle opération de financement à échelle de 170 millions de dollars, valorisant la boîte à 1 milliard de dollars déjà. Parmi les investisseurs, le conglomérat japonais SoftBank fut majoritaire. Une vraie marque de confiance et d’intérêt pour le réseau social.
À ce jour, la plateforme compte 12 millions d’utilisateurs inscrits, ce qui n’est rien par rapport aux principaux réseaux sociaux bien évidemment. Mais la plupart sont situés en Amérique, alors qu’IRL ne débourse pas d’argent dans des spots publicitaires sur Internet ou à la télévision.
Pour envisager de gagner en visibilité, IRL indique qu’il récompensera des utilisateurs pour créer des événements dans leur ville via la plateforme et ses groupes. Pour le reste, les fonds levés serviront à constituer de sérieuses équipes pour la modération des contenus. Car malgré son jeune âge et sa petite taille, IRL rencontrera très vite les enjeux qui confrontent les réseaux sociaux en 2021.
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