C’est fait, le sénat espagnol vient de donner son feu vert à la loi start-up promue par le gouvernement. L’idée est très clairement de séduire les nomades du numérique ou “digital nomads”. Le texte les définit comme des personnes qui travaillent « uniquement à travers l’usage de moyens et systèmes informatiques, télématiques et de télécommunication ». Il peut s’agir de salariés ou de freelances, selon leurs statuts.
L’Espagne veut séduire les télétravailleurs
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Espagne leur déroule le tapis rouge. Ces derniers pourront en effet bénéficier d’un visa d’un an qui pourra être prolongé quatre années supplémentaires. Au terme de ce délai, ils pourront obtenir la résidence dans le pays, si leurs employeurs ou clients travaillent bien à l’étranger.
Mais ce n’est pas tout, et comme le précise Les Échos, un régime fiscal de non-résident sera appliqué durant dix ans. De leurs côtés, les chefs d’entreprise pourront bénéficier d’un taux d’imposition réduit à 15 % sur leurs quatre premiers exercices.
En interne, certaines régions se frottent déjà les mains, à l’image de l’Archipel des Canaries qui accueille déjà de nombreux travailleurs du numérique. D’autres zones telles que la côte Andalouse, Valence, Barcelone, et Madrid espèrent également en profiter.
La France est bien placée pour attirer les digital nomads
L’Espagne n’est d’ailleurs pas forcément le pays le plus en vogue pour le télétravail si l’on en croit le digital nomad index de Circleloop’s. Les analystes ont condensé des données telles que la vitesse de connexion à Internet, le prix des loyers, ou encore le niveau de bien-être pour établir un classement. Nos voisins n’apparaissent qu’à la 16ème place, tandis que la France se classe en sixième position de ce palmarès. Le podium est trusté par le Canada, le Royaume-Uni, et la Roumanie.
D’autres États n’ont pas attendus l’Espagne pour passer à l’action, et le quotidien économique rappelle qu’une trentaine de pays ont d’ores et déjà mis en place des mesures pour séduire les nomades du numérique. C’est notamment le cas de l’Estonie qui a déployé son “Digital Nomad Visa” en août 2020. Il permet de vivre sur place pendant un an avec une démarche simplifiée.
De son côté, et pour faire face à la baisse du nombre de touristes pendant la pandémie, la Thaïlande propose également un visa de dix ans pour les télétravailleurs. Elle mise sur la qualité de sa connexion internet et son climat agréable pour séduire. Vous pouvez d’ailleurs relire notre article à ce sujet pour consulter les conditions plus en détail.
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